Des logements de plus de 300 m2 conçus comme résidences principales avec 3 chambres au moins, piscine et jardin vendus autour de 3 MDH. La clientèle est constituée de jeunes couples aisés, de cadres supérieurs, de retraités et de professions libérales. Des villas autour de 3 millions de DH, d'une superficie de plus de 300 mètres carrés, conçues comme habitations principales disposant d'au moins 3 pièces avec jardin et même piscine, le tout à quelques minutes du centre ville. C'est le filon du moment pour les promoteurs immobiliers. En effet, on ne compte plus les développeurs qui proposent des villas abordables situées dans la périphérie immédiate de Casablanca. A Dar Bouazza et dans sa région, à une vingtaine de kilomètres de la métropole, les résidences de Dar El Kenz, Les Villas d'Anfa, Dar El Bahr, Garden Beach, les Villas des Prés ou encore Tamaris City se sont rajoutées ces derniers mois à la longue liste de projets qui ont poussé dans la région depuis quelques années (Marina Blanca, Eden Tamaris, Puerto Marina, Al Boustane…). La même effervescence est perceptible du côté de Bouskoura avec, entre autres projets, Casa Diaa, Sun City, Villa Monaco, les Résidences Walili, California Eden, Les Résidences Vertes, Lilas Park…, en plus des incontournables méga projets au niveau de la forêt de Bouskoura initiés par Prestigia, CGI et Palmeraie Développement. C'est que ces formules de villas abordables en périphérie sonnent doux à l'oreille de plus en plus de Casablancais, excédés par le vacarme urbain. Envisagés jusqu'à il y a peu uniquement comme résidences secondaires, ces produits ont progressivement conquis une clientèle de jeunes couples aisés qui s'y est établie parce que ne pouvant pas accéder à des villas au centre. Et le spectre de la demande s'est très rapidement élargi à des cadres supérieurs, des retraités ou des professions libérales prêts à troquer un appartement dans un quartier huppé du centre pour une villa en milieu plus paisible. Tout un nouveau marché qui s'est créé si vite qu'il a pris de court les promoteurs immobiliers. Un parfait exemple en est l'expérience du promoteur Imaar Litaamir qui a lancé en 2011 le projet Garden Beach à Dar Bouazza, portant sur 32 villas commercialisées à partir de 2,9 millions de DH. Alors que ces produits étaient initialement pensés comme résidences de vacances, ils ont été finalement presque entièrement écoulés auprès de demandeurs de logement principal. Il n'en a pas fallu plus à Imaar Litaamir pour jeter son dévolu exclusivement sur cette dernière clientèle, en lançant la construction d'un ensemble de 54 villas, Les Villas d'Anfa. Avec quelques modifications mineures apportées aux plans pour intégrer un débarras et une chambre de service, très demandés par les acheteurs de résidences principales, le promoteur propose des logements d'une superficie de 377 m2 permettant d'offrir trois chambres à partir de 3,4 millions de DH . La recette est la même pour une partie grandissante de nouveaux projets de Dar Bouazza : 300 à 400 m2 de superficie pour des prix de 4 MDH tout au plus… Certains promoteurs font le choix de rendre le produit un peu plus accessible. Il en est ainsi de KLK Invest avec son projet Résidences Soleil dont les villas sont proposées à partir de 2 MDH. Assurément, la formule plaît comme en témoignent les rythmes de commercialisation record de ces programmes. La moitié des 54 villas du projet Villas d'Anfa a déjà trouvé preneur trois mois à peine après le début de la commercialisation. L'engouement ne se dément pas aussi du côté de Bouskoura, même si les prix sont à un niveau plus élevé. En quelques semaines de commercialisation, 20% de la deuxième tranche du projet Casa Diaa initié par Naciri Développement a trouvé preneur. Les villas rez-de-jardin proposées vont de 850 m2 à 1 300 m2 commercialisées entre 6 MDH et 10,5 MDH. Idem pour le projet Lilas Park dont les dernières villas sont en train d'être vendues à partir de 3,85 MDH. Cela dit, de l'avis concordant des agents immobiliers, certains projets de villas à Bouskoura commencent à éprouver des difficultés de commercialisation. «C'est qu'avec une majorité de biens démarrant à 6 MDH, les acheteurs sont nécessairement beaucoup moins nombreux que la demande qui se manifeste par exemple à Dar Bouazza», justifie Moncef Lahlou de l'agence immobilière Capital Foncier. De plus, les complexes de Prestigia, CGI et Palmeraie Développement ont déjà capté une grande partie de la demande potentielle intéressée par la région.