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Un premier pas décisif vers le terminal gazier
Publié dans Les ECO le 30 - 05 - 2010

Gros deal énergétique entre la filiale royale et la holding Akwa. La SNI vient de signer un accord stratégique avec le groupe d'Aziz Akhannouch pour construire un «terminal gazier au Maroc». Le partenariat a été officialisé jeudi dernier, avec la création d'un consortium dédié annoncé par un communiqué publié vendredi, prenant de court l'ensemble des intervenants du secteur des hydrocarbures. Surtout si l'on sait que le projet vise l'importation et le stockage du Gaz naturel liquéfié (GNL) au Maroc. Une première au Maroc. Cette ressource est en effet sous-utilisée au Maroc (absence d'infrastructures adéquates et de lois spécifiques), malgré son potentiel avéré en termes de compétitivité et d'environnement, selon des experts. Valeur aujourd'hui, le gaz naturel contribue pour près de 4% de la consommation nationale d'énergie, alors qu'il représente près de 25% de la consommation énergétique mondiale.
Dans le détail, le projet devra voir le jour sous forme de cinq composantes : le terminal destiné à accueillir les navires méthaniers, les infrastructures de stockage, les installations de regazéification, un gazoduc et le réseau de distribution. Selon des sources fiables, le consortium ambitionne d'alimenter les secteurs de la production électrique et de l'industrie. On parle ainsi des centrales thermiques de l'Office national de l'électricité (ONE), la Samir et les industriels Casablancais. Le potentiel visé dans l'immédiat est de 5 milliards de m3, selon des sources proches du dossier.
Jorf Lasfar ou Kénitra ?
A long terme, les ambitions du consortium seraient de porter la capacité de stockage à 10 milliards de m3. Le doublement de la capacité du port ciblerait, à terme, de nouveaux clients : les villes nouvelles. Ces dernières devraient être directement raccordées, via un réseau souterrain, aux pipelines du futur terminal gazier Akwa-SNI. Les études techniques et économiques auraient été déjà lancées. Une autre étude porte acutellement sur le choix du site qui abritera le terminal GNL. A en croire des experts, le choix du site du nouveau terminal n'est pas une mince affaire. En tout cas, il devrait être le plus proche possible des marchés potentiels (densité démographique et industrielle). Deux sites se distinguent dès lors : Jorf Lasfar et Kénitra. Akwa est déjà bien installé sur le premier site, il y dispose d'un terminal de stockage de gaz propane. D'autres observateurs parient plutôt sur Kénitra, vu la proximité de la ville avec l'un des projets cibles du Consortium SNI-Akwa : la centrale de Tahadart (384 MW), dont les besoins en gaz naturel sont importants. En attendant les résultats de l'étude, les premières indiscrétions sur le montant de l'investissement global parlent de 600 millions d'Euros. Un chiffre qui pourrait être arrondi à plus d'un milliard d'euros puisque les initiateurs du projet devront notamment s'équiper d'un navire méthanier.
Le casse-tête du juste prix
Les ambitions des principaux opérateurs du secteur des hydrocarbures pour le gaz naturel ne datent pas d'aujourd'hui. La Samir, principal raffineur du Royaume, n'a jamais caché ses ambitions pour le GNL. Jamal Ba-Amer, directeur général, avait en effet évoqué en début d'année l'introduction du gaz naturel au Maroc, «pour en finir avec les émanations de gaz». Le dirigeant avait déclaré que rien n'empêchait sa structure d'importer du GNL. «Seule une décision du gouvernement pourra activer ce chantier», avait-il souligné. Akwa, quant à lui, étudiait aussi l'import du GNL depuis 15 ans, selon des professionnels du secteur. Commentant l'alliance Akwa-SNI et le timing choisi, Moulay Abdellah Alaoui, président de la Fédération nationale de l'énergie (FEDENERG) a confié que «les ingrédients sont aujourd'hui réunis. L'Etat veut diversifier le bouquet énergétique et toute une stratégie a été mise en place par le département de tutelle, dans l'ambition d'optimiser la facture énergétique». Le gaz naturel s'avère ainsi être l'une des sources d'énergie les plus propres (sa combustion ne génère que de l'eau. Les centrales fonctionnant au gaz naturel rejettent 84% en moins d'oxyde d'azote et 32,4% en moins de CO2). Autre frein potentiel : le gaz butane est subventionné par l'Etat. Importer du GNL dans cette configuration «fausserait le jeu», explique cet expert. «Le GNL est plus compétitif pour les industriels, à condition de réformer la Caisse de compensation», fait remarquer Moulay Abderrahmane Alaoui. Un chantier qui devrait aboutir à une nouvelle structure des prix. Sans oublier le toilettage législatif qui devrait être opéré, pour établir une assise juridique à l'import des hydrocarbures. «L'embellie n'aura lieu que lorsqu'il y aura une réflexion globale sur tous les produits», insiste le président de la FEDENERG. En somme, le politique doit absolument suivre. En attendant, Akwa et SNI se positionnent déjà sur un marché prometteur et à grande valeur ajoutée pour leur business. «C'est un mariage de raison entre les deux entités», note Alaoui. Principal point de complémentarité : le savoir-faire financier de la SNI, conjugué à l'expertise d'Akwa, présent depuis longtemps dans le secteur de la distribution d'hydrocarbures, notamment le gaz butane.
Centrale de Tahadart, premier client
A 10 km d'Asilah, la centrale de Tahaddart a coûté 3 milliards de DH. Elle est gérée, depuis l'initiation du projet en 2002, par EET (Energie électrique de Tahaddart). La centrale produit de l'électricité à travers un cycle combiné : de l'énergie produite par la combustion du gaz naturel et un récupérateur de la vapeur d'eau produite. Le procédé permet de gagner 20 points au niveau du rendement et de le porter à 58% par rapport à une centrale à gaz conventionnelle. D'où les besoins énormes en gaz naturel. La centrale représente près d'un huitième de la production nationale en énergie électrique. Un chiffre qui risque d'être légèrement revu à la baisse avec l'entrée en service imminente de la centrale de Aïn Béni Mathar, non loin de la frontière avec l'Algérie. C'est d'ailleurs le gaz issu des champs gaziers de Hassi Rmel qui alimente la centrale de Tahaddart, via le gazoduc Maghreb-Europe qui passe à proximité immédiate de la centrale.
Plusieurs fournisseurs à l'international
Contrairement au passé, le gaz naturel est aujourd'hui abondant sur le marché international. Valeur aujourd'hui, l'Algérie n'est plus le principal fournisseur des marchés. Les Etats-Unis ont en effet cessé d'acheter de l'Algérie, en consommant local, tandis que les Européens se sont tournés plus au nord, pour diversifier leurs sources (la Russie et le Norvège). Une fois inauguré, le nouveau terminal GNL de SNI-Akwa aura ainsi à choisir entre différents fournisseurs. Les pays africains (tel le Nigeria) pourraient aussi figurer sur la liste des fournisseurs. Ceci étant, la holding Akwa est en passe de s'imposer en tant que leader du secteur au Maroc. La holding, via sa filiale Afriquia Gaz, dispose déjà d'une grande expertise en
la matière. Ses plateformes intègrent terminaux maritimes, centres de stockage et centres emplisseurs. Début 2010, la firme avait inauguré un nouveau terminal de stockage, situé à Jorf Lasfar. Une première phase d'un vaste projet qui aura nécessité un investissement de 340 millions de DH (construction de deux sphères sous sarcophage destinées à augmenter la capacité de réception du propane). On parle de l'installation de quatre sphères de stockage de GPL de 7.000 m3 chacune. Ce qui représente 14.000 tonnes de stockage supplémentaires (+10% pour la capacité de stockage nationale). Rappelons que c'est en 1992 que le groupe Akwa avait entamé la restructuration de son pôle gazier, avec la création d'Afriquia Gaz. Avec l'écoulement de 400.000 TM de GPL à fin juin 2009, l'entreprise détient 42,3% de parts de marché, en augmentation de 1,5% par rapport à la même période
en 2008.


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