Redynamiser les échanges commerciaux et les investissements dans les secteurs clés entre le Maroc et le Koweït. Tel était l'objectif de la visite d'une délégation d'hommes d'affaires koweïtiens à Casablanca, en fin de semaine dernière, conduite par Ahmed Rached Al Haroun, ministre du Commerce et de l'industrie de ce pays, l'un des plus avancés du Golfe. Reçu au siège de la CGEM par son homologue Abdellatif Maâzouz et par le patron des patrons, Mohamed Horani, une journée de travail a été consacrée aux moyens et mesures à entreprendre pour redonner un nouvel élan aux relations économiques liant les deux pays. «Un certain nombre de mesures concrètes seront étudiées avec les autorités koweïtiennes, à même de servir les ambitions de développement de nos deux pays», déclare Maâzouz à l'issue de la rencontre. Un avis partagé par le ministre koweïtien qui envisage déjà une multiplication, dans l'avenir, de missions et voyages d'affaires pour favoriser un partenariat économique équilibré entre les deux pays. Ainsi, c'est une nouvelle ère qui semble se profiler à l'horizon. Juste à temps, au lendemain de la crise économique et financière mondiale. Les impacts de ce malaise de l'économie mondiale se sont fait ressentir surtout du côté marocain, avec une chute de 82,29% de ses exportations vers le Koweït, sur les périodes janvier-février 2009, et janvier-février 2010. Sur les deux premiers mois de l'année dernière, ces exportations ont cumulé une valeur de 19,6 millions de dirhams, avant de se retrouver à 3,4 millions sur la même période en 2010. Des importations en hausse... Quant à l'évolution des valeurs en importation de produits koweïtiens, elles ont connu une hausse fulgurante sur les mêmes périodes, estimée à 668%. Ces importations, prises entre 2006 et 2009, n'ont pourtant grimpé que de 28,91%, passant de 202,5 MDH à près de 230 millions. Au-delà des traditionnels produits échangés, l'idée est d'attirer les capitaux koweïtiens vers des secteurs clés de l'économie nationale tels que le bancaire, le tourisme, ainsi que le BTP.Les représentants de chacun de ces secteurs ont exposé devant leurs hôtes koweïtiens les ressources et opportunités d'investissement qui s'offrent à eux. «Le tissu bancaire local a encore beaucoup de potentiels de développement à exploiter, avec un taux de bancarisation en progression, même s'il demeure toujours faible», avance Nezha Hayat, vice-présidente de la Fédération des secteurs bancaire et financier (FSBF).