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The Basement, de l'alternative rock made in Morocco
Publié dans Les ECO le 09 - 10 - 2013


Farouk Filali,
Bassiste du groupe The Basement
Les ECO : Premier prix à Mawazine, premier prix au festival l'Boulevard catégorie rock/métal, cela fait quoi de rafler deux prix en une an ?
Farouk Filali : Gagner le tremplin, c'est magique. Nous sentons vraiment que l'on a conquis le public «underground» marocain. L'Boulevard, comme on le sait depuis quelques années, met en avant la musique urbaine, une musique qui vient des quatre coins du Maroc. On sent la présence de notre public, on est très heureux d'avoir gagné le premier prix de Génération Mawazine, on vient d'en remporter un autre au Tremplin. On est heureux, on espère que le public a apprécié le show.
Vous vous êtes fixés d'autres objectifs à moyen terme ?
Normalement, nous devons enregistrer un single, puis un album. Nous viserons par la suite l'international (aux Etats-Unis, pourquoi pas?), Nous allons faire de notre mieux et après ... on verra. Justement, le problème de la scène musicale au Maroc réside dans le fait que les albums ne se vendent pas, que l'on télécharge -illégalement- ce qui se fait de plus populaire, surtout dans ce style de musique.
Du fait que les choses sont ce qu'elles sont, comment vous imaginez-vous dans, mettons, dix ans ?
S'il y a bien un moyen sur lequel on mise, c'est Internet. Internet est le seul moyen qui nous soit donné pour faire le buzz et de nous faire connaitre. Aujourd'hui, tout le monde a accès à Internet. Quand nous aurons enregistré notre album, nous allons le mettre sur la Toile. Nous attaquerons Itunes, Youtube, toutes les plateformes présentes sur Internet. Parce que mettre de l'argent et mettre les albums sur des CD, comme je l'ai dit précédemment, ça ne risque pas de beaucoup marcher. Ceux-ci ne se vendent pas. Quoi qu'il en soit, nous faisons du mieux que nous pouvons, nous vivons notre aventure, nous jouons notre musique, après... ce n'est que du bonheur.
Parlons de votre musique. Pour les lecteurs qui ne connaissent pas votre groupe, comment le leur décririez-vous ? Quelles sont vos influences ?
The Basement est un groupe d'Indie rock. Le rock indépendant est un mouvement, pas tout à fait «carré». On est libre de faire ce que l'on veut. Notre groupe a beaucoup d'influences : quelques membres écoutent du rock alternatif ou du metal, d'autres encore le «vieux Rock» des années 1960-1970. Ce sont ces influences, très éclectiques comme vous pouvez le constater, qui nous inspirent. Notre musique est un mélange, elle tire parfois vers l'alternatif, d'autres fois plutôt vers le metal. Il y a différents rythmes dans notre musique et nous essayons de rester dans notre trip.
L'industrie musicale a changé. Il y a moins de rock, plus de pop... Comment faire, au Maroc ou ailleurs, pour «recruter» de nouveaux fans, qui adhèrent à votre musique ?
C'est effectivement difficile, au Maroc. Le public n'est pas très important, quantitativement parlant. Il y a au Maroc des artistes connus tels que Hoba Hoba Spirit ou Don Bigg, qui pourtant ne dépassent pas les 400.000 vues sur Youtube. En Europe, il arrive que quelqu'un fasse une reprise et atteigne facilement 2.000.000 ou 4.000.000 de vues. Je ne sais pas trop où se situe le problème ...Le fait est que le public commence à s'y connaître en musique, il écoute différents styles. Avant, un jeune qui écoutait du metal ne pouvait pas écouter de rock...
C'est une question d'éducation musicale ?
Absolument ! Il ne faut pas se leurrer, c'est un véritable problème au Maroc. Celui-ci est dû au fait que la musique est absente de nos programmes scolaires. Maintenant, avec la dynamique culturelle qui est en train de se créer, avec des festivals tels que L'Boulevard, il faut que les mentalités changent, que les gens commencent à écouter différentes choses, qui dépassent le strict cadre de la musique marocaine. Notre patrimoine musical est riche et beau, mais il faut tout de même s'ouvrir au monde, mondialisation oblige. On peut «mélanger». La fusion est l'essence même de la musique. Fusionner différents style permet d'aboutir à un style unique qui permet à un groupe de se distinguer des autres. Il nous faut nous ouvrir, écouter de tout.
Quelle est votre prochaine date ?
Je ne saurais vous dire. Nous n'avons aucune date. Nous allons essayer de nous focaliser sur l'enregistrement, au moins faire un single pour que le public puisse nous écouter sur Internet. Nous avons un compte Youtube, Facebook, Soundcloud. Pour le moment, seuls des lives sont disponibles, mais nous essayons de remédier à cela. Nous avons suffisamment de compos pour un album, mais nous voulons tout de même prendre notre temps. Vous le savez, l'industrie marocaine est un peu dure à appréhender et nous devons prendre notre temps.
Comment comptez-vous le financer ?
Pour ce qui est du financement, c'est Maroc Cultures qui devrait s'en charger, puisque nous avons remporté le prix de Génération Mawazine. Le contrat qui nous lie à Génération Mawazine stipule que celle-ci se charge de l'enregistrement d'un single, six mois après la compétition. Nous comptons attaquer ensuite l'album, mais aucune date n'a été retenue pour le moment.


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