«Nos échanges sur le marché maghrébin constituent entre 20 et 40% de notre CA» Les ECO : En quoi consiste l'activité de Poudrox ? Zakia Sekkat : Oxyplast Maroc a été créée en 1990 dans le but de fabriquer et de vendre des peintures industrielles en poudre (dites poudres thermodurcissables) jusqu'ici importées par une poignée d'utilisateurs dans le cadre de leur consommation. Depuis le début, Oxyplast Maroc destinait sa production au marché du Maghreb où elle est le seul fabriquant, compte tenu de la spécificité du produit. Quelles difficultés avez-vous rencontrées au démarrage ? La consommation du marché marocain ne dépassait pas 100 tonnes par an, ce qui nous a poussés à développer et à faire évoluer ce marché par des actions de sensibilisation, d'initiation voire même en offrant de l'ingénierie à des entreprises qui souhaitaient passer du système classique au système de thermo-lacage par peinture en poudre. Ces actions ont permis au marché marocain de passer à près de 2.000 tonnes/an, et à Oxyplast Maroc de passer progressivement d'une capacité de 500 tonnes de départ à 5.500 tonnes aujourd'hui. Depuis le 31 août 2013, Oxyplast Maroc a changé de dénomination sociale pour devenir Poudrox Industries. Cette nouvelle appellation a été motivée par le besoin d'une meilleure identification de son activité qui coïncide avec le résultat d'un grand travail de recherche et développement, dont la conséquence est la mise à la disposition de ses clients d'une nouvelle gamme de peintures en poudre telles que les poudres Autoclean, les poudres pour matériaux thermosensibles et les moyens de valorisation des déchets non recyclables. Vous disposez d'une filiale en Algérie. Comment avez-vous initié ce projet, et quelles difficultés avez-vous rencontrées ? Nous travaillons sur le marché algérien depuis 1993, et ce par des ventes en direct aux clients algériens s'occupant du transport maritime de conteneurs complets. En raison de cette difficulté logistique liée à l'unique mode de transport notamment, il nous était très difficile de servir des petits clients souhaitant être servis en conventionnel, ce qui nous a obligés à créer une structure commerciale en 2009 avec un stock sur place. En ce qui concerne les difficultés que nous rencontrons, ces dernières sont essentiellement d'ordre règlementaire, à savoir qu'une société commerciale en Algérie doit être détenue au minimum à 30% par une partie algérienne, tandis qu'une société industrielle doit être détenue au minimum à 51% par une partie algérienne. Je tiens à souligner que, pour toutes nos transactions avec l'Algérie, que cela soit pour les marchés publics ou pour les marchés privés, nous n'avons jamais souffert d'un parti pris ou de discrimination, bien au contraire: nos produits sont bien acceptés, pour autant qu'ils répondent à un rapport qualité-prix. Aujourd'hui, nos échanges sur le marché maghrébin constituent entre 20 et 40% de notre chiffre d'affaires, en fonction des années.