Elle vise à accompagner la réussite du processus des réformes des retraites et d'extension de la prévoyance sociale auprès des actifs non salariés. Pour marquer le coup, un workshop a été organisé le jour du lancement de la chaire. La première chaire de prévoyance et de retraite au Maroc a officiellement été lancée le jeudi 29 janvier dernier. En effet, née d'une collaboration entre l'Université internationale de Rabat comme partenaire académique, le Haut commissariat au plan (HCP), la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), le Régime collectif d'allocation de retraite (RCAR) et la Caisse nationale de retraites et d'assurances (CNRA), elle vise à accompagner la réussite du processus des réformes des retraites et d'extension de la prévoyance sociale auprès des actifs non salaries. Si autant de partenaires économiques sont greffés au projet, c'est que l'enjeux est de taille : contribuer à l'élaboration et la mise en place d'un cadre favorisant les échanges entre les professionnels de la prévoyance sociale et les représentants académiques au Maroc, mais aussi à l'étranger. La chaire de prévoyance et de retraite devra également favoriser le transfert de compétences entre le milieu académique et les acteurs professionnels de la prévoyance sociale et apporter des réponses aux différents défis des réformes des retraites et d'extension de la prévoyance sociale au Maroc auprès des actifs non salariés. Pour ce faire, plusieurs missions ont été confiées à à ladite chaire. Celles-ci seront d'ailleurs assumées par l'ensemble des différents partenaires, permettant à la chaire de s'y appuyer, notamment sur le volet scientifique et informatif. Un workshop pour marquer le coup Dans ce sens, elle mettra en place une équipe de recherche scientifique marocaine dans le domaine de la prévoyance sociale. Seront également organisés des formations et des séminaires afin de traiter du sujet de la prévoyance sociale. II est aussi prévu la mise en place d'une évaluation quantitative et qualitative sur la non réussite de certaines expériences marocaines et étrangères relatives à l'extension de la prévoyance sociale.Pour marquer le lancement de la chaire sus-citée, rien de mieux que d'organiser un workshop le jour même. Ce denier avait pour objectif d'étudier les différentes mesures d'extension de la couverture sociale au niveau international. Ce conclave qui a eu lieu à l'Université internationale de Rabat a vu notamment l'intervention d'Antoine Delarue, actuaire et économiste conseil-expert du financement de la protection sociale, ainsi que de Marco Geraci, chargé de mission au Conseil d'orientation des retraites (COR). D'après le management de l'université, le workshop est une initiative de tous les partenaires de ladite chaire. Il intervient dans un contexte où le secteur se trouve en difficulté.En effet, le taux de couverture retraite ne dépasse guère les 30% de la population active. Quant au taux de couverture de l'assurance maladie, il se situe autour de 33%. De plus, la population marocaine subira un vieillissement inéluctable. Si l'on se réfère aux projections du Haut commissariat au Plan, le ratio de dépendance sera de 27% en 2050 (contre 8,9% en 2010). Des efforts louables Néanmoins, rappelons que divers chantiers ont été lancés en vue d'étendre la protection sociale aux catégories professionnelles non-couvertes.La majorité de ces initiatives (Ad-Damane al-Bahri, Ad-Damane Al Hirafi, Inaya) n'ont guère donné de résultats probants à ce jour. Toutefois, les efforts des différents acteurs économiques au Maroc concernant l'étude de la situation actuelle de la couverture sociale et des pistes de réforme ne sont pas négligeables, à l'image de l'étude sur la soutenabilité du système de retraite au Maroc» du HCP, la réforme paramétrique des systèmes de retraites de la Cour des comptes, ou encore l'étude générale pour la proposition de scenarios de couverture par une assurance maladie obligatoire des indépendants et des professions libérales due à la délégation de l'Union européenne auprès du Maroc.