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«Un objectif est fait pour donner une vision, une distance»
Publié dans Les ECO le 18 - 06 - 2014


Jérôme Monce
Directeur des Importateurs et Marchés Extra Européens dans la zone EMEA, chez Fiat Chrysler Automobiles
En marge de l'inauguration du J Set Marrakech, restaurant-lounge-icebar dédié à Jeep, le patron de la zone EMEA du groupe Fiat Chrysler Automobiles nous a accordé l'exclusivité d'un entretien. Ventes, parts de marchés, perspectives et marques du groupe Fiat étaient en question.
Les ECO : Quel commentaire faites-vous par rapport aux derniers résultats commerciaux de Fiat Group Automobiles Maroc, réalisés durant l'Auto Expo ?
Jérôme Monce : Ces résultats ne sont pas excellents, mais carrément fantastiques ! L'équipe a fait un travail très soutenu et bien organisé. C'est une stratégie que nous avons entamée depuis maintenant trois ans, à travers laquelle nous nous sommes recentrés sur les produits clés, en analysant en profondeur le marché marocain, pour arriver avec des offres plus adaptées et compétitives. Tout cela a fini par payer, puisqu'on a pu aller manger quelque parts sur les platebandes de nos concurrents, mais cela fait aussi partie de notre métier.
Croyez-vous que l'objectif affiché par la filiale marocaine et qui est de 10.000 véhicules cette année, soit réaliste, sachant que le marché était encore en baisse à -12% avant le salon ?
La première chose qu'il faut savoir avec un objectif, c'est qu'il n'est pas important qu'il soit réaliste ou qu'il ne le soit pas. Le plus important, c'est que cet objectif puisse déclencher toute une série de mécanismes qui permettent de travailler différemment, de focaliser les équipes, de les faire se dépasser et de trouver des solutions. Lorsqu'on a fixé avec le président de la filiale, Marco Tronchi, cet objectif pour l'année, ce seuil était avant tout symbolique et avait pour vocation d'exciter la curiosité de nos équipes, de façon à mettre en place des plans et développer un réseau en l'accompagnant afin de réaliser, à terme, un chiffre de ce genre. Après, les objectifs sont quelquefois faits pour ne par être atteints. Certes, il faut absolument que l'on arrive à se dépasser. Maintenant, je ne sais pas si on va faire 10.000 ventes cette année. Cela dépendra de l'état du marché. Si celui-ci se termine en baisse à -10%, peut être que l'on n'y arrive plus. En tout cas et c'est ce qui nous intéresse dans la démarche et on le sent au bout des doigts, c'est qu'au bout des cinq premiers mois de l'année, nous avons été de bons compétiteurs, en étant présents sur le marché, en lançant de nouveaux produits et en saisissant des opportunités, alors que ce même marché était en baisse. À titre d'exemple, nous avons accéléré avec la marque Jeep. Or, dans un marché baissier, ce n'est jamais complétement évident. Encore une fois, un objectif est fait pour donner une vision, une distance et mettre le cap.
Croyez-vous que les ventes marocaines de la marque Fiat pourront rester sur une croissance à deux chiffres, alors que le marché est en baisse ?
Je l'espère en tout cas. D'abord, on doit concrétiser tout ce que l'on a réalisé au salon en terme de prise de commandes. La période du ramadan est souvent un peu plus compliquée, tout comme le mois d'août. Du coup, tout va se jouer sur le dernier quadrimestre, qui sera extrêmement compliqué et même décisif. Il faudra que l'on soit présents, agressifs, que nos offres soient pertinentes et que nos vendeurs soient aussi convaincus et l'on retrouvera la motivation nécessaire pour se dépasser sur les quatre derniers mois de l'année.
À l'aune du plan dévoilé par Sergio Marchionne, comment va se déployer le renouveau d'Alfa Romeo au Maroc ?
Le renouveau d'Alfa Romeo au Maroc devrait être relativement simple. En effet, lorsqu'on interroge les clients, leur vision d'Alfa Romeo est pure. Les Marocains aiment les voitures de sport et les voitures élégantes. Donc, au Maroc, nous n'aurons pas besoin de leur expliquer ce qu'est Alfa Romeo. Ce n'est pas le cas dans d'autres pays d'Afrique ou du Moyen-Orient, qui n'ont jamais été exposés à Alfa Romeo et qui en ont une vision peut-être un peu plus trouble. Le redéploiement d'Alfa au Maroc devrait être quelque chose de légitime et de rapide. En réalité, le plan va s'accélérer durant ses trois dernières années, soit de 2016 à 2018 et, à ce moment là, nous aurons une couverture de gamme adéquate. D'ailleurs et ce sera un avantage, si l'on regarde un peu ce que sait faire Jeep et ce que fera Alfa Romeo, on aura une large couverture des segments premium et une complémentarité qui nous permettra d'attirer encore plus de clients et cela d'autant plus que la filiale compte dans l'organisation de son réseau un pôle dédié aux marques premium.
Qu'en sera-t-il pour la marque Lancia ? Croyez-vous qu'elle reste commercialement viable, sachant qu'elle ne repose principalement que sur un seul modèle, l'Ypsilon ?
Au Maroc, on continuera à commercialiser Lancia tant que l'Ypsilon se vendra correctement. Pour le reste, on suivra les orientations du groupe en fonction de ce qui devra être fait.
À l'horizon 2015, quel est le potentiel commercial de Jeep au Maroc ?
Le potentiel de Jeep au Maroc est inexprimé et infini ! Pour être honnête, il est difficile de dire où s'arrêtera la croissance de Jeep. C'est difficile à appréhender, dans le sens où on est dans un segment de luxe lorsqu'on parle du Grand Cherokee, on est dans un segment de 4x4 pur et dur lorsqu'on parle de Wrangler, on est sur un segment extrêmement compétitif avec le Compass, puis d'ici l'année prochaine, nous aurons une couverture plus complète avec nos deux dernières nouveautés qui s'appellent Renegade et Cherokee. Nous avons une gamme absolument complète, qui devrait nous permettre de faire encore une croissance à deux chiffres, l'année prochaine, sans aucun problème. Ce qui nous aidera avant tout, c'est l'exclusivité du produit. Avec Jeep, nous n'avons pas l'ambition de nous battre avec la cohorte de modèles asiatiques ou français sur un terrain de prix, parce qu'ils n'ont d'ailleurs rien d'autre à offrir. Le label Jeep est suffisamment exclusif, avec un territoire de marque unique, ainsi qu'une légitimité historique et nous comptons en profiter. Nous n'avons pas besoin de pousser les ventes pour faire du volume, la marque fonctionne bien au niveau mondial. Il suffit de voir que l'on était tombé autour de 350.000 ventes en 2009, lorsque Chrysler était en difficulté. Or, nous sommes bien partis pour atteindre notre objectif de cette année qui est d'un million de véhicules, puisque nous avons réalisé 100.000 ventes dans le monde durant le mois dernier, ce qui constitue une première dans l'histoire de Jeep.


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