Le déclassement de la place boursière marocaine de MSCI «Emerging Markets» à MSCI «Frontier Markets» signifie que les investisseurs internationaux considèrent que notre marché ne répond plus aux critères de performance et de croissance soutenue des marchés dit émergents. De leur côté, les particuliers ont également déserté la Bourse de Casablanca. Leur part s'est en effet réduite de manière spectaculaire ces dernières années. Ainsi, s'ils représentaient 55% des transactions en 2007, ils n'en représentent plus qu'environ 7% en 2013. Tous ces éléments envoient un message fort. Si l'on veut réaliser les ambitions liées à Casablanca Finance City et faire de Casablanca une véritable place financière régionale, il faut s'attaquer au problème de manque de liquidité. Les investisseurs internationaux sont essentiels pour les marchés financiers, ne serait-ce que par la masse de capitaux qu'ils manipulent et qui permettrait de combler le besoin croissant en financement de notre économie. Nous avons tout à gagner à regagner leur confiance, mais cela nécessitera de gros efforts. En effet, plusieurs mécanismes doivent être développés pour les inciter à revenir à notre place financière et pas uniquement la liquidité: il faut plus de transparence ainsi que l'égalité dans le traitement, ce qui suppose une qualité irréprochable du régulateur. Sur ce point, les investisseurs internationaux sont intransigeants.