Les produits de taux ont encore une fois fait mieux que la Bourse. Pourtant, le marché obligataire est un marché réputé moins rentable que le marché actions. Les rôles se sont donc inversés. Comment espérer alors attirer des investisseurs dans un marché qui ne remplit pas une de ses principales fonction: le rendement? Le marché boursier marocain semble être solidement ancré dans un trend baissier de fond et il n'est pas près d'en sortir. Certes, la réforme de la Bourse de Casablanca qui s'articule autour de plusieurs chantiers structurants, tels que l'élargissement de la palette des produits traités, devrait insuffler un vent d'optimisme chez les investisseurs locaux, mais est-ce suffisant pour attirer les investisseurs étrangers qui la boudent depuis plus de 5 ans? Ces derniers sont essentiels pour notre marché, ne serait-ce que par la masse de capitaux qu'ils manipulent et qui permettrait de combler le besoin croissant en financement de notre économie. Nous avons tout à gagner à regagner leur confiance, mais cela nécessitera de gros efforts. En effet, plusieurs mécanismes doivent être développés pour les inciter à revenir sur notre place financière et pas uniquement la liquidité: il faut plus de transparence ainsi que l'égalité dans le traitement, ce qui suppose une qualité irréprochable du régulateur. Sur ce point, les investisseurs internationaux sont intransigeants.