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2013, une année marocaine sur le continent
Publié dans Les ECO le 31 - 12 - 2013

L'année 2013 a été incontestablement marquée par la percée des entreprises marocaines en Afrique subsaharienne. Cet intérêt pour les marchés du Sud, favorisé par le coup de pouce de la diplomatie économique menée au plus haut sommet de l'Etat, réussit pour le moment aux investisseurs nationaux. Le Maroc, deuxième investisseur africain en Afrique, fait du continent son principal relais de croissance. Rétrospective des faits saillants de ces échanges et de quelques success stories marocaines au Sud du Sahara.
Coopération Sud-Sud, l'aiguillon royal...
Les échanges Sud-Sud n'ont jamais été autant d'actualité dans la politique de diplomatie économique du royaume. 2013 a été marqué par le déplacement royal dans trois pays amis : le Sénégal, la Côte d'Ivoire et le Gabon. Ces visites ont été l'occasion de signer de nouveaux accords de coopération pour booster notamment les relations économiques. Selon les plus récentes actualisations livrées par Oxford Business Group (OBG), les échanges entre le Maroc et les économies subsahariennes ont enregistré une hausse de 300% entre 2000 et 2010, et sont passés de 3,6 MMDH à 11,7 MMDH. Dans le détail, les importations provenant de la zone subsaharienne sont passées de 2,1 MMDH à 4,5 MMDH, tandis que les exportations sont passées de 2,1 MMDH à 7,2 MMDH (644,55 millions d'euros).
Immobilier.
L'appétit d'Alliances
Avec 200 millions d'euros d'investissement pour la construction de plus de 10.000 logements en Côte d'Ivoire, le groupe Alliances a confirmé le fait qu'elle ne prend pas ses ambitions africaines à la légère. En novembre, une nouvelle convention de partenariat portant sur des projets immobiliers a été signée à Abidjan. Cette signature intervient près d'une année après celle d'un accord de partenariat scellé avec le ministère ivoirien de la Construction portant sur la construction de 7.000 logements sociaux. Il est à noter que le groupe a également signé un contrat d'une valeur de 4 MMDH avec le gouvernement sénégalais, portant sur la réalisation d'un nouveau pôle urbain à Diamniadio, une localité proche de la capitale sénégalaise, Dakar.
RAM sur un nuage
Dans un contexte global de resserrement des dépenses de voyage, en l'occurrence sur le marché européen, et très peu concurrencée sur ses principales destinations africaines en provenance du Maroc, la compagnie nationale est certaine de pouvoir encore compter sur ses dessertes dans le continent pour soutenir ses activités. Le marché africain -région subsaharienne et Afrique du Nord (hors Maroc)- pèse 25% du chiffre d'affaires de Royal Air Maroc (RAM). Le transporteur ne compte cependant pas se laisser distraire. Il vise de nouvelles latitudes. La compagnie compte en effet étendre son réseau de desserte à l'Afrique australe et de l'Est. L'avenir se situe dans cette région, et Driss Benhima, PDG de RAM, en est bien conscient : «L'arrivée fin 2014 des nouveaux longs-courriers que nous avons commandés nous permettra de cibler ces régions du continent. Ces appareils sont composés de Boeings 787 dreamliner».
Buzzichelli Maroc, gros contrat au Niger
Buzzichelli Maroc a décroché, durant l'été, un important marché en sous-traitance au Niger auprès du groupe français Areva, l'un des géants miniers du monde. Montant du deal: pas moins de 600 MDH. L'opération reste, sans nul doute, l'une des plus grosses pour Buzzichelli Maroc dans la région subsaharienne. Il faut dire que son expérience accumulée dans la région y a sûrement été pour quelque chose.
Comment les business schools marocaines «s'exportent»
Ecoles de sciences politiques ou économiques, business schools (écoles de commerce), peu importe la terminologie et le sens des expressions utilisées, ces enseignes privées marocaines actives sur le créneau de l'enseignement supérieur privé sont de plus en plus nombreuses à répondre à l'appel irrésistible du continent. La tendance, encore toute récente, prend une toute nouvelle allure. Le royaume a certes été pendant longtemps une destination en Afrique pour les études supérieures, mais les enseignes ne se contentent plus aujourd'hui d'attendre que la demande leur tombe entre les mains. Elles vont la chercher sur les marchés émetteurs subsahariens.
Au Mali, la BDM s'en sort indemne...
L'Afrique reste plus que jamais «capitale» pour BMCE Bank, représentant 36% de contribution au RNPG en 2012... avec ou sans la crise au Mali, où le groupe est représenté par sa filiale, la Banque de développement du Mali (BDM). Contre toute attente, les activités de l'enseigne se sont très bien comportées dans le contexte, pourtant très peu favorable, d'une économie au «point mort» depuis l'éclatement de la crise politico-militaire en mars 2012. La BDM a en effet réalisé une croissance significative de 21% de son résultat net, évalué à 12,7 millions d'euros. La BDM n'a pas seulement réussi à développer ses activités dans le désordre conjoncturel prévalant au Mali. Elle fait même mieux qu'une autre filiale du groupe dans la région subsaharienne, la Congolaise de banque. Celle-ci affiche un résultat net titillant les 11 millions d'euros, en progression annuelle de 16%.
Le couscous marocain à la conquête du continent
Dari Couspate est aujourd'hui l'une des enseignes de l'agro-industrie marocaine les plus dynamiques sur la scène continentale. L'Afrique -avec l'Europe de l'Est et le Moyen-Orient- est en effet devenue un important relais de croissance à l'export pour ce fabricant de couscous et de pâtes alimentaires. Cette importance croissante du marché africain dans le réseau commercial du groupe est inhérente à une volonté de renforcement de son positionnement commercial à l'export. L'entreprise familiale mise plus que jamais sur la conquête de nouveaux marchés à l'export, notamment sur le continent africain. 20% de sa production globale est aujourd'hui destinée aux 35 marchés à l'export, dont plus d'une quinzaine sont africains. L'enseigne place également, parmi ses priorités sur le marché continental, l'amélioration des performances de sa supply chain.
OFPPT, Le «knowledge» s'exporte au Cameroun
La formation s'exporte au Sud du Sahara. L'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail a scellé hier, à Casablanca, un nouveau partenariat avec le gouvernement camerounais. «L'objet de ce partenariat est d'accompagner ce pays dans le domaine de la formation professionnelle. Cette convention couvrira plusieurs axes, dont l'ingénierie de la formation initiale et continue, la formation et le perfectionnement des formateurs et du personnel d'encadrement, ainsi que l'accueil des stagiaires camerounais dans les établissements de l'OFPPT», explique Larbi Bencheikh, le directeur général de l'OFPPT. L'Etat camerounais était représenté par Zacharie Perevet, ministre de la Formation professionnelle et de l'emploi. Pour ce dernier, «les besoins en formation professionnelle sont importants au niveau du Cameroun, un pays qui est en train de mettre en œuvre un ambitieux plan de développement et d'émergence économique».
Tria, un business bien «nourri»
En pleine optimisation de son dispositif industriel, le groupe Tria, spécialiste de la farine, des pâtes alimentaires et du couscous sous la marque éponyme «Tria», mise plus que jamais sur le continent. L'objectif est clair : dépasser la barre des 20 MDH de chiffre d'affaires à l'export, réalisés à fin 2012, sur la dizaine de marchés subsahariens où l'enseigne opère. Ce chiffre est sur une moyenne de progression annuelle de 15 à 20%. En termes de volume, c'est plutôt la farine qui occupe le haut du podium sur les marchés subsahariens. Les pâtes alimentaires et le couscous butent encore contre les habitudes culinaires. L'investissement pour la transformation sur place de certaines ressources locales céréalières semble être l'option sur laquelle le groupe est en train de cogiter.
«C'est une orientation totalement viable. Nous sommes d'ailleurs fréquemment en contact avec des producteurs et opérateurs agricoles locaux, au niveau de ces marchés, qui sollicitent notre expertise industrielle sur le segment de la transformation et du conditionnement», explique Idrissa Yero Sow, le responsable export de la marque.
Les bons points du Doing Business
Les chiffres parlent d'eux-mêmes! Sur les 20 économies qui ont le plus réformé la réglementation des affaires depuis 2009, 9 sont des pays africains et mieux encore, le Burundi, la Côte-D'ivoire et le Rwanda figurent au top 10 des économies qui ont le plus amélioré leur climat des affaires cette année. C'est, en gros, les principales conclusions du dernier rapport «Doing Business» que publient annuellement la Banque mondiale et sa filiale, la Société internationale de financement (IFC). La 11e édition a confirmé le fait que l'Afrique subsaharienne continue d'entreprendre de vastes réformes visant à améliorer le cadre règlementaire pour les entrepreneurs locaux. Ainsi, près de 66 réformes ont été enregistrées dans cette région durant la dernière année. D'après les détails du rapport 2014 publié, intitulé «Comprendre les réglementations pour les petites et moyennes entreprises», sur les 47 économies de la région, 31 d'entre elles ont mis en œuvre au moins une réforme en 2012-2013.
Asie-Afrique, Ces banques marocaines qui «font le pont»
Les capitaux asiatiques ont trouvé les parfaites plateformes de développement de leurs investissements africains, via les réseaux développés en Afrique subsaharienne par les principales enseignes marocaines. C'est ainsi que la Japan Bank for International Cooperation (JBCI) a octroyé 100 millions de dollars à BMCE Bank. En juin dernier, Attijariwafa Bank scellait, de son côté, un important mémorandum avec la Bank of China. Pour AWB, il s'agit là de permettre aux opérateurs chinois d'être mieux soutenus dans leur prospection des marchés de la région comprenant l'Afrique du Nord, l'Afrique de l'Ouest (UEMOA) et l'Afrique centrale (CEMAC)t.
Françafrique, Le grand sursaut d'orgueil !
Il y aura désormais un avant et un après pour la «Françafrique» économique. La France veut (re)trouver sa place dans une nouvelle Afrique économique qui diversifie ses partenaires. En marge du forum «Pour un nouveau modèle de partenariat économique entre l'Afrique et la France», organisé en début décembre par le ministère français de l'Economie et des finances en partenariat avec le MEDEF International, l'Hexagone a dévoilé sa nouvelle feuille de route pour reconquérir ses positions dans le continent. Cette stratégie est composée de quinze propositions concrètes, portant sur des aspects divers de la coopération franco-africaine. Le développement des investissements est une des actions prioritaires de cette nouvelle politique de partenariat. La France compte davantage pousser ses opérateurs économiques à faire le pas, et pourquoi pas, arriver à contrebalancer la domination chinoise sur ce terrain.


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