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Dans les coulisses de Mawazine
Publié dans Les ECO le 19 - 04 - 2013

Rabat s'apprête à accueillir son Festival qui célèbre les rythmes du monde, du 24 mai au 1er juin prochain. Entre évolution, changements, nouveaux défis et polémiques, l'évènement musical le plus important d'Afrique a annoncé sa programmation quasi complète et se défend comme il peut...Les points sur le «i» de Mawazine s'imposent.
9 jours autour des valeurs de la musique, de la musique des quatre coins du monde, qui devient langage universel, puisque les notes n'ont pas de langues et seulement deux couleurs...12 ans de scène et de partage, 12 ans de découvertes musicales, de créations, de rencontres que Rabat a su accueillir en bon hôte. Le festival a commencé sur une note discrète et élitiste et a grandi en devenant populaire et grandiose, une référence mondiale. «Le festival accueillait 40.000 personnes. Nous avons voulu multiplier ce chiffre par 10, voire par 20. L'idée était de trouver un fil conducteur entre les différentes scènes, afin d'en faire un festival qui attire du public, un équilibre entre le qualitatif et le populaire. C'est ce qui a fait que le festival a grandi à travers 4 grandes scènes, dont deux qui attirent plus de 200.000 spectateurs, en jonglant sur la gratuité et le caractère payant», explique Aziz Daki, directeur artistique, chargé de la programmation internationale et porte-parole du Festival.
Daki est d'ailleurs fier de rappeler qu'il ne se déplace plus pour rencontrer les artistes pour les programmes. Aujourd'hui, seuls les mails suffisent puisque la renommée du festival parle pour elle-même. C'était un travail de fond, presque un combat de Don Quichotte contre des moulins à vent, puisque les Marocains sont habitués à la gratuité et à la culture acquise. Pour eux, la culture doit être gratuite et accessible. Mawazine essaie de changer cette donne en imposant un système payant. «Cela a été un travail difficile, mais je pense que nous avons réussi notre pari, puisque 5.000 cartes Gold ont été écoulées et que nous vendons plus de 4.000 tickets par jour et que les revenus sont de plus de 63% en termes de recettes hors sponsoring, sur 60 MDH de budget», continue Aziz Daki.
En effet, une culture qui commence à payer, à l'image de la scène OLM, qui représente un vivier important du festival, puisqu'elle permet de le financer et de le rendre plus original à l'image des créations ou de la promotion de la jeunesse marocaine. «En termes de cahier des charges, aider à l'émergence et à la promotion de talents marocains fait partie des priorités et des fondements même du festival. Il y a quelque chose qui s'appelle Génération Mawazine, dont les gens parlent peu, mais qui nécessite beaucoup de travail, plus d'un an de mobilisation ! Cette année, nous essayons de leur donner des premières parties, de façon à ce qu'ils puissent se confronter à des grands. Nous faisons tout pour qu'ils aient plus de visibilité et c'est à eux de profiter de cette opportunité pour grandir», rappelle le porte-parole du festival, qui estime que le succès de Mawazine va au-delà des frontières, surtout chez les artistes marocains vivant à l'étranger. Le succès même avec les grandes stars, puisque Mika et Santana ont demandé à revenir et à se produire sur la scène du Souissi.
D'ailleurs, les artistes se sentent bien au pays, à l'image des frères Jackson qui vont profiter de leur passage pour passer des vacances à Marrakech ou encore à l'image de Joe Cocker, qui s'amusait à prendre son petit déjeuner au buffet avec tout le monde, alors que la coutume voudrait qu'il soit servi dans sa chambre. Un Joe Cocker et des figures du genre qui vont manquer à cette édition, vu la programmation pour le moins adolescente si l'on retire les Deep Purple et Les Jackson. Rappellons-nous de la programmation riche et variée de chaque soir, qui touche grands et petits, nostalgiques ou melancoliques, romantiques ou à l'âme rockeuse, où on passait de Stevie Wonder à Sting, en allant vers Lionel Richie, Whitney Houston, sans oublier la joie de la jeunesse avec Pitbull, Kayne West ou encore Alicia Keys. «Nous programmons des artistes qui ont des albums à défendre, qui sont en tournée, c'est un travail de longue haleine. D'ailleurs, nous sommes en pourparlers pour 2014, on connait déjà les dates du festival de l'an prochain et nous calons déjà avec les programmateurs de tournées à l'international», explique le directeur artistique du festival. Le budget, les cachets... font parler. «Depuis 2011, la ville et la commune de Rabat ne donnent aucun centime au festival.
Cela fait trois ans que nous ne touchons rien de la ville ou de la région, ce qui est quand même un comble pour un festival qui profite à la ville. Il s'agit de l'évènement musical le plus important en Afrique. Tout cela à cause d'une polémique curieuse qui stipule que l'argent de la commune ne devrait pas aller à la culture mais à des secteurs prioritaires ... La culture n'est-elle donc pas prioritaire? », continue Aziz Daki, qui souhaite rappeler que l'évènement fait beaucoup de bien à la ville et que ses retombées sont à la hauteur de la polémique dont il fait l'objet. «Les retombées sur Rabat et sur le Maroc sont énormes, ne serait-ce que sur le plan touristique où beaucoup de personnes se déplacent de l'étranger pour la semaine du Festival». Et Daki d'expliquer qu'une étude d'impact a même été réalié à propos du festival. L'idéeétant de jauger les répercussions de cette manifestation sur les activités de la ville. Cette étude «a démontré que les hôtels étaient pleins, que les restaurants faisaient un chiffre d'affaires important, ainsi que les petits commerces comme les loueurs de voitures, les petits taxis, les artisans et bazars de la rue des consuls.
Le Festival a joué également un rôle de vecteur de rayonnement de la ville et du Maroc aux yeux des étrangers qui ne connaissaient jusqu'à lors que Marrakech...». En effet, des fans à travers le monde, surtout en Europe ne vont pas rater l'occasion de voir leur star préférée dans un «pays exotique et pas cher». Ils vont remplir les scènes, qui doivent engendrer 40.000 spectateurs au moins pour être solvables. Concernant les scènes, la nouveauté de cette année voulait que les artistes marocains passent au Complexe Moulay Abdallah pour s'y produire, mais la ville de Salé aurait boudé le festival, lui reprochant de lui retirer la seule scène dont elle était dotée ! Une demande prise en compte par l'organisation, puisque la scène marocaine reste à Salé cette année.
Concernant les scoops et la star qui fera la clôture de la scène OLM cette année, juste après la performance de PSY, il s'agira d'une grande figure de la musique qui partagera la scène avec des artistes marocains. «Une résidence est prévue pour la clôture cette année, pour certains aspects liés au contrat, ce n'est pas encore signé». Le festival s'annonce haut en couleur, qui séduit par la qualité de ses 4 scènes, de ses concerts intimistes au Théâtre Mohammed V, de ses créations et de ses spectacles de rue. Quoi qu'on en dise, Mawazine fait vibrer Rabat, la rend belle, intéressante et séduisante aux yeux des plus réfractaires, permet à des gens à qui on refuse le visa de voyage à travers les rythmes du monde...


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