À l'issue de l'Assemblée générale extraordinaire de la Samir, qui s'est tenue vendredi dernier, l'avenir de la raffinerie reste plus que jamais incertain. L'actionnaire de référence, absent de la réunion, mettra 6,5MMDH sur la table le 15 novembre au plus tard alors même que les 10MMDH proposés étaient jugés d'emblée insuffisants. Sans surprise, la montagne «Al Amoudi» a accouché d'une souris. À la sortie de l'Assemblée générale extraordinaire (AGE) de la Samir, qui s'est tenue vendredi 16 octobre, le raffineur national n'entrevoit toujours pas le bout du tunnel, comme s'y attendaient les observateurs dans nos colonnes (cf. www.leseco.ma). D'abord, le principal intéressé n'a pas daigné assister à cette AGE. En effet, le grand patron du raffineur, Cheikh Mohamed Hussein Al Amoudi, actionnaire majoritaire de la Samir, a envoyé un signal inquiétant en s'inscrivant aux abonnés absents à ce rendez-vous. Sa présence aurait pu être perçue comme un geste de bonne volonté et d'engagement quant à la sortie de la grave crise que traverse l'unique société de raffinage sur le sol marocain. Il n'en est rien et le ressentiment de défiance se confirme car l'annonce cruciale n'a pas été livrée à cette AGE et aucun indice la concernant n'a filtré au moment où nous mettions sous presse, en effet aucune visibilité n'a été donnée sur l'éventuelle reprise de l'activité de raffinage ! Du coup, les mesures restent pour le moment dans le champ de la théorie, malgré leur caractère sonnant et trébuchant. Reliquat Ainsi, au terme de cette réunion jugée «expéditive» par des proches du dossier, l'augmentation de capital de 10MMDH aura bien lieu, sans pour autant que les modalités de cette injection ne soient précisées. Comme seule indication, Monsieur Al Amoudi s'est engagé à mettre sa quote-part sur la table dans un délai d'un mois, le 15 novembre au plus tard. En d'autres termes, l'actionnaire majoritaire qui détient 67,2% de la Société devrait décaisser 672 millions de dollars, soit l'équivalent d'environ 6,5MMDH. Aucune indication en revanche concernant le reliquat. Sera-t-il déboursé par le reste du tour de table ? Aucune indication n'a été livrée sur cette question, ne serait-ce que le fait que Cheikh Al Amoudi ferait de son mieux pour apporter la différence. Par ailleurs, l'AGE a également approuvé une résolution pour la mise à niveau de la gouvernance, mais pour le moment, il semble bien qu'il faudra attendre un rendez-vous ultérieur pour connaître les modalités d'application de ces résolutions. De leur côté, les employés tentent de maintenir la pression sur le management de la société, ayant programmé un sit-in le jeudi 22 octobre devant les portes de la raffinerie. Ladite raffinerie génère plus de 960 emplois directs et 5.000 emplois indirects.