«Le BCEI 20 vient pour répondre à des besoins bien précis, en matière de gestion indicielle des dérivés sur actions». Houssam Barakat, directeur Quant & Risk management à BMCE Capital, est formel. Le BMCE Capital Equity Index 20, qui sera publiquement présenté demain jeudi, ne vient en aucun cas concurrencer les indices déjà existants. Mais il se trouve que ces derniers ne datent pas d'hier. Et s'ils remplissent parfaitement leur mission initiale, (un aperçu détaillé du marché boursier pour le Masi ou une représentation sectorielle pour le CFG 25), ils ne sont plus adéquats, selon Barakat, aux changements survenus sur le marché. L'argument de la réplicabilité, l'atout maître «La capitalisation boursière a été multipliée par 4,5. On parle de l'introduction imminente de nouveaux produits financiers. La réglementation a également évolué, avec la circulaire du CDVM de janvier 2009, qui régule la gestion d'actifs», commente Barakat. Dans ce contexte, les ingénieurs financiers de BMCE Capital ont constaté l'essor important de la pratique de la gestion indicielle, notamment de la part des gestionnaires d'actifs. Répondre à un besoin exprimé par le marché Selon Barakat, ces derniers ont besoin de pouvoir répliquer leur benchmark. Pour cette réplication, ils s'appuient sur les règles prudentielles de la gestion d'actifs tels qu'édictées par le CDVM. L'objectif de l'équipe de BMCE Capital est justement de répondre à ce besoin. A cet égard, Barakat insiste sur l'argument de la réplicabilité. «Cela veut dire que nous pouvons obtenir la performance de cet indice en achetant sur le marché les conversions qu'il nous énonce. En clair, en achetant les pondérations telles qu'elles sont énumérées par l'indice, vous n'allez pas être en porte-à-faux par rapport au CDVM», commente Barakat. Vive la pluralité Comment cet indice s'est-il mis en place ? L'équipe s'est attelée à représenter un maximum du capital flottant de l'indice boursier. Le BCEI 20 est censé donc représenter près de 84% de la capitalisation flottante. Le choix de s'arrêter à 20 valeurs a toujours été dicté par l'impératif de réplicabilité « Si vous mettez en place un indice dans lequel le nombre d'actions est important, si vous voulez le répliquer, il va falloir que vous achetiez un peu de chaque action». Celles-ci doivent également répondre à des critères de liquidité et de représentativité. L'équipe a travaillé pour donner une pondération optimale de chaque action à l'intérieur du BCEI. Quant à la cohabitation de ce nouvel indice avec ses prédécesseurs, Barakat répond qu'il y a de la place pour d'autres indices et que pluralité n'est en aucun cas un frein.