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Mezouar joue la carte de la coalition
Publié dans Les ECO le 06 - 10 - 2011

Exit le pôle libéral et voilà «la Coalition pour la démocratie» ! C'est la toute nouvelle alliance que viennent de porter sur les fonts baptismaux huit partis politiques marocains, une première qui donne le coup d'envoi de la campagne avant l'heure des prochaines législatives. Cette coalition est née autour du noyau que constituaient, déjà le RNI, le PAM, l'UC et le MP, auquel sont venues s'ajouter quatre autres formations, dont certaines de gauche, à savoir le Parti socialiste (PS), le Parti travailliste (PT), le Parti de la gauche vert (PGV), et le Parti des verts (PV). Les responsables de ces partis étaient tous présents hier à Rabat, lors d'une cérémonie solennelle qui marque l'engagement «d'une coalition en faveur de la démocratie et du progrès», comme cela a été proclamé dans le projet d'encadrement de base de la nouvelle alliance. «C'est une initiative pour dire que le Maroc a besoin d'un pôle démocratique qui dépasse les schémas classiques et traditionnels et qui oeuvre pour un Maroc pluriel», a affirmé aux Echos quotidien le responsable du parti travailliste Mohamed Benatik, avant de souligner que «notre action est un engagement pour que nous soyons partie prenante d'un projet commun avant et au delà des élections». Conscient de l'hétérogenieté de ce bloc à bien des égards hétéroclite,et surtout de l'effet qu'aura cette annonce sur la scène politique à quelques jours des élections législatives, les responsables de la Coalition pour la démocratie, proposent pourtant une toute autre lecture. «Cette alliance n'est dirigée contre aucun parti, puisqu'elle a des orientations spécifiques et claires» relève Bouzoubaa du Parti socialiste, qui soutient qu'elle cible ses actions sur «les grands défis et les attentes du peuple marocain, en particulier les couches sociales les plus défavorisées». C'est pourquoi, avance-t-il, «nous avons essayé de trouver un dénominateur commun entre les programmes afin de trouver des solutions aux problèmes sociaux, économiques et culturels à travers la nouvelle Constitution qui a été massivement votée, de manière à permettre à notre pays d'entrer et de prendre la place qui est la sienne dans le concert des nations, celle d'une démocratie exemplaire».
Ratisser large
À moins de deux mois des législatives anticipées et à quelques jours de l'ouverture de la campagne électorale, l'annonce de cette alliance et sa composition ne trompent guère sur les intentions inavouées du RNI et du PAM, qui figurent au rang des favoris pour remporter le scrutin. Cette remarque vaut bien pour le leader du RNI, Salaheddine Mezouar, dont les ambitions ne sont, d'ailleurs et depuis fort longtemps, qu'un secret de polichinelle : accéder à la Primature et devenir ainsi le premier président du gouvernement marocain. Un dessein que les autres responsables de la coalition lui reconnaissent, car tout au long de la cérémonie et même dans les coulisses, Mezouar fait d'office figure de chef de file de la Coalition pour la démocratie. L'attention et les honneurs qui lui sont rendus sont des signes assez révélateurs des prétentions du RNI, qui annonce avoir opéré un profond lifting au niveau de son positionnement politique, conformément à ses nouvelles ambitions. La nouvelle alliance sera donc un précieux appui en cas de victoire, surtout qu'à l'étape actuelle, les alliances jusque là annoncées, la Koutla ou l'éphémère pole libéral, ne seront pas en mesure de disposer d'une majorité confortable pour constituer une majorité solide et homogène. Du coup, même si, au sein des différents partis, on se défend de toute visée électoraliste, il va sans dire que l'objectif principal de cette alliance est, avant toute chose, le scrutin du 25 novembre prochain qui constitue, à tous les égards, le principal enjeu des alliances postélectorales, surtout qu'en vertu des dispositions de la nouvelle Constitution, les alliances des partis ne comptent pas. C'est au parti arrivé en tête de constituer sa majorité. Selon Mezouar, le programme de la Coalition sera prochainement décliné et peut être des candidatures communes seront-elles annoncées. Rien n'est sûr pour le moment, ce qui suppose que l'effet d'annonce est celui qui compte pour le moment, en attendant de voir de quoi demain sera fait. Car c'est maintenant que les choses sérieuses commencent.
Solidarité et responsabilité jusqu'au bout
S'il y a une position qui soulève bien des ambiguïtés, c'est bien celle du RNI et dans une moindre mesure du MP, par rapport à leur statut au niveau de l'actuelle coalition gouvernementale, alors que leur adhésion à la nouvelle alliance a été jugée, depuis qu'elle était en gestation, «inopportune à l'heure actuelle», par certains de leurs désormais «ex-alliés». Les ministres RNIstes, dont la plupart étaient présents à la cérémonie d'hier, restent, en tout cas, sereins. Pour le ministre de la Jeunesse et des sports, «l'équipe gouvernementale reste unie et solidaire». Moncef Belkhayat dit accueillir favorablement la nouvelle alliance qui vient d'être formée et qui aura le mérite de donner plus de visibilité aux citoyens, «Nous assumerons nos responsabilités par respect pour notre pays et pour la confiance qui a été placée en nous par le souverain». Par rapport au timing de l'annonce, le responsable du RNI au niveau de l'Oriental précise qu'il n'y a aucun mal, puisque cela ne servira à rien d'attendre le lendemain des élections pour conclure des alliances, alors même que les partis partagent des visions communes. C'est une clarification qui a sa valeur et que Belkhayat met sur le compte des spécificités liées à «la période transitoire actuelle».
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