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«On ne sera pas plus cher»
Publié dans Les ECO le 12 - 06 - 2017

Youssef Baghdadi, président du directoire de Bank Assafa
Les Inspirations ECO : Le passage d'une société de financement à une banque à part entière implique-t-il une rupture de l'activité ?
Youssef Baghdadi : En effet, on va arrêter l'activité de Dar Assafa. Seule la gestion des demandes et dossiers qui sera maintenue. Nous verrons après avec la Banque centrale quelles seront les moyens mis en place pour que les clients basculent vers Bank Assafa. De toute façon, une fois que les produits seront prêts, Bank Assafa démarrera en tant que banque «full-fledged».
Et comment ça va se passer au niveau comptable ?
On intégrera les résultats des deux établissements. Parce que même si Dar Assafa arrête l'activité de vente, elle gère toujours des dossiers de ses anciens clients. Il y a donc des sorties et entrées d'argent qui doivent être comptabilisées. Les résultats 2017 vont donc contenir les comptes de l'ancienne et nouvelle entité.
Comment comptez-vous gérer le transfert des anciens comptes ?
Il va y avoir un organe de gestion au sein de la nouvelle banque qui va gérer les dossiers des anciens clients de Dar Assafa et ceci en attendant de trouver une solution optimale. Nous essayons de faire les choses suivant les principes de la charia et les indications du CSO.
Allez-vous continuer à proposer les mêmes produits ?
Comme je l'ai précisé auparavant, personne ne peut - pour l'instant - commercialiser quoi que ce soit. Y compris Bank Assafa (ex Dar Assafa) qui avait l'habitude de commercialiser les produits Mourabaha et Ijara. Les nouveaux produits, sous forme de contrats-types, sont toujours en cours de validation auprès du Conseil supérieur des Oulémas (CSO).
Comment vos clients appréhendent-ils cette transition ?
Hormis nos clients habituels, il y a beaucoup de curieux pour l'instant. Maintenant concernant la concrétisation, c'est une autre paire de manche. Ce n'est qu'une fois qu'on commencera l'activité, qu'on verra la réelle appétence à la finance participative.
Avoir un partenaire du Golf peut rendre la banque plus compétitive. Pourquoi Bank Assafa n'a pas opté pour cette possibilité ?
Cela dépend de la conception de chaque partenariat et je ne peux pas me prononcer là-dessus puisque nous sommes jusqu'à présent la seule banque à capitaux 100% marocains. Les autres banques suivant leur niveau d'investissement, évolueront à leur rythme. Nous, on croit à ce marché. Si certaines veulent commencer petits, nous, à Bank Assafa on se lance grands. Dès le lendemain de l'obtention du feu vert, on part avec un réseau d'une vingtaine d'agences.
Comptez-vous étendre votre réseau à l'horizon 2017 ?
On est en perpétuel développement de notre réseau. D'ici fin 2017, on vise à atteindre un minimum de 30 agences à travers tout le Maroc.
Vous continuerez à travailler avec le même système d'information ?
Nous travaillons actuellement avec un système d'information qui intègre plusieurs nouveaux paramètres, mais nous déploierons le nouveau système d'information spécifique à la banque durant les premiers mois de 2018.
Dar Assafa a enregistré des créances en souffrance en hausse. Allez-vous prendre en considération cette condition dans la fixation des prix des nouveaux produits ?
Les retards de paiement impliquent, en effet, une légère hausse des prix. Il faut savoir qu'au niveau de la finance participative, on ne touche pas à ce qu'on appelle les produits accessoires qui sont considérés comme des revenus. Ce sont essentiellement des intérêts de retard, des frais de recouvrement, des pénalités de retard que la banque conventionnelle facture aux clients. Nous, au niveau de la banque participative, on a l'interdiction de facturer ce genre de choses et donc c'est tout à fait normal que dans notre PNB, il n'y ait pas ce moyen de baisser un peu les coûts à travers des commissions supplémentaires ou des produits accessoires. La Banque participative est un peu short sur la partie pricing, mais Bank Assafa sera compétitive. Nous ne serons pas plus cher, mais dans la moyenne du marché, avec des ratios qui ne freineront pas la concrétisation des financements.
Les résultats affectés par la montée des charges
La seule entité présente dans le paysage de la finance participative (créée en 2010), a affiché, à fin 2016, des bénéfices de 1,172 MDH. Le résultat net ressort ainsi en baisse de 58% par rapport à l'exercice précédent (2 MDH fin 2015). À l'origine, l'augmentation des charges générales d'exploitation qui ont dépassé 40,7 MDH. Il faut dire que la future «Bank Assafa» se préparait pour le grand démarrage de sa nouvelle activité. Une transformation qui est passée par le renforcement et la mise à niveau de ses équipes ainsi que l'élargissement de son réseau d'agences. La banque compte actuellement 20 agences (c'est jusqu'ici le réseau le plus dense de l'industrie) et plus d'une centaine de collaborateurs, «la plupart ont suivi des formations plus poussées en finance participative et obtenu plusieurs certifications», assure Baghdadi, lors de la dernière conférence de presse consacrée à la nouvelle identité visuelle de la banque. Les charges de personnel ont donc progressé de 40% pour atteindre 22,5 MDH. De leur côté, les créances en souffrance ont sensiblement augmenté pour atteindre 11,53 MDH, contre 8,4 MDH un an auparavant. En face, les provisions en créances sur la clientèle ont atteint 4,1 MDH, en hausse de 16%. Au final, le produit net bancaire de Dar Assafa ressort à plus de 38,8 MDH, en hausse de 30%, comparativement à l'année précédente.


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