Souvent, l'on préconise dans cet espace la vigilance en matière de sécurité intérieure et d'intégrité territoriale du pays. Hier, tôt dans la matinée, le BCIJ a démantelé une énième cellule terroriste. On y est habitué, et le «FBI marocain» fait tellement bien son boulot que ce genre d'informations deviennent récurrentes, monotones même. Sauf que l'opération d'hier est particulièrement inquiétante. Et pour cause, c'est la première fois que l'on met la main sur un élément présentant des ramifications avec les terroristes de Daech et ayant prêté, dans le même temps, allégeance aux séparatistes du Polisario, pour avoir été pendant un certain temps de l'autre côté de Tindouf. C'est d'ailleurs là qu'il faut s'inquiéter puisque, apparemment, les séparatistes, convaincus de leur défaite diplomatique et militaire, pourraient penser à déstabiliser le royaume de l'intérieur, via des actes terroristes. C'est pourquoi nous ne nous lasserons jamais d'attirer l'attention sur les conséquences de cette escalade et sur la nécessité d'impliquer le citoyen par l'information, la sensibilisation et la mobilisation. Il faut rappeler que pour des raisons politiques et sociales, les autorités locales ferment les yeux à Laâyoune sur des pratiques hors-la-loi. Il n'est plus tolérable de voir des drapeaux séparatistes brandis çà et là dans cette ville en invoquant un quelconque droit de l'Homme. Cette valeur universelle ne prévoit pas une passivité face aux risques de désunion des pays. L'exemple le plus éloquent est celui des événements survenus en Catalogne. Et là, on ne pourrait décrire l'Espagne comme un pays enfreignant les droits de l'Homme. Alors, ce qui est valable au royaume du Sud de l'Europe est valable pour le royaume du Nord de l'Afrique.