Réda Chami, président du CESE, a choisi pour sa première sortie médiatique une thématique des plus importantes : Quel nouveau modèle de développement pour le Maroc ? Un choix judicieux et qui fera sûrement salle comble à l'Iscae ce mercredi car après le silence des partis politiques, il était attendu qu'une institution officielle lance le débat autour d'un sujet qui suscite l'intérêt mais qui, curieusement, ne trouve aucun écho auprès de notre classe politique. Des patrons de partis avancent, en off, des prétextes non fondés sur l'embargo qui entoure leurs projets. D'aucuns prétendent qu'ils ne peuvent livrer leur copie parce qu'elle a été déposée au cabinet royal. Ils n'ont donc rien compris au message royal qui ne cesse d'insister sur l'élargissement de la concertation afin d'aboutir au meilleur modèle qui puisse servir le pays. Voici donc une autre illustration de l'incapacité de cette classe politique à faire preuve de créativité pour mettre le pays sur les rails de l'émergence. Non pas parce que les partis ne servent à rien, même si certains milieux essayent d'ancrer cette idée dans l'esprit de la population mais parce que la vieille garde ne veut rien lâcher. Résultat des courses, les jeunes des partis deviennent de moins en moins jeunes. Ceux qui ont déjà la cinquantaine désespèrent de ne pouvoir prendre les rênes de leurs formations politiques et de les mettre au diapason de notre époque. Aujourd'hui, nous avons besoin de dirigeants 4.0 qui maîtrisent le langage du troisième millénaire, qui comprennent les préoccupations des jeunes et qui disposent de qualités leur permettant d'être très innovants. Je suis tenté de demander à des membres de bureaux politiques les plus influents, leurs contributions sur l'élaboration d'un nouveau modèle de développement. Je vous vois déjà sourire...