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La danse. Parent pauvre de la culture au Maroc
Publié dans Les ECO le 04 - 10 - 2019

Pour sa cinquième édition, les Rencontres chorégraphiques de Casablanca se voit ralenties à cause d'un manque de soutien. La compagnie Col'jam s'insurge contre le retard de réponse de la subvention destinée aux projets d'art chorégraphique, lancé par le ministère de la Culture et de la communication en mars 2019. Détails.
Lahcen Zinoun, vétéran de la danse au Maroc s'en plaignait il y a quelques mois lors d'une interview lors du Festival d'arts populaires de Marrakech. Le cauchemar continue pour l'art de la chorégraphie, qui reste oublié du ministère de la Culture. Selon le chorégraphe, ce «dénigrement» de la danse remonte à loin, au fait que le corps a beaucoup à se rapprocher.
«Dans une certaine interprétation de l'Islam, la représentation du corps est interdite. Tous ces tabous…Le corps doit se cacher. Disparaître même, il est condamné. L'art en général est pauvre au Maroc. Le seul art qui s'en est sorti, c'est la peinture. Pourquoi ? Parce qu'à l'époque d'Hassan II, on a épargné les Ecoles des beaux arts de Casablanca et de Tétouan. Ce qui a sauvé cet art, les autres ont été contrés. Aujourd'hui, les conservatoires sont encore à l'état du parascolaire. Au 21e siècle, nous n'avons pas de réels cursus pour former des musiciens et créer des virtuoses. Les salles de cinéma ferment, le sort du théâtre n'en parlons pas. On les détruit même», confie le chorégraphe.
Retard de subventions…
La compagnie Col'jam, organisatrice des Rencontres chorégraphiques de Casablanca (RCC), lance un appel à soutien contre le retard de réponse de la subvention destinée aux projets d'art chorégraphique, lancé par le ministère de la Culture et de la communication en mars 2019. Depuis cette date, silence radio. Aucune suite n'a été donnée à ce jour. «Nous sommes obligés, à quelques jours du lancement de la 5e édition des RCC, de faire appel à une levée de dons auprès de nos proches, amis et de toute personne qui nous suit, nous soutient et croit en nous depuis 5 ans afin de pérenniser notre festival. Malheureusement, peu de festivals de danse survivent au Maroc. Nous nous trouvons ainsi dans l'obligation de multiplier nos demandes de soutien auprès d'institutions étrangères. Nous avons très peu de partenaires locaux pour assurer toute la partie logistique, l'hébergement, transport...sans parler de l'inexistence d'espaces dédiés à la recherche et à la création», s'indigne Ahlam El Morsli, chorégraphe et directrice associée du festival.
«À ce jour, nous n'avons toujours pas reçu nos cartes d'artistes chorégraphes», ajoute Wajdi Gagui, chorégraphe et directeur associé du festival, révolté par le triste sort réservé à la danse contemporaine au Maroc.
Les institutions culturelles marocaines n'intègrent pas dans leur stratégie l'accompagnement et le soutien de la danse contemporaine. «Pour que cet art puisse évoluer dans son paysage, le festival a besoin d'un vrai accompagnement des danseurs, de formation, d'aide à la création et de diffusion des œuvres, sans oublier le développement des métiers des diffuseurs et des managers culturels», explique Ahlam El Morsli.
La compagnie Col'jam, membre de la Fédération nationale des troupes de la chorégraphie professionnelle, appelle également à la reconnaissance des institutions publiques de la dynamique et des réalisations des acteurs de la danse contemporaine au Maroc. «C'est une vraie galère pour diffuser nos spectacles au Maroc. Une profession libérale qui nous oblige à survivre avec des miettes, des danseurs talentueux quittent leur pays pour évoluer à l'étranger et beaucoup d'artistes se produisent partout dans le monde alors que le public marocain est privé de leur création», souligne Ahlam El Morsli. Pour rappel, la cinquième édition des rencontres chorégraphiques de Casablanca se tiendra du 10 au 16 octobre avec à l'affiche des artistes de renommée internationale venus d'Europe et d'Afrique. Affaire à suivre.


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