Le Maroc forme un pourvoi en cassation dans l'affaire Pegasus devant la Cour fédérale allemande de justice, audience le 11 novembre    Rabat émet un mandat d'arrêt international contre Abdelouahed Sedjari pour «escroquerie» et «émigration illégale» dans un réseau dirigé par Mehdi Hijaouy, lui-même recherché    Anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple : Grâce Royale au profit de 881 personnes        Boualem Sansal, un homme libre    Plus de 3,2 millions de passagers et 700 000 véhicules relient l'Espagne au Maroc depuis janvier    Anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple : Grâce Royale au profit de 881 personnes    Zelensky n'aurait pas rejeté directement l'idée d'un "échange de territoires" lors de sa rencontre avec Trump    À Rabat, Abdellatif Hammouchi (DGSN-DGST) reçoit le Qatari Khalid Ben Mohammad Al-Attiyah, président du pôle USQP-USAP    Interview avec Omar Benjelloun : "Il y a une volonté de nous orienter vers une Justice expéditive"    Le parquet révèle toute la vérité sur l'incident de Sion Assidon et réfute les récits mensongers    Interview avec Dr Aziz El Kobaiti : « Le soufisme invite chacun à agir avec justice et à servir la société »    Washington contribuera à garantir la sécurité de l'Ukraine, assure Trump    Affaire Sion Assidon : Les investigations toujours en cours, les effets juridiques appropriés seront établis    TICAD-9: Le Japon réitère officiellement sa non-reconnaissance de l'entité séparatiste    IPC en juillet : évolution par division de produits    Fracture numérique : Les lignes de faille territoriales    Incendies en Espagne: 30.000 hectares dévastés en 24 heures    Canada: Fin de la grève à Air Canada    La bourse de Casablanca termine en négatif    Coupe du monde de la FIFA 2026 : Environ 65.000 volontaires seront mobilisés    Le Portugal mise sur le Maroc pour sécuriser son électricité    Le Maroc nomme un arbitre dans le différend avec Emmerson sur un projet de potasse évalué à plus de 21 milliards de dirhams    Le groupe australien Zeus Resources achève une campagne géophysique de 16,15 km sur son projet d'antimoine de Casablanca    Températures prévues pour le mercredi 20 août 2025    Des botanistes documentent l'implantation rapide d'espèces exogènes dans la flore marocaine après douze années de recherches de terrain    Ticad-9 : le Japon engagerait des discussions de libre-échange avec l'Afrique tandis que la participation du Maroc demeure incertaine    Aziz Chikh, cet ambassadeur de la cuisine meknassie qui a fait élever sa cuisine au rang de gastronomie    Plus de 600.000 visas Schengen accordés aux Marocains en 2024    « Les élèves du toit du monde » – teaser    Sur Hautes Instructions Royales, aide humanitaire supplémentaire au profit des habitants de Gaza    Kitesurf : plus de 500 km au fil du Sahara pour le Dakhla Downwind Challenge    CHAN 2024 : L'Algérie valide son ticket pour les quarts    Aéroport Mohammed V: arrestation de deux femmes suspectées d'escroqueries    Le temps qu'il fera ce mardi 19 août 2025    Affaire Moussem Moulay Abdellah: Un homme en garde à vue après soupçons de "viol collectif" sur mineur    Leverkusen prêt à casser sa tirelire pour Eliesse Ben Seghir, Monaco réclame 35 M€    TICAD 9: Le Japon réaffirme sa non reconnaissance de la "rasd"    Restauration en terrasse : Marrakech classée 2e meilleure destination de la région MENA    Festival des Plages Maroc Telecom. Concerts et animations à Martil, Nador et Saïdia    Manel Ismahane Rebbah : «Le soutien de l'Algérie au Front Polisario soulève de nombreuses questions quant à ses motivations réelles»    Prépa Mondial (F) de futsal : Les Lionnes au Brésil pour le ''III Torneio Internacional de Xanxerê''    HB-FB : Deux CDM juvéniles quasiment en simultané bientôt au Maroc    CHAN 2024 : Une fin de phase de poules sous haute tension ce mardi    La 21e édition de la FIL Panama, consacrant le Maroc comme invité d'honneur, a enregistré une affluence historique de plus de 108 000 visiteurs selon les organisateurs    Hatim Ammor enflamme M'diq et réunit 180 000 spectateurs au Festival des plages    El Jadida : Clap de fin des festivités du Moussem Moulay Abdallah Amghar    MAGAZINE : « Carte de Séjour », le livre qui métisse des liens    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Modèle de développement. L'Istiqlal et le RNI croisent le fer
Publié dans Les ECO le 19 - 11 - 2019

Invités de l'émission Décodage, Abdellatif Maazouz (PI) et Moncef Belkhayat (RNI) ont déroulé leurs priorités pour un Maroc meilleur. Les limites qui séparent travail de proximité et campagne électorale sont remises en jeu dans la quête d'idées nouvelles.
L'émission Décodage, diffusée vendredi dernier par Horizon Press et animée par Samir Chaouki, directeur de publicatiion, a braqué les projecteurs sur un sujet qui ne manquera pas d'animer la scène politico-économique et sociale dans un avenir proche. Le nouveau modèle de développement a été le point d'orgue du discours royal à l'occasion de la rentrée parlementaire d'octobre 2017. Deux années sont passées, et l'on en est toujours aux prémices de ce qui doit être un projet de société. Pour approfondir le débat, Abdellatif Maazouz, ancien ministre istiqlalien, et Moncef Belkhayat, ancien ministre RNI, ont livré leur vision et celles de leurs partis respectifs sur le sujet.
Qu'est-ce qu'un modèle de développement?
Une définition s'impose. Qu'est-ce qu'un modèle de développement? Ouvrant le débat, Maazouz le décrit comme une vision déclinée en objectifs et choix à long terme, assorti d'un système de pilotage et de correction. Pour Belkhayat, la vision royale a permis d'aboutir à un développement rapide du pays durant les 20 dernières années, mais il n'en demeure pas moins qu'il faille de nouveaux plans d'action pour passer à la vitesse supérieure. Pour Maazouz, le pays est passé d'une période de réformes agressives, portées essentiellement par le roi (INDH, statut de la femme, Constitution de 2011), à une atonie incarnée par l'arrivée du PJD au pouvoir. Pour lui, la question du leadership politique est aujourd'hui posée. Dans la même veine, Belkhayat est nostalgique de l'époque où Driss Jettou dirigeait le gouvernement (2002-2007); le taux de croissance réel y était, comme il le dit, de 6 à 7%. Pour lui, il est impossible d'avoir un modèle de développement avec un taux de croissance de 2,7% que le pays réalise depuis 2012.
Le gouvernement PJD sur la sellette
Pourquoi cette dégringolade? Maazouz estime que, malgré l'existence de politiques sectorielles et sociales, l'absence de cohérence les voue à l'inefficacité. En atteste le taux d'investissement au Maroc de 34%, qui est parmi les plus élevés au monde mais qui n'a pas d'impact réel sur le niveau de développement escompté. L'on retrouve ce même type de contradiction entre la réalisation d'un développement humain assez respectable dans la région, basé sur la maîtrise des équilibres et de l'inflation mais, en même temps, remarque Belkhayat, on assiste à une faillite des services de base de l'Etat. «Les familles se saignent pour garantir un niveau minimum d'éducation et de santé à leurs enfants. Par conséquent, même si le revenu moyen a augmenté, le pouvoir d'achat des Marocains a baissé», a-t-il étayé. En d'autres termes, si l'Etat ne revient pas aux fondamentaux (éducation, santé, services de base), toute velléité ou cogitation sur un nouveau modèle sera vaine. Les deux intervenants sont d'accord sur le fait que la situation actuelle est le résultat d'une mauvaise gestion de la chose publique mais aussi d'une non-actualisation des indicateurs. «Le taux d'inflation doit être reconsidéré. Le panier de la ménagère doit inclure le téléphone, l'éducation, la santé…», a soutenu Maazouz. Les deux pensent qu'il faut arrêter les diagnostics que tout le monde connaît et entamer le travail.
Quelles nouvelles idées?
Oui, mais qu'ont apporté de nouveau les partis politiques, en termes d'idées? Pour l'Istiqlal, explique Maazouz, un document a été établi sur la base d'un recensement d'opinion auprès de la population. Parmi ses composantes phares figure l'emploi, qui doit être l'objectif de toutes les politiques publiques. Pour accélérer la croissance, il ne faut pas perdre de vue les secteurs historiques comme l'agroalimentaire, le textile ou la chimie-parachimie. Pour le parti de la balance, il faut que le Maroc se positionne parmi les market makers dans le secteur des nouvelles technologies. Vient ensuite la promotion de la régionalisation, tout en préservant l'unité du pays. Et bien évidemment les fondamentaux de tout développement à savoir l'éducation, la santé et la confiance des citoyens dans les institutions et dans l'avenir. Maazouz a enchaîné en confirmant qu'il y a une rupture à marquer en matière d'égalité des chances pour libérer les énergies. Pour ce qui est du RNI, une conviction prévaut: les secteurs sociaux marchent moins bien que ceux économiques (Plan Maroc vert, Plan d'accélération industrielle, etc.). À l'instar de l'Istiqlal, le RNI a commencé par prendre le pouls de la population dans les 12 régions afin de «remonter» les besoins. Selon Belkhayat, trois axes ont été définis, à savoir la santé, l'éducation et l'emploi. Cette tournée dans les régions a été qualifiée par d'aucuns de «campagne électorale avant l'heure», mais Belkhayat tient à tracer les limites entre campagne et travail de proximité. Le responsable a saisi l'occasion pour annoncer la volonté de son parti de mettre en place un observatoire des libertés individuelles.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.