Connu pour son emplacement géostratégique et sa position de porte d'entrée principale pour les marchandises venues d'Europe, notamment des Iles Canaries, les autorités publiques cherchent à élargir les limites du terminal portuaire de Tarfaya. La Direction des ports et du domaine public maritime (DPDPM) vient de confier une étude de faisabilité dans ce sens au cabinet français ACRI. IN. Il s'agit d'élargir le dispositif en infrastructures du port. Cela, à travers notamment la réalisation d'une étude foncière du terrain aux alentours du site du port, d'une superficie d'environ 200 ha, afin de préciser l'emplacement des différentes activités portuaires prévues dans le futur port. Au niveau des aménagements, il s'agira également d'analyser les risques d'ensablement, en évaluant les volumes de dépôts éventuels dans le bassin et le chenal d'accès. Depuis les deux dernières années, Tarfaya fait l'objet d'un regain d'importance auprès des affréteurs marocains et espagnols. Pour preuve, en 2007, le Maroc et les Iles Canaries ont signé une convention portant sur l'amélioration des infrastructures du port de cette ville. Cette convention porte sur un montant d'un million d'euros, et a pour objectif le développement des infrastructures du port de Tarfaya et la mise en service de la ligne maritime entre les deux régions. Cette liaison a été concrétisée, et est assurée par la compagnie canarienne «Naviera Armas». À cela s'ajoute aussi un projet de complexe touristique, d'un investissement de près de 36 millions d'euros. L'objectif est de faire du port de Tarfaya une des destinations principales des marchandises et passagers, de la région du sud marocain. Pour l'heure, la desserte de cette zone est principalement assurée à travers les terminaux portuaires de Dakhla, Laâyoune et Tan-Tan.