Alors que le Parlement européen examinait, mercredi, un projet de résolution réclamant la suspension de l'étiquetage des produits agricoles issus du Sahara, des membres d'un syndicat français ont bloqué un centre logistique de l'entreprise Azura à Perpignan. Cette action est menée par la Confédération paysanne, réputée pour défendre les positions du Polisario. Elle «vise à dénoncer la concurrence déloyale que subissent les producteurs de l'Union européenne ainsi que la violation des droits du peuple sahraoui», explique le syndicat dans un communiqué. Les militants de la Confédération paysanne se sont ensuite attaqués à une enseigne commercialisant ces tomates-cerises originaires du Sahara. Ils ont saisi de force plusieurs barquettes et les ont transportées jusqu'à la douane française de Perpignan. La Confédération paysanne n'en est pas à son premier coup d'essai. En octobre 2024, la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) lui avait donné raison dans le cadre d'une plainte déposée en 2023, réclamant l'étiquetage des tomates et des melons originaires du Sahara. Le groupe Azura est dans la ligne de mire des associations proches du Polisario établies en Europe. Le 2 novembre, soit eux jours après l'adoption de la résolution 2797 par le Conseil de sécurité, la société a rendu hommage, dans un communiqué, «à Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu le Glorifie au lendemain d'un jour historique pour Notre Cause Nationale», l'entreprise qualifie la question du Sahara de conflit «artificiel» et défendu «l'intégrité territoriale du Maroc».