Une enquête récente du Centre espagnol d'études sociologiques (CIS) révèle qu'environ un quart des Espagnols jugent possible un conflit armé entre l'Espagne et le Maroc dans les années à venir. La Russie est, quant à elle, perçue comme le principal adversaire potentiel en cas de guerre. Basée sur 2 000 entretiens téléphoniques menés du 3 au 11 novembre, l'enquête indique que 66,2 % des sondés envisagent la possibilité d'une implication de l'Espagne dans un futur conflit militaire. Parmi eux, 42,2 % pensent que le Maroc pourrait être l'adversaire, contre 57 % qui désignent la Russie. Les Etats-Unis suivent avec 30,2 %, la Chine avec 11,2 %, et Israël avec 3 %. Seuls 2,1 % craignent une guerre civile interne. Dans le même ordre d'idées, le baromètre de l'Institut royal Elcano, réalisé entre mai et juin 2025, confirme que le Maroc reste en tête des pays perçus en Espagne comme une menace potentielle, avec 55 % des sondés exprimant cette inquiétude, contre 36 % pour la Russie. Le rapport souligne également que le niveau de sympathie envers le Maroc n'atteint que 4,6 sur 10, un score inférieur à celui de pays comme l'Italie, l'Ukraine, ou la Palestine. Cette perception s'accompagne d'une préoccupation persistante pour la migration irrégulière, qui demeure une priorité au niveau européen, surpassant la guerre en Ukraine et la pauvreté.