"Dbibina" fait la liste de ceux qui fomentent les troubles et qui attisent la haine    27e anniversaire de la disparition de Feu S.M. Hassan II : Hommage à un Roi d'exception    Commerce extérieur : les importations en baisse de 5,7% au T2-25    Bourse de Casablanca : ouverture en grise mine    Sociétés cotées : La capacité bénéficiaire s'améliore de 48,2% au 1er semestre 2025    Flottille pour Gaza : Israël dit que les passagers interceptés seront expulsés vers l'Europe    Israël intercepte la Flottille Global Sumud et arrête six Marocains    Walid Regragui dévoile sa liste des Lions de l'Atlas    LDC : Le PSG surprend le Barça, Hakimi et Mendes éblouissants !    Mondial U20 – Gessime Yassine, la pépite marocaine qui joue comme un patron    Mohamed Ouahbi bâtit l'histoire : Qualification « amplement méritée »    Leqliaa : Des éléments de la Gendarmerie Royale contraints de faire usage de leurs armes de service, dans le cadre de la légitime défense    À Rabat, la police interpelle un individu armé de cocktails molotov lors de troubles liés au groupement GenZ 212    Le cannabis médical, nouvel atout de l'économie marocaine    Températures prévues pour le vendredi 3 octobre 2025    Inzegane-Ait Melloul : Face à un assaut d'une foule de jeunes la Gendarmerie Royale réplique à balles réelles (2 morts)    Manifestations GenZ 212 au Maroc : Point sur les violences qui ont touché plusieurs villes [Vidéos]    Chimie : CMGP Group rachète 92,5% de la CPCM    Cours des devises du jeudi 02 octobre 2025    Meta va utiliser les interactions des utilisateurs avec l'IA pour personnaliser ses contenus    Mondial U20 : Le Maroc bat le Brésil et file en huitièmes de finale    Ligue des champions : Ismaïl Saibari sauve le PSV à Leverkusen    Nomination : Ajay Harjani aux commandes du Hilton Garden Inn Casablanca Sud    Aviation civile : accord entre le Maroc et le Bénin à Montréal    Trump promet de défendre les producteurs de soja avant sa rencontre avec Xi Jinping fin octobre    Conseil de sécurité de l'ONU : La Russie prévoit trois réunions sur le dossier du Sahara    Manifiestaciones GenZ 212 en Marruecos: Un vistazo a las violencias que han afectado a varias ciudades [Vídeos]    Fifth day of Gen Z protests sees escalation of violence and vandalism across Moroccan cities    Consejo de Seguridad de la ONU: Rusia planea tres reuniones sobre el expediente del Sahara    Santé maternelle et infantile : UNICEF et KOICA unissent leurs forces au Maroc    Manifestations GenZ : les auteurs d'actes de violence risquent jusqu'à 20 ans de prison (source judiciaire)    Le plan secret : comment les services de renseignement algériens utilisent le numérique pour déstabiliser le Maroc ?    Mondial U20 : LES LIONCEAUX QUALIFIES APRÈS AVOIR MALMENE LE BRESIL    Botola Pro 1 : Victoire de l'Olympic de Safi sur le Hassania d'Agadir (1-0)    Au Parlement, Rachid Hamouni livre un discours glaçant sur l'emprise du secteur privé dans la santé au Maroc    Paralysie budgétaire aux Etats-Unis : des centaines de milliers de fonctionnaires sur la sellette    Espagne : Les députés pro-Polisario appellent Pedro Sanchez à voter contre le nouvel Maroc-UE    Street art : Fatima Ezzahra Khilad (Tima) fait voyager le vase de Safi à travers le monde [Portrait]    Salon du livre d'Oujda : ce qu'il faut savoir sur la prochaine édition (VIDEO)    La 27e édition de Jazz à Rabat clôturée avec succès    Jazz in Rabat 2025 wraps up with sold-out concerts and cross-cultural collaborations    Le Maroc compte 7 085 ressortissants parmi les 116 495 personnes sommées de quitter l'Union européenne au deuxième trimestre 2025, l'Algérie arrive en tête    SM le Roi félicite le Président chinois à l'occasion de la fête nationale de son pays    Trois films marocains en lice aux rencontres cinématographiques de Cotonou    Meta poursuivie en Espagne : les médias réclament 550 millions d'euros    Un spectacle de drones illumine le site archéologique du Chellah à Rabat    Le Maroc et la Jordanie engagent un projet de jumelage entre la ville de Salt, capitale du gouvernorat de Balqa, et les cités impériales de Fès et Meknès    Ma plume saigne pour Gaza!    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Projet de loi de Finances 2013, l'équation difficile
Publié dans Les ECO le 06 - 08 - 2012

C'est parti pour le long processus devant amener à l'élaboration puis à la finalisation et au vote du projet de loi de Finances 2013. Le ministère des Finances a en effet activé le chantier de la loi de Finances 2013 ces dernières semaines. Dans les coulisses du ministère de l'Economie et des finances, on dit même que la lettre de cadrage est pratiquement en cours de finalisation. Notons que le sujet à même été déjà discuté dans le cadre de la réunion du Conseil du gouvernement du 27 juillet dernier. Cependant, à ce jour, il était toujours difficile d'en savoir plus sur le contenu de cette lettre de cadrage, ni sur les hypothèses qu'elle retenait. «Nous sommes en train de finalier toute cela et les détails seront rendus publics le moment venu», a déclaré Nizar Baraka aux Echos quotidien. Une question de jours selon le ministre des finances. Pour l'instant la seule information publique est que le Conseil de gouvernement du 27 juillet a bel et bien étudié la question. Il faut dire que le gouvernement joue la prudence, vu la particularité et la symbolique de ce projet de loi de Finances. Il s'agit en effet du première qu'il aura à mettre en œuvre de bout en bout et désormais, il ne pourra plus faire valoir la carte d'un Budget qui lui aurait été imposé par son prédécesseur, pour justifier des décisions délicates. Le gouvernement sait pertinemment que l'opposition l'attend d'un pied ferme sur ce front. Mais ce n'est pas tout, la loi de finances 2013 est compliquée à boucler vu le manque de visibilité et la forte volatilité des cours à l'international. Mais il n'empêche que vu les derniers rebondissements, quelques pistes se dégagent et laissent entrevoir certaines orientations évidentes pour le Budget.
Quelles hypothèses retenir ?
D'abord, sur le volet de la croissance, on se dirige vraisemblablement vers l'option d'un taux de croissance de près de 4%. Ce dernier, moins optimiste que celui des dernières années (même celui de 2012 était validé à un niveau supérieur au départ), s'expliquerait principalement par une conjoncture difficile attendue durant le premier semestre 2013 dans la lancée de la conjoncture actuelle. Selon plusieurs observateurs, l'économie marocaine continue d'être impactée par les méfaits de la conjoncture en Europe et la situation risque encore de perdurer, voire de s'aggraver. Cependant, en parallèle, un retour à la normale de la campagne agricole en 2013, après une saison 2012 difficile, pourrait jouer en faveur de la croissance. En cas de bonne campagne agricole en 2013, le Maroc pourrait même prétendre retrouver ses 5% de croissance réalisés ces dernières années, un niveau cependant encore loin des 7% de croissance promise par le gouvernement comme moyenne durant son mandat. C'est du moins là les éléments que, semble-t-il, devra prendre en compte le gouvernement pour arrêter son hypothèse de croissance pour l'année 2013. Pour ce qui est de l'inflation, l'autre hypothèse majeure prise en compte dans la lettre de cadrage, le taux retenu par les finances se limiterait une nouvelle fois à 2%. C'est d'ailleurs ce que prévoit la Banque centrale comme prévisions inflationnistes sur les trois premiers trimestres de 2013. Ceci est d'autant plus justifiable que la réforme de la Caisse de compensation, promise à un temps pour courant 2012, semble aujourd'hui reléguée pour plus tard, si l'on en croit les dernières déclarations de Najib Boulif qui rappelait la semaine dernière que cette réforme devait être réfléchie et progressive. On voit donc mal cette réforme voir le jour d'ici la fin de l'année, alors que le ministère s'apprêterait à peine à lancer une étude d'impact sur les acteurs sociaux et économiques de cette réforme. Sans celle-ci, les pressions inflationnistes sur les prix devraient rester modérées. Il reste maintenant à savoir de quelle manière le gouvernement procédera pour limiter, comme promis, le budget alloué à la compensation. Par ailleurs, le volet du déficit budgétaire reste le point qui attise le plus la curiosité. D'un côté, le ministre des Finances enchaîne les sorties où il insiste sur la nécessité de conserver «l'indépendance de la décision économique». En d'autres termes, il s'agit de maintenir le déficit à un niveau acceptable par les principaux bailleurs de fonds du royaume, soit aux alentours de 3%.
Or, cantonner le déficit à ce niveau reviendrait à faire des sacrifices dont les répercussions sur l'économie nationale risquent d'être lourdes. En effet, choisir de réduire le déficit veut dire inéluctablement réduire le budget des dépenses. À ce titre, on sait déjà que l'une des orientations majeures de cette lettre de cadrage, sera l'optimisation des charges de fonctionnement de l'Etat, via par exemple une meilleure maîtrise des charges liées au parc automobile de l'Etat. D'ailleurs, dans les couloirs de la primature, on parle déjà «d'introduction dans le projet de loi de Finances de mesures restrictives dans ce sens». Ceci dit, quand bien même cette mesure est retenue dans le cadre du PLF 2013, elle ne permettrait pas à elle seule de réduire quasiment de moitié le déficit. Il faudrait donc logiquement couper dans le budget réservé à l'investissement. Or, nul n'ignore que l'Etat fait de l'investissement public la véritable locomotive de la croissance ces dernières années. Comment l'équipe Benkirane pourra-t-elle alors concilier les deux points ? Selon nos sources, 2013 marquera l'entame de la nouvelle stratégie de l'Etat en matière d'investissement. Désormais, l'Exécutif compte orienter de plus en plus ces investissements vers ce qui est «rentable». C'est d'ailleurs là l'un des principaux reproches qui étaient jusque-là adressés au royaume, ses investissements publics ayant souvent eu un caractère social, ce qui ne permettait pas de les rentabiliser. Il faudra donc s'attendre à une politique d'austérité bien que sur le papier, le gouvernement pourrait bel et bien afficher des hausses à deux chiffres des investissements publics, des lignes qui ne seraient finalement pas totalement consommées, comme ce que l'on s'apprête à vivre pour fin 2012. Parallèlement, l'accent sur la loi de Finances sera mis sur l'amélioration des recettes, notamment fiscales. À ce titre, la direction des impôts a déjà lancé un signal fort en axant sa nouvelle stratégie sur l'élargissement de l'assiette fiscale, mais surtout sur le contrôle et le recouvrement.
Un baril à 100 dollars
Il restera à résoudre l'équation de la facture énergétique. En effet, notons que son alourdissement est, selon les officiels Marocains, la principale source de creusement du déficit commercial. Pour la lettre de cadrage de 2013, on tend une nouvelle fois vers la retenue d'un baril de pétrole à 100 dollars. C'est le même niveau de la dernière loi de Finances, à une différence près : les 100 dollars de l'année dernière paraissaient être une hypothèse sur-optimiste au vu de la situation des marchés premiers à l'époque, et c'est ce qui s'est avéré juste sur le premiers mois de l'année 2012, où l'Etat a dû acheter son pétrole à 114 dollars en moyenne. Désormais, la donne n'est plus la même et le fait de retenir un baril à 100 dollars rejoindrait les prévisions des plus grandes institutions internationales. Plusieurs d'entre elles prévoient en effet un baril en dessous des 100 dollars, en raison principalement de la sortie de crise qui tarde à voir le jour dans plusieurs zones du monde, notamment en Europe, et le ralentissement confirmé de l'économie chinoise. Le seul risque qui pourrait entraver ces calculs, se trouve du côté des conflits géostratégiques, notamment en Iran et en Syrie. Sans quoi, l'hypothèse d'un baril de pétrole à 100 dollars paraît aujourd'hui des plus logiques. lll


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.