Le Maroc a franchi une nouvelle étape dans la tenue de ses examens nationaux, avec une édition 2025 du baccalauréat marquée par une réussite stable, une féminisation de la performance, et des parcours d'excellence dans toutes les régions. Avec un taux de réussite global de 66,8%, la session 2025 du baccalauréat marocain révèle des progrès technologiques et une rigueur accrue dans l'organisation. D'ailleurs, le bilan national publié, en fin de semaine dernière, à l'issue de ces épreuves cruciales, est porteur de bien des enseignements. Faut-il le rappeler, le ministère de l'Education nationale a annoncé que 250.075 candidats scolarisés ont été admis à la session ordinaire du baccalauréat 2025 sur 374.371 présents, soit un taux de réussite de 66,8%. Une performance en légère baisse par rapport à 2024 (67,86%). Dans cette vague, les filles confirment leur leadership scolaire avec un taux de réussite de 71,3%, nettement supérieur à celui des garçons (61,81%). Sur les 250.075 admis, 145.918 sont des filles, attestant que la réussite scolaire au Maroc est désormais majoritairement féminine. Parmi les admis, 152.261 ont obtenu une mention, soit 54,9%, signe d'une amélioration qualitative des résultats. Le taux de réussite des candidats libres reste modeste (36,95%), en recul par rapport à 2024 (39,56%), posant la question de l'accompagnement des profils hors système classique. Filières en transition et inclusion en progrès Les filières professionnelles affichent un taux de réussite record de 76,15%, devant les filières internationales (68,95%). Cette progression réhabilite les parcours dits «alternatifs» et confirme une tendance de fond : une revalorisation des formations techniques et appliquées. Autre signal positif : les candidats en situation de handicap, qui ont bénéficié d'adaptations spécifiques, ont atteint un taux de réussite de 69,66%. Au nom de l'excellence ! Derrière chaque note exceptionnelle, il y a une histoire. Omar El Hariri (El Jadida), en sciences mathématiques A – option français, et Hiba Bennani (Skhirat-Témara), en sciences physiques – option français, avec une moyenne de 19,61, partagent la tête du classement national. Malak Berkane (Oriental, 19,59), en sciences physiques – option français, Mohamed Taha Ayouch (Safi, 19,42), en sciences physiques – option français, et Oumayma Rakiai (Tanger, 19,41), en sciences mathématiques B, complètent un palmarès où la rigueur, la persévérance et le soutien familial sont omniprésents. Une mention spéciale est à attribuer à Fatiha Mihli (Dakhla, 19,51), en sciences physiques – option français, Kaoutar Abaala (Sefrou, 19,23), en sciences physiques – option français, ou encore Hanane Aouss (Guelmim, 18,89), en sciences physiques – option français, qui brillent dans des territoires souvent éloignés des projecteurs. Des examens à l'ère numérique Notons que la session 2025 a été celle de la continuité numérique : codage électronique des copies, transmission sécurisée des sujets, et délivrance numérique des diplômes. Ces innovations traduisent un effort de modernisation devenu indispensable pour garantir la transparence et la fiabilité des épreuves. Par ailleurs, le taux de présence de 97,14% reflète une mobilisation exemplaire des élèves, des familles et des équipes éducatives. Le ministère a, à ce titre, salué leur engagement, ainsi que celui des autorités locales et sécuritaires. Cap sur la suite Plus de 153.000 élèves sont attendus pour la session de rattrapage début juillet. En parallèle, les lauréats les plus brillants participeront au concours national des sciences et techniques, organisé à Rabat. Deux échéances qui prolongent l'élan d'une session déjà prometteuse.
