L'Université Euromed de Fès a célèbré la graduation de 585 étudiants lors d'une cérémonie officielle. La présidence a présenté à cette occasion un bilan décennal marqué par l'excellence scientifique et des infrastructures de premier plan. Du stade prévu pour le Mondial 2030 au futur CHU robotisé, l'établissement s'affirme comme un pilier du développement régional. La cérémonie de remise des diplômes, organisée lundi dernier à l'Université Euromed de Fès, a permis de dresser le bilan d'une décennie d'implantation académique et territoriale. L'événement a rassemblé quelque 2.000 personnes dans l'Agora de l'établissement, réunies pour célébrer la sortie de la promotion annuelle. Au-delà de la consécration académique des 585 lauréats, cette journée a mis en lumière le rôle central de l'institution dans le développement des infrastructures régionales. Entre la mise à disposition d'équipements sportifs pour le Mondial 2030 et le lancement imminent d'un centre hospitalier (CHU) de nouvelle génération, l'université s'affirme comme un levier de développement urbain et économique pour la région Fès-Meknès. 585 nouveaux cadres et ingénieurs injectés dans le tissu économique L'Université Euromed de Fès a officialisé la fin du parcours universitaire de 585 étudiants issus de diverses filières d'excellence. La promotion 2025 se caractérise par une prédominance féminine, avec 326 lauréates. Elle illustre la capacité de l'établissement à former des profils hautement qualifiés. Les effectifs se répartissent entre pôles techniques et sciences humaines. Le groupe le plus important comprend 267 ingénieurs spécialisés dans des domaines variés allant du génie mécanique au génie civil en passant par l'intelligence artificielle et les technologies de l'eau. Le département «Architecture et design» a, pour sa part, délivré 125 diplômes tandis que les filières Business et Sciences humaines comptabilisent 193 lauréats. La cérémonie s'est déroulée en présence des familles et de nombreuses personnalités officielles. Le président de l'université, Bousmina Mostapha, a rappelé dans son allocution l'exigence du parcours accompli par les étudiants. Il a insisté sur les valeurs de rigueur et d'éthique qui doivent désormais guider leur insertion professionnelle. À noter que l'assistance comptait parmi ses rangs des membres du corps diplomatique et des représentants des autorités locales. Ces derniers ont pu constater la diversité du corps étudiant, laquelle reflète le positionnement international de l'université. Celle-ci recense actuellement 52 nationalités différentes parmi ses 5.000 étudiants et son personnel enseignant. Cette dimension multiculturelle s'accompagne d'une forte sélectivité puisque l'administration a traité plus de 100.000 candidatures lors de cette rentrée universitaire. 3.500 places de conférence et une infrastructure sportive homologuée FIFA Le dixième anniversaire de l'ouverture de l'éco-campus a permis de présenter un bilan détaillé des infrastructures édifiées. Le site dispose désormais d'équipements aux standards internationaux qui dépassent le simple cadre de l'enseignement supérieur. Le campus abrite un centre de conférences d'une capacité de 3.500 places ainsi qu'une bibliothèque érigée sur trois niveaux. L'université a également intégré une dimension culturelle ouverte sur la ville avec un cinéma-théâtre accessible au public. Cette politique d'ouverture se confirme par la possibilité offerte aux citoyens de la ville de profiter des installations sportives via un système de souscription. Le complexe sportif constitue l'une des réalisations phares de l'établissement. Il comprend deux piscines dont un bassin olympique et un autre semi-olympique. L'attention se porte particulièrement sur le stade de football, construit conformément aux normes de la FIFA. Le comité d'organisation de la Coupe du monde 2030 a d'ailleurs sélectionné cette infrastructure pour accueillir les entraînements des équipes nationales lors de la compétition co-organisée par le Maroc. Ces équipements s'inscrivent dans la volonté de doter la ville de Fès d'infrastructures de premier plan, capables d'abriter des événements d'envergure mondiale. L'université joue ainsi un rôle actif dans la préparation du territoire aux échéances sportives et médiatiques à venir. 5,52 publications par chercheur et un pôle industriel 4.0 autonome L'Université Euromed de Fès se distingue également par ses indicateurs de performance en matière de recherche et d'innovation technologique. Le président de l'établissement a dévoilé des chiffres situant l'institution largement au-dessus de la moyenne nationale. La production scientifique atteint en effet un ratio de 5,52 articles par enseignant-chercheur, répertoriés dans les bases de données internationales Scopus et Web of Science. Pour rappel, la moyenne marocaine s'établit à seulement 0,46 article. Cette dynamique a permis à l'université de se hisser au premier rang national et à la deuxième place africaine, selon le classement Round university ranking. Huit chercheurs de l'établissement figurent par ailleurs dans le top 2% des scientifiques les plus influents au monde, selon le classement de Stanford. L'infrastructure de recherche soutient une activité de transfert technologique intense vers le secteur industriel. L'université possède le plus grand parc de machines d'impression 3D du continent et a développé le premier environnement basé sur le concept de l'industrie 4.0 en Afrique. Elle ne se contente pas d'utiliser des technologies existantes mais conçoit et fabrique ses propres machines industrielles destinées à l'exportation. Cette capacité d'innovation s'est traduite par la création de 27 startups technologiques au cours de l'année écoulée. L'établissement abrite en outre la première école d'ingénieurs de l'espace euro-méditerranéen entièrement dédiée à l'intelligence artificielle ainsi qu'une plateforme digitale universitaire de premier plan. Un hôpital connecté et robotisé en construction début 2026 La transformation structurelle portée par l'université se poursuivra avec le lancement d'un projet hospitalier d'envergure au début de l'année 2026. La construction d'un nouveau Centre hospitalier universitaire (CHU) viendra compléter le pôle Santé qui regroupe déjà les facultés de médecine, de médecine dentaire et de pharmacie ainsi que les sciences infirmières. Le futur établissement de soins devrait se positionner à la pointe de la technologie médicale. Il intègrera massivement la robotique et la cobotique afin de favoriser l'interaction homme-machine dans les protocoles de soins. L'intelligence artificielle occupera une place centrale dans le fonctionnement de cette structure connectée. Ce projet s'inscrit dans la continuité des efforts déployés pour moderniser l'offre de soins régionale et nationale. Le futur CHU servira de terrain d'application pour les technologies développées au sein des laboratoires de l'université en ingénierie biomédicale. Bousmina a souligné que l'ensemble de ces réalisations découle de la vision royale visant à doter la région Fès-Meknès d'un pôle universitaire et hospitalier de calibre mondial. L'intégration de ces nouvelles structures renforcera l'attractivité du territoire et consolidera le statut de Fès en tant que hub scientifique et technologique. L'université confirme ainsi sa vocation d'acteur structurant pour l'aménagement du territoire et le développement socio-économique du Royaume. Mehdi Idrissi / Les Inspirations ECO
