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Agences de voyages : Le contrat-programme pas pour demain
Publié dans Les ECO le 05 - 04 - 2010

Acquisition de nouvelles parts de marchés et agressivité commerciale. Deux principaux axes de la nouvelle stratégie des voyagistes, réunis au sein de la Fédération nationale des agences de voyages (Fnavm). Agressivité dont le ton a été donné par la récente offre dite «sociale» lancée pour l'opération Hajj 2010 (à partir de 31.000 DH). Selon le président de la Fnavm, Habib Laleuj, ce changement stratégique n'est que le prélude à une réforme en cours du secteur de la distribution. «La profession a longtemps débattu de la situation des agents de voyages qui, depuis cinq ans, ont accentué leurs activités sur le Hajj et la Omra. Vu les ambitions du Maroc dans le secteur touristique, le pays a besoin d'un réseau de distribution plus performant», souligne Laleuj. En effet, 80% du secteur de la distribution touristique sont orientés vers une activité à faible valeur ajoutée, périodique et reposant sur un modèle économique «fragile». À en croire ce dernier, les professionnels ont compris cette donne et l'urgence d'une mise à niveau de leur filière. Une prise de conscience (tardive ?) quant à l'inadéquation entre des stratégies alignées par la Fédération et les déficits du secteur (peu outillé en matière de nouvelles technologies, personnel peu qualifié et faiblesse des plans marketing, s'il y en a) qui aurait poussé les voyagistes à laisser de côté les guerres intestines et à se regrouper afin de se doter d'un contrat-programme. Un chantier «en cours», selon le président des voyagistes. Mais en l'absence d'une étude pour évaluer la distribution touristique nationale, la feuille de route public-privé serait toujours remise aux calendes grecques. Une première étude a été présentée en 2007 aux voyagistes par l'ex-président de la Fnavm. Rejetée car «peu crédible», disait-on à l'époque. L'actuel bureau, lui, préfère collaborer directement avec les différents départements, moyennant des conventions. Ainsi, Laleuj parle de «pourparlers» avec le ministère du Commerce, de l'industrie et des nouvelles technologies pour participer à la mise à niveau des entreprises du secteur en TIC. Sans oublier le ministère du Tourisme, avec le Contrat-programme RH pour le tourisme et l'étude autour de la vision 2020.
Hajj : le combat «David-Goliath»
Pour cette année, en lançant une offre «sociale», les agences de voyages espèrent récupérer leurs parts de marchés. Des parts perdues au fil des années, en raison du système adopté par le ministère des Habous (nombre de quotas attribué proportionnellement aux inscriptions). Ainsi, au lieu de 4.500 inscrits l'année dernière, les professionnels s'attendent cette année à en arracher 8.000. Sauf que le pari relevé par les voyagistes n'est pas gagné d'avance. Face à l'image «peu reluisante» que traînent les agences de voyages. Mais pas seulement. L'Etat, principal concurrent, détient également plusieurs cartes à son avantage. «Aujourd'hui, nous sommes mal positionnés par rapport à la concurrence (ndlr : l'Etat) avec ses moyens humains et matériels. Même vis-à-vis de Royal Air Maroc, nous restons pénalisés», indique Laleuj. Selon lui, la compagnie aérienne applique des tarifs supérieurs aux agences de voyages. L'Etat à travers la commission royale aurait ainsi négocié avec le transporteur un prix tarifaire pour les billets d'avion autour de 10.500 DH. Les pèlerins sont ainsi facturés différemment par la RAM: ceux des agences se retrouvent surfacturés par rapport aux clients de l'Etat (500 à 3.000 DH de plus). «Et souvent, le client-agences et le client-Etat se retrouvent dans le même avion», fait remarquer Laleuj. Autre «désavantage», les subventions dont bénéficie l'offre de l'Etat (18 millions de DH en 2009). Toujours est-il que la situation du secteur, au-delà de ces «désavantages», résulte aussi de la non-transparence de nombre d'agences. «Ceux-là seront lourdement sanctionnés», note Laleuj. En attendant, les inscriptions à l'opération Hajj 2010 ont commencé hier, lundi 5 avril. Le verdit des quotas tombera en juin prochain.
«L'Etat doit se désengager de l'organisation du Hajj»Habib Laleuj : président du Fnavm
Les Echos : Après le boycott du produit «social», les voyagistes décident de le relancer. Pourquoi ce revirement ?
Habib Laleuj : Il y a un sentiment général que, cette année, les voyagistes ont baissé les prix et qu'il y avait des régressions au niveau des inscriptions. Ce qui n'est pas vrai. Si nous avons décidé de proposer des produits sociaux, c'est qu'on nous a demandé de cibler tous les portefeuilles. Les voyagistes ont donc accepté de s'adapter et de les lancer, d'où l'offre «Mayssour». Si on met de côté la subvention de l'Etat dont bénéficie l'offre du ministère des Habous et des Affaires islamiques, l'offre des voyagistes est nettement moins chère. Et vu le coût actuel de l'opération pèlerinage, je peux vous dire que l'offre du ministère de cette année (ndlr : non encore révélée) ne sera pas moins chère que la nôtre. Sauf si les Habous demandent l'aide de l'Etat, via la Caisse de compensation, pour garder les mêmes prix que l'an dernier. Les Habous proposent un service public et ne devraient donc pas avoir de logique commerciale. L'Etat devrait plutôt assurer l'encadrement religieux et laisser le volet «logistique» aux professionnels.
Que comptez-vous faire pour pousser les agences à se mettre à niveau ?
Pour la première fois, dans les critères d'attribution des quotas, on va prendre en compte tous les efforts de l'agence pour sa mise à niveau, sa contribution dans le réceptif, le tourisme national, le taux d'encadrement et de rapatriement des devises... Ce ni pour sanctionner ni pour éliminer, mais plutôt pour amener l'entreprise à s'améliorer. Le secteur compte plus de 600 agences, qui ne sont pas toutes habilitées pour le pèlerinage. D'où les critères de sélection imposés. Un label est aussi attribué aux agences agréées par le Fnavm. L'attribution des quotas aura lieu en juin prochain.
Comment allez-vous vous y retrouver, sachant qu'au final, le produit social n'est pas rentable ?
Il y a d'abord le cahier des charges qu'on nous imposait, relatif au nombre de personnes par chambre (qui va passer de 2 à 5). Nous sommes en négociation avec l'Etat pour reconsidérer les rôles de chacun. Cette année, nous avons bien assimilé le discours des Habous et nous avons réclamé à la RAM d'appliquer le même tarif à tout le monde. Je pense que c'est un droit légitime. Nous allons aussi procéder à des compensations par produit. Concrètement, nous allons créer un fonds pour assurer une compensation entre les différents pèlerins...
En d'autres termes, vous allez «taxer» les produits chers pour subventionner le produit social ?
Selon nos prévisions, nous ne pensons pas avoir recours à ce fonds, car les agences qui vont proposer le produit social vont gagner de l'argent. Si nous avons 10.000 inscrits, le fonds sera doté d'un budget de 10 MDH (1.000 DH par pèlerin).


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