Wana a décidé de faire cavalier seul. C'est par le biais d'un communiqué que la société franco-marocaine Bladiphone, filiale de Keeyo, a annoncé que le troisième opérateur marocain en télécommunication aurait décidé de rompre le contrat de service qui les liait. Une rupture prématurée qui devrait, selon la même source, prendre effet fin décembre 2009. Rappelons en outre que le contrat initial avait été conclu entre les deux parties le 29 décembre 2008 pour une durée de deux ans. Le même contrat était « renouvelable automatiquement pour une année et sous certaines conditions ». Le service pris en charge par le contrat permettait aux Marocains résidant à l'étranger, abonnés à Bladiphone, de bénéficier d'une formule d'appels illimités vers tous les numéros Wana ou Bayn du Maroc. Jusqu'au moment où nous mettions sous presse, aucune communication n'avait encore filtré sur les raisons qui ont poussé Wana à mettre fin au contrat. Nos tentatives de contacter un responsable qui pourrait apporter des éclaircissements sont demeurées vaines. Pendant ce temps, en France, loin de rester les bras croisés, l'opérateur Bladiphone avait décidé de prendre « toutes les dispositions juridiques pour remédier à cette situation ». Une plainte a donc été déposée auprès de la justice française et a abouti à une ordonnance de référé, datée du 20 octobre dernier, qui obligeait Wana à rétablir le service d'appels illimités avec Bladiphone. Un air de déjà-vu... La partie était gagnée pour ce dernier, mais à moitié. En effet, Wana, en lieu et place du rétablissement complet de l'offre « appels illimités » comme le veut la décision de justice, a préféré réduire à 50% « les capacités de connexion mises à la disposition de Bladiphone, et ce, en infraction avec ses engagements contractuels ». Une façon pour Wana de contourner la décision de justice et de sortir de cette situation sans y laisser de plumes. Une situation qui en rappelle une autre. La dernière demande de divorce de Wana remonte seulement à quelques semaines, cette fois-ci, l'opérateur téléphonique était Kleema. Les deux scénarii se ressemblent à plus d'un titre : l'offre « Deema Direct », qui permettait des appels illimités vers les portables Bayn et Wana, a été brusquement coupée, sans aucun préavis de la part de l'opérateur marocain.