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Secteur informel Une bouée de sauvetage pour l'économie
Publié dans Le Soir Echos le 28 - 12 - 2010

L'impasse ! C'est ainsi que se résume la situation actuelle à laquelle font face l'Etat et le gouvernement : bannir ou intégrer l'informel dans le tissu économique national ? Certains analystes avancent que les mesures fiscales prévues dans la loi de finances 2011, consistant à réduire de 30 à 15% le taux de l'IS applicable aux PME (dont le chiffre d'affaires est inférieur ou égal à 200 millions de dirhams), visent à limiter les effets déstabilisateurs de ce fléau. Dans la réalité, il n'en est rien. De l'avis de la majorité des économistes, à l'instar des membres du Centre marocain de conjoncture (CMC), cette initiative reste largement insuffisante, comme cité dans une de ses récentes publications. Cette hésitation du gouvernement n'est pas fortuite, faut-il le dire. Il faut savoir que l'économie informelle a joué pleinement en faveur de sa parallèle (formelle) tout au long de cette période de crise financière et économique internationale, qui a fini par fissurer la résilience de notre économie. Il faut savoir également que, selon bon nombre d'observateurs, l'informel a fait office d'amortisseur des chocs externes. «Le secteur informel commence progressivement à être vu par les responsables comme un tremplin pour une croissance économique et un développement de l'emploi et une voie d'atténuation d'une pauvreté dégradante que connaissent certaines franges de la population», peut-on lire. Plus encore, cette « aubaine » prend de l'ampleur, au fil du temps et ce à l'échelle même mondiale. 2/3 des travailleurs dans le monde relèvent de l'informel sans pour autant y comptabiliser l'emploi non agricole.
En Afrique du nord, le CMC estime que l'emploi informel représente 48% du total des emplois. Et d'ajouter que cette part serait nettement plus importante si l'emploi informel dans l'agriculture était inclus. Cette tendance à la hausse de l'économie informelle dans les pays en développement, a poussé en effet des organismes internationaux comme la Banque mondiale, le FMI ou le BIT à encourager l'insertion des activités informelles dans les stratégies de développement de certains pays africains notamment. Chiffres à l'appui, les conjoncturistes au Maroc, avancent que le secteur informel couvre un champ économique suffisamment large et surtout très dynamique. «Le taux de croissance de la production du secteur aura ainsi atteint 6,5% en moyenne par an depuis le début de la décennie, soit un rythme sensiblement plus accéléré que la croissance globale de l'ensemble des activités de production», note-t-on. Mieux encore, l'informel permet la création de près de 40.000 unités productives chaque année. C'est dire plus de 39.000 postes d'emploi supplémentaires. Sur la dernière décennie, le chiffre d'affaires du secteur a évolué au rythme de de 6,8%. s'inscrivant sur la même trajectoire ascendante, la production a vu son volume croître de 6,5%.
Dans la foulée des menaces qui pèsent sur notre machine économique, surtout avec l'adoption et le choix d'une politique libérale, il faut dire que notre modèle de croissance ne favorise guère une stratégie d'intégration de l'économie informelle, et le gouvernement manque de courage politique pour le dire. Et ce ne sont pas les chiffres qui manquent encore une fois, pour appuyer ce fondement. Les secteurs non échangeables s'adjugent, à eux seuls, plus de 60% du tissu productif du pays. Par secteurs non échangeables on entend le BTP, les services de télécommunication et financiers…Des secteurs sans valeur ajoutée réelle et conséquente pour l'économie, comme le précisent les économistes.
Le patronat (CGEM) n'a cessé de rappeler à maintes reprises que le salut réside dans l'orientation vers davantage d'industrialisation. Faute de quoi, toutes les stratégies sectorielles de déploiement risquent de passer sous silence et sans aucun impact réel sur l'emploi, l'investissement voire même la stabilité socio-économique. A analyser de près «les qualités vertueuses» du secteur informel : 37% de l'emploi non-agricole, 40% du PIB, il en ressort clairement que l'enjeu est de taille et «mérite une attention toute particulière», recommande l'équipe de Habib El Malki.


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