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BTP : main-d'œuvre trop chère
Publié dans Le Soir Echos le 27 - 05 - 2011

Dans le BTP, la main-d'œuvre qualifiée est de plus en plus chère. Du technicien à l'ouvrier spécialisé, tous les profils sont concernés.
Après la pénurie de main-d'œuvre et la crise qui a touché de plein fouet le BTP au Maroc, le secteur reprend enfin des couleurs grâce à une conjoncture beaucoup plus optimisme. Selon le dernier point de conjoncture du HCP, datant du mois d'avril dernier, et au premier trimestre 2011, l'indicateur synthétique de conjoncture du secteur s'est amélioré de 0,9 point, en comparaison avec le quatrième trimestre 2010. Cette reprise a été valorisée par la relance du programme du logement social, le lancement de nouveaux chantiers, sans oublier ceux déjà en cours, notamment les villes nouvelles, stations balnéaires, routes, autoroutes, port….
En effet, entrepreneurs et promoteurs ont retroussé leurs manches pour un nouveau démarrage qui n'a pas manqué de remettre en surface le vieux problème des compétences qualifiées. Cependant, la question ne se pose pas aujourd'hui en terme de disponibilité, ni de qualité mais plutôt en terme de coût. Si, lors des deux et trois dernières années, la pénurie de la main-d'œuvre qualifiée constituait le problème majeur des professionnels du secteur, avec la flambée des salaires et les retards de livraison qu'elle a engendré d'au moins trois mois, la hausse actuelle des salaires dans les chantiers de constructions n'en ai pas moins importante. Ils ont enregistré une augmentation non négligeable de 30%. Du technicien à l'ouvrier spécialisé, qu'il s'agit du maçon polyvalent, carreleur, électricien, plâtrier, conducteur d'engins, toutes les spécialités sont concernées. Pour exemple, si un bon carreleur touchait, il y a deux ou trois ans, entre 80 DH et 90 DH la journée, aujourd'hui, il toucherait entre 120 et 150 DH. « Actuellement, on trouve de la main d'œuvre, elle est plus disponible par rapport à avant. Malgré la relance du secteur, il y a tout de même moins de travail en comparaison avec l'embellie qu'avait connu le secteur les années précédentes. Le problème aujourd'hui est que cette main-d'œuvre est beaucoup plus chère. Pour certaine spécialités, le salaire équivaut aujourd'hui une fois et demi le montant du Smig. Cette hausse est plus accentuée dans les grande villes, notamment à Casablanca, Tanger et Marrakech », précise Karim Lamrini, entrepreneur et prometteur. En effet, jointe à la flambée des matériaux de construction et le morosité qu'a connu récemment (baisse significative au niveau de l'utilisation des facteurs de production et des carnets de commande), la cherté de cette main-d'œuvre fait fondre la marge bénéficiaire des constructeurs. De temps plus que, si la masse salariale représentait 17% et 18% du chiffre d'affaires, il y a quelques années, aujourd'hui, elle varie entre 20% à 25% du chiffre d'affaires.
Cette réalité ne date pas d'hier. Elle est plutôt héritée de la récente période de crise où les profils, surtout ceux de techniciens et ouvriers spécialisée, étaient introuvables voire chers, et, au lendemain de la crise, les salaires ont maintenu leur tendances haussières et sont loin de baisser.
Si on entend souvent que « si le BTP va, tout va » ce n'est pas un simple hasard. Il est l'un des secteurs, à côté des services, les plus recruteurs au Maroc. En 2010, il a employé près de 1 029 000 personnes, soit 9.9% de la population active âgée de 15 ans et plus. Il a ainsi crée 63 000 nouveaux emploi, soit rune augmentation de 6.6% du volume d'emploi du secteur. Une partie importante des créations a été enregistré en milieu rural : 86 000 emplois contre 65 000 en milieu urbain. Autrement dit, c'est l'auto-construction dans les campagnes ainsi que les travaux de construction de routes et pistes rurales qui ont pour l'essentiel fourni les 86 000 emplois.
Malheureusement, pour un secteur aussi dynamique et pesant sur l'économie nationale, la problématique de la main d'œuvre a toujours été un handicap qui pèse lourdement sur la dynamique du secteur. En 2008, le manque a été estimé entre 30 et 50 % selon les régions, dont les régions du Grand Casablanca et Tanger ont été les plus touchées.


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