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Une agriculture bio en herbe
Publié dans Le Soir Echos le 10 - 02 - 2010

La superficie agricole marocaine certifiée bio est estimée à 4.216 hectares, selon la Fédération internationale de l'agriculture biologique (IFOAM).
Accroche : «Il n'y a pas de pays qui se soit lancé dans l'agriculture biologique et qui ne dispose pas de structures institutionnelles spécialisées sans ce domaine».
Légende : L'arganier couvre 5.000 ha
L'Agriculture biologique (AB) au Maroc est encore balbutiante, malgré les grandes potentialités dont regorge le pays comparativement à d'autres comme la Tunisie et l'Egypte. Pourtant, nos voisins de l'Est disposent déjà de Cahiers des charges officiels de l'agriculture biologique, comme l'indique la Fédération internationale de l'agriculture biologique (IFOAM) dans un document sur les chiffres clés de l'agriculture biologique en
Afrique pour l'année 2008. Il ressort, ainsi, que notre pays pointe à l'avant-dernière place dans le top 10 des pays ayant les plus grandes superficies agricoles certifiées bio, avec 4.216 hectares. Au moment où la Tunisie se positionne et de loin en tête du peloton, avec 154.793 hectares.
Selon les chiffres de l'Institut agronomique et vétérinaire Hassan II, la superficie totale dédiée à l'AB est évaluée à plus de 13.000 ha pour deux types de produits biologiques : les produits des plantes sauvages et la production des plantes cultivées. La première englobe l'arganier (5.000 ha) et les plantes aromatiques médicinales et condimentaires (2.000 ha) localisées dans pratiquement toutes les régions du pays.
Les plantations cultivées concernent huit régions. Il s'agit de Marrakech, Agadir, Rabat, Azzemour, Fès, Taza, Beni Mellal  et Taroudant. Le paysage agro-biologique marocain
est composé principalement d'espèces fruitières, maraîchères, aromatiques, médicinales et condimentaires. S'agissant du premier type, la production cultivée est représentée par l'oranger, clémentinier, olivier, pommier, vigne…, alors que la production non cultivée est composée uniquement de l'arganier.
La deuxième espèce comprend  tomate, poivron, melon, aubergine, carotte, courgette et haricot. Quant à la troisième espèce, la production cultivée comprend le câprier (Fès), le safran (Taliouine), la verveine (Marrakech), le henné, la lavande, etc. Pour celle non cultivée, il s'agit du romarin, thym, sauge, cumin, origan, coriandre, laurier rose, eucalyptus…
Le potentiel agricole bio marocain est énorme, mais reste sous-exploité, alors que l'heure est à la santé des écosystèmes agricoles et la préservation de la biodiversité.
D'après la Fédération internationale de l'agriculture biologique, le marché mondial du bio se chiffre à plus de 20 milliards de dollars. Ce dernier progresse de 20% chaque année  de sorte que les experts parlent d'une sorte de « Big Bang ».
Qu'est-ce qui explique alors le retard pris par le Maroc dans ce créneau ? Les analystes de l'IAV Hassan II évoquent plusieurs contraintes d'ordres institutionnel, réglementaire, agronomique et commercial.
«Il n'y a pas de pays qui se soit lancé dans l'agriculture biologique et qui ne dispose pas de structures institutionnelles spécialisées sans ce domaine», souligne-t-on. En plus, l'AB doit bénéficier de facilités et subventions au moins pour l'importation des inputs (bios pesticides, engrais organiques, etc.) dans un souci d'alléger les charges des producteurs surtout pour les superficies en conversion. Mais ce qui urge, de l'avis des chercheurs, c'est la mise en place d'une réglementation nationale. En l'absence de cette réglementation, les procédures et les coûts de certification et d'inspection resteront un handicap majeur pour le développement de l'activité, est-il  précisé. Enfin, «l'identification et le développement» d'un logo pour le Maroc s'impose sur le plan commercial.
Agriculture biologique
Pour la petite d'histoire
La naissance de l'agriculture biologique au Maroc remonte, selon les opérateurs, à 1986. Elle s'est focalisée premièrement sur la culture de l'olivier dans la région de Marrakech et les agrumes dans celle de Benslimane. Les premiers résultats ont démontré que  la première tentative a eu un  franc succès, d'où sa généralisation à d'autres régions.
L'agriculture biologique n'a réellement débuté qu'en 1990, et elle a concerné dans un premier temps les agrumes. Elle s'est étendue ensuite aux cultures maraîchères, avant de gagner les plantes médicinales, aromatiques et d'autres produits exotiques. A partir de 1998, la gamme des produits maraîchers destinés à l'export s'est diversifiée avec une dizaine de légumes  auxquels sont venus s'ajouter d'autres produits comme l'huile d'olive. De même que d'autres opérateurs ont émergé sur le marché comme les coopératives dans le monde rural.


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