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« Il ne faut pas jouer avec l'Afrique ! » | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 02 - 02 - 2012

En marge du Forum de Rabat, tenu récemment à la capitale marocaine, le Soir échos a rencontré Moulay Hafid Elalami, PDG du groupe Saham. L'ancien président de la CGEM revient sur le potentiel du marché africain et l'urgence de renforcer notre présence en Afrique. Pour rappel, Elalamy est à la tête d'une Holding qui opère dans différents domaines. De l'offshoring, à la distribution, en passant par l'immobilier, la finance et les assurances, le groupe Saham peut se targuer d'être l'un des groupes les plus importants au Maroc. Il a réalisé un chiffre d'affaires avoisinant les 5,3 milliards de dirhams en 2010 et emploie environ 6 000 personnes.
Les entreprises marocaines sont-elles bien positionnées dans la course aux affaires en Afrique ?
Nous sommes une part substantielle du Maghreb et nous sommes enracinés en Afrique. Nous avons d'excellentes relations en Occident mais nous sommes d'abord africains, avec des acquis historiques et économiques incontournables. Nous n'avons pas pu bien nous positionner jusqu'à présent car nous n'étions pas prêts. Il fallait que les opérateurs marocains se préparent et développent des capacités économiques nationales dans leur métier. Toutefois, certains groupes marocains commencent à faire une percée dans le continent à l'instar des banques, des opérateurs de télécommunications ou encore des assurances. Cela s'est traduit par des réalisations concrètes sur le terrain. Par exemple, dans le domaine du bâtiment, la construction des routes, autoroutes et ponts, certaines entreprises marocaines sont présentes en Afrique depuis longtemps et confirment leur expertise.
Ne risque-t-on pas de tomber dans un phénomène de mode ?
Il faut faire attention pour ne pas tomber dans ce piège car c'est notre gagne- pain. Il faut bien évidemment faire des affaires rentables mais avoir une attitude socialement responsable, créer de l'emploi et accompagner les gens. Notre ambition est que ce continent devienne un ensemble cohérent. Et il faut prendre au sérieux ce dessein. Il ne faut pas considérer le développement du Maroc en Afrique et le renforcement des relations Sud-Sud comme étant une histoire de forums et de grandes thématiques pour réunir des copains. Quand l'Europe se constitue et que le G8 et le G20 se réunissent, c'est pour créer de la richesse à partager avec les peuples qui sont concernés. On ne doit pas réunir 400 personnes mais 50 personnes concernées par un thème, un secteur, et proposer des choses concrètes
Justement, que proposez-vous pour que le Forum de Rabat soit une réussite ?
S'il y a quelque chose à faire par la suite, c'est d'avoir cette approche sectorielle avec des choses concrètes. C'est ce que nous n'avons jamais fait. On fait de grandes messes avec l'ensemble des secteurs, le niveau des débats est très intéressant mais on ne sort pas avec grand- chose. Ces initiatives sont essentielles pour notre économie. Nous n'avons pas le droit de passer à côté d'un tournant aussi historique que celui-ci.
Quelles recommandations donnez-vous aux entreprises marocaines désirant avoir un pied en Afrique ?
Il faut être transparent et responsable. Quand je rencontre mes partenaires africains, je leur explique clairement que je viens investir en Afrique pour gagner de l'argent, de façon décomplexée. A coté de cela, j'agis de façon éthique, socialement responsable, de partage et de développement conjoint. Et je pense que lorsqu'on est clair et transparent, les gens sont disposés à vous écouter et à vous ouvrir les portes. Egalement, pour avoir plus de chances, il convient de s'organiser et d'aller de façon structurée vers ces marchés africains.
Quelles sont les opportunités offertes par l'Afrique aux entreprises marocaines ?
Les chances sont assez impressionnantes en nombre, en qualité et en profondeur des marchés. Nous avons des valeurs ajoutées à apporter à ces marchés. De plus, l'expérience marocaine peut servir à certains Etats africains. Toutefois, chaque pays a ses spécificités. Nous avons eu des succès remarquables dans certains domaines mais cette recette n'est pas applicable d'un pays a l'autre. Nous avons assez d'expertise à partager mais beaucoup de choses à apprendre. Au sein de mon groupe, nous avons pris le contrôle d'un groupe d'assurance dernièrement et j'y ai trouvé des compétences largement supérieures à celles que j'ai dans mon groupe au Maroc. J'avais l'intention d'envoyer des Marocains en Afrique, or je me suis retrouvé à ramener des Africains au Maroc.
A l'heure des groupements régionaux, le Maghreb peine à s'unir…
Ce qui se passe au niveau du Maghreb frise le ridicule. On a atteint le summum du ridicule en perdant des points de PIB. Lorsque l'ensemble des pays du monde s'efforcent pour gagner un demi- point, nous lâchons 5 points. Cet exercice de dilapidation de richesses a atteint sa limite, cependant, on «ose » tous espérer que le Maghreb se ressaisira et reprendra sa position pour continuer son chemin. Vous savez, on ne peut pas en permanence utiliser tous les freins et oublier tous les accélérateurs.
Quels sont les projets du groupe Saham en Afrique ?
Les projets sont multiples mais vont concerner principalement nos métiers de base. Dans l'assurance, nous sommes leader panafricain, nous couvrons un certain nombre de pays et nous avons l'intention de conforter notre position et la renforcer. En deuxième lieu, nous avons l'intention d'accompagner nos business par des ouvertures et des créations d'emplois dans ces pays en ce qui concerne l'Offshoring. Nous avons également l'intention d'être présents dans le secteur de la pharmacie et les soins de santé car il y a d'énormes besoins sur ce volet.
Percée de Colina en Afrique
Moulay Hafid Elalamy vient de réaliser un coup de maître. La Société financière internationale, filiale du Groupe Banque mondiale, investira 90 millions d'euros au capital de Saham Finances, devenant ainsi l'un de ses principaux actionnaires. Cette holding regroupe les activités d'assurances du groupe Saham (CNIA Saada, Isaaf et Colina). L'investissement de la SFI a pour ambition de permettre à Saham Finances, via sa filiale subsaharienne Colina, d'étendre sa présence en Afrique subsaharienne. Pour rappel, Colina a déjà entamé sa phase de développement vers l'Afrique de l'Est et australe, en reprenant fin 2011 la société angolaise GA Angola Seguros. Etendant ainsi la présence du groupe Saham à douze pays africains.


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