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Les petits syndicats chassent les grands | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 03 - 03 - 2012

Alors que les grèves sont sur un trend haussier, que le bon fonctionnement de l'administration publique, essentiellement au sein des collectivités locales, est mis à mal par des « débrayages » de deux voire trois jours par semaine, prenant en otage les administrés, que dans certains hôpitaux publics, on essaie d'assurer le service minimum lors des appels à la grève, autant dire que la situation est devenue inquiétante. Une inquiétude alimentée et dopée par une forme d'effritement de l'action syndicale dite traditionnelle. Un effritement qui traduit les difficultés des centrales syndicales de taille critique à jouer leur rôle d'encadrement des populations, mais également (et surtout) à être en phase avec leurs bases et avoir une prise sur leurs militants syndicaux. Conséquence directe, l'irruption de la contestation sociale sous forme de groupe, micro organisation, qui décide de manière quasi unilatérale de déclencher des grèves. Il faut savoir que les grèves qui sévissent aujourd'hui dans les collectivités locales, ont une explication; on ne décide pas du jour au lendemain de faire grève. En effet, il y a des engagements de l'Etat qui n'ont pas été respectés, et ce, depuis de nombreuses années. Je citerai la prime de 260 dirhams par mois qui devait être versée à des fonctionnaires pour « salissement », un engagement pris par le gouvernement Driss Jettou, alors 1er ministre, et toujours non respecté. «Du coup, comment voulez-vous que les agents communaux n'expriment pas leur colère, en faisant grève pour se faire entendre», indique Mohamed El Ouafi, membre du Secrétariat national de l'UMT (Union marocaine du travail). Son de cloche quelque peu identique, du côté de son « camarade » de la CDT (Confédération démocratique du travail).
UGTM et UNTM «solidaires» du gouvernement ?
«Nos revendications sont toujours en suspend et certaines sont sans réponses. Pis. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi on essaie de faire passer l'idée que les centrales syndicales sont les responsables des grèves et des tensions sociales. C'est faux et archi-faux. Nous interpellons l'Etat et le gouvernement sur les engagements pris et non respectés en matière d'emploi, de logements, santé ou encore éducation, par les politiques. Le revenu du capital est toujours moins taxé que le revenu du travail. En matière de modèle de développement économique, à quand la fin de l'économie de rente et à l'enrichissement des plus riches ? A quand plus de justice sociale et à moins d'inégalités ? A quand le repositionnement de l'ouvrier au cœur de la vie de l'entreprise et du respect de sa dignité ? Aujourd'hui, il est grand temps de mettre sur la table les engagements pris lors du dialogue social, le 26 avril 2011, et de faire le point sur ce qui a été respecté et ce qui a été…oublié. Je voulais également dire que l'environnement social aujourd'hui n'est pas plus tendu que par le passé. Arrêtons de justifier l'injustifiable, il faut répondre aux revendications sociales légitimes des salariés, arrêter de favoriser la précarité sociale et de faire la promotion du travail temporaire », précise Abdelkrim El Aziz, membre du Bureau exécutif de la CDT (Confédération démocratique du travail). Si les revendications sociales exprimées par les représentants de la CDT et de l'UMT sont lisibles et audibles, il n'en est pas de même quand on essaie de savoir qui est derrière les grèves qui se multiplient dans le secteur public, mais aussi dans le privé. Seule certitude, ce n'est pas l'UNTM (Union nationale des travailleurs du Maroc), organisation syndicale proche du PJD (Parti Justice et Développement), ni l'UGTM (Union générale des travailleurs du Maroc), bras syndical de l'Istiqlal, qui ont donné l'ordre de planter des piquets de grèves. Pour clarifier la situation, Hamid Chabat, chef de file de l'UGTM a d'ailleurs tenu à mettre les points sur les i, en précisant que « l'UGTM ne participe pas aux grèves dans la fonction publique. Ce qui fait dire à la CDT et à l'UMT, « chacun fera son appréciation de ce propos, on n'a aucun commentaire à faire ». Par solidarité syndicale ou pour ne pas créer de division ? « Les centrales syndicales ont déjà payé un lourd tribut des divisions, des scissions ou encore des règlements de compte. Aujourd'hui, le temps est venu de s'unir et de renforcer l'action syndicale. La parcellisation du champ syndical est à l'origine de la faible adhésion syndicale des salariés. Je considère que les centrales syndicales doivent donner de la voix dans la défense des intérêts des ouvrières et des ouvriers, mais nous devons également faire entendre notre voix dans la définition d'un modèle sociétal. On ne peut pas rester en dehors du débat de la société. Construire un modèle social, c'est vital, co-construire un modèle de société, c'est primordial », déclare Mohamed Abounassr, membre du Bureau national de la SNE-SUP (Syndicat national de l'enseignement supérieur).
Position de la SNE-SUP
Interrogé sur la ligne politique de Lahcen Daoudi, ministre en charge de l'Enseignement supérieur, qui s'est montré opposé à ce que les diplômes obtenus dans le secteur privé bénéficient d'une équivalence par rapport au public, Mohamed Abounassar, membre du Bureau National de la SNE-SUP, précise que: « je suis d'accord avec le ministre. Il est inconcevable voire inimaginable qu'il y ait une équivalence entre des diplômes obtenus dans le privé et ceux du secteur public. Gare toutefois à ne pas généraliser ! Il n'est pas question de remettre en question les diplômes obtenus dans le secteur privé. Cependant, et ce au nom de l'esprit de l'école publique, de sa capacité à assurer la mixité sociale, l'équivalence public / privé n'est même pas négociable.


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