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Sous la hantise d'un « Baker come-back » | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 04 - 07 - 2012

« L'envoyé personnel du Secrétaire général du l'ONU pour le Sahara ne peut pas poursuivre sa mission en l'absence de la confiance de l'une des parties » vient d'affirmer le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Saâd Dine El Otmani. Il confirme pour ainsi les doutes officiels à la fois sur la méthode choisie par l'émissaire spécial de l'ONU et la finalité de sa mission…
Christopher Ross, envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara et Mohamed Loulichkli, réprésentant du Maroc auprès de l'ONU, le 2 février 2009 à Rabat.
Le propos rappelle, cependant, qu'il existe un pacte entre les parties au conflit et l'ONU, celui notamment d'une gouvernance rigoureuse et impartiale du dossier et, surtout d'une suprême exigence : favoriser la solution politique préconisée depuis 2007 par le Conseil de sécurité. La tension qui persiste désormais entre le Maroc et les Nations unies à propos de la mission de Christopher Ross au Sahara est révélatrice. Elle confirme une fois de plus la rédhibitoire incompréhension du dossier qui, d'une péripétie à une offensive diplomatique, d'un secrétaire général de l'ONU à l'autre et, dans l'état actuel de son évolution, d'un émissaire spécial à l'autre, reste prisonnier aux caprices de la Realpolitik. En donnant son accord en janvier 2009 à la désignation de Christopher Ross en qualité d'émissaire spécial du Sahara de Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies, le Maroc s'est incliné de bonne grâce devant le choix fait d'un diplomate chevronné, ancien ambassadeur des Etats-Unis en Algérie et, de surcroît, ayant commencé sa carrière au Consulat américain de Fès il y a de cela plusieurs années...
La voie politique de Van Walsum
Le gouvernement marocain avait peine à admettre le départ forcé, organisé de Peter Van Walsum, prédécesseur de l'actuel émissaire sous la pression du gouvernement algérien. Mais s'inscrivant dans l'esprit de la logique de l'ONU, il a salué son arrivée et s'est prêté à son plan de travail. Avec Peter Van Walsum, diplomate averti et chevronné, le dossier du Sahara avait franchi un pas considérable, notamment avec la mise en œuvre du plan d'autonomie proposé par le Maroc en mars 2007 et entériné par le Conseil de sécurité en avril. La communauté internationale, de guerre lasse, s'était résolue à son acceptation et les gouvernements du monde entier y ont adhéré, les uns le jugeant comme « crédible » et « réaliste », les autres comme la seule plate-forme idoine pour sortir le dossier du guêpier ! Les résolutions , adoptées aussi bien au Conseil de sécurité qu'à l'Assemblée générale des Nations étaient venues régulièrement conforter l'option de l'organisation internationale pour la voie politique. Les résolutions du Conseil de sécurité ayant force de loi, exécutoire même, le Maroc ne pouvait imaginer qu'elles deviendraient – et pour cause ! – nulles et non avenues. Il ne peut toujours pas se résoudre à un retour à la case de départ, au prétexte que l'envoyé spécial au Sahara, en l'occurrence Christopher Ross, décide tout de go de bouleverser la méthodologie.
L'émissaire facilitateur
Il est prescrit que la nomination de l'émissaire des Nations unies au Sahara est conditionnée par l'assentiment des parties concernées, autrement dit le Maroc, le Polisario et, bien entendu, l'Algérie et la Mauritanie. Il est allé ainsi de la désignation de Christopher Ross. Il est ensuite précisé que celui-ci coopère avec les parties concernées, obtient leur accord pour toute participation, négociation ou autre initiative allant dans le sens de la construction de la paix. Il ne saurait en aucun cas disconvenir à cette disposition que l'aval et la coopération, voire même le soutien des parties lui est nécessaire. A plus forte raison lorsqu'il décide d'une situation, comme la convocation de négociations, de rencontres ou de réglementation sous son égide – donc de l'ONU – du processus de négociations.
Jusqu'ici, le Maroc a adhéré au credo de la négociation formelle sous l'égide des Nations unies depuis le cessez-le-feu instauré sous Pérez de Cuellar en octobre 1989, poursuivi sous Boutros Boutros Ghali, Kofi Annan et Ban Ki-moon. Mais ce sont ensuite trois émissaires qui se sont succédé, nommés et confirmés souvent, qui se sont relayés avec mission de faciliter les négociations directes et de mettre en œuvre une solution globale, juste et durable du conflit du Sahara. Il est d'abord un facilitateur, et non un acteur du difficile processus de négociations. Or, Christopher Ross a choisi une méthode particulière dans laquelle, à terme, se sont apparemment englués et lui-même le processus avec les parties prenantes. C'est ce fétiche dialogue de sourds, enfermés dans un enclos, appelé « discussions informelles » sur lesquelles une chape de plomb s'est jetée. Du printemps 2009 jusqu'à aujourd'hui, autrement dit trois longues années, il ne s'est agi que d'une longue et mystérieuse discussion informelle qui, les réunions du Conseil de sécurité aidant et les batailles faisant rage, le processus a plutôt accusé un retard aggravé. On y décèle même le fantôme flottant du funeste plan de partition de James Baker de 2005, combattu et écarté énergiquement par le Maroc.
La décision irrévocable du Maroc
En mai, décision a été prise en haut lieu d'attirer l'attention du secrétaire général de l'ONU sur l'inacceptable tournure que prenait sa mission au Sahara. Youssef Amrani, ministre délégué aux Affaires étrangères, au fait du dossier, avait déjà tiré la sonnette d'alarme en mai dernier : «Les comportements contrastés de M. Ross, avait-il déclaré, s'écartent des grandes lignes qui ont été tracées par les négociations au Conseil de sécurité. Pour cela, le Maroc a décidé de retirer sa confiance» à l'émissaire de l'ONU au Sahara occidental, ajoute le communiqué. Nous voilà ramenés à des calendes grecques, au seuil d'une crise avec l'ONU comme aux temps immémoriaux d'un certain Waldheim...
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