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Le Morisque par Hassan Aourid | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 31 - 08 - 2012

Hassan Aourid, plus connu comme personnage public que comme auteur, nous livre une version romancée de l'histoire des Morisques, musulmans d'Espagne forcés à la conversion du temps de l'Inquisition. Chihab-Eddine, le personnage dont l'histoire est racontée a réellement existé, mais l'auteur l'a rendu plus humain en imaginant, tout en restant très fidèle à l'Histoire, les aspects qui font la différence entre un repère historique et le parcours d'une vie avec tous ces petits détails d'émotions, de rêves et de questionnements qui font l'homme. Le Soir Echos vous propose de découvrir ce roman tout au long de l'été en épisodes quotidiens, pour (re)découvrir cette période de la grandeur de l'Islam et vous évader en compagnie de personnages au verbe haut et à la pensée profonde.Bien que l'histoire se passe au XVIe siècle, les ressorts philosophiques qui l'animent, transposés dans un contexte contemporain restent d'une actualité vivace. Un livre qui grâce à l'érudition de Hassan Aourid, écrit dans un style agréable ne manquera pas de captiver l'attention des lecteurs.Episode 23
Port d'Alger, 17e siècle.
Nous sortîmes faire un tour dans la Casbah. Nous escaladions les ruelles vers l'esplanade qui surplombe l'Océan. Je vis Palamino, cloué sur un muret regardant le large. Il portait un couvre chef à la turque qui lui descendait jusqu'aux oreilles. Je l'ai abordé, mais il ne me reconnut pas. Il baragouina des mots en castillan et puis s'était mis à se parler. J'ai eu le cœur serré. Palamino avait perdu la raison. Il ne s'était plus remis de la perte de sa terre natale.
Nous descendîmes vers la deuxième plate-forme qui mène au lieu d'embarquement, Bab l'Oued. Les canons y étaient affûtés en direction de la mer. J'ai vu différentes formes de bateaux qui mouillaient à l'embouchure du fleuve, des Chebecs pour la plupart, et au large une caravelle qui attendait pour débarquer.
Nous rebroussâmes chemin vers l'entrée principale de la Casbah où siège le Diwan.
Avant la chicane qui mène au portail de la Casbah, un café maure était improvisé et servait à la fois de lieu de négoce et de divertissement. Il était sombre et n'avait qu'une petite lucarne qui donnait sur la mer. Une odeur fétide s'y dégageait, mêlée à la fumée du tabac et du kif. Les discussions animées, étaient noyées dans un brouhaha indescriptible. Nous trouvâmes assis sur un banquet un grand gaillard, blond de peau, avec une barbe fournie. C'était, je l'avais compris, le corsaire Jan Jansz. Fennich me le présenta :
Je te présente le caïd Morato.
Il se leva, jovial, et me serra la main, en baragouinant un sabir mélangeant espagnol, arabe, turc. Il exhalait une forte haleine d'alcool. Fennich me servit d'interprète :
Il te dit qu'on va se venger des Espagnols, qu'on va leur asséner des coups durs.
Il enchaîna :
Vous allez vous occuper du repos des âmes de ces pauvres ouailles pendant qu'on écume les océans.
Il en rit. Puis voyant mon visage impassible à ses propos, il me lança en arabe la profession de foi :
Il n'y a de Dieu que Dieu, et Mohammed est son Messager.
Alger, Bab l'Oued (1947).
Puis il se retourna vers Fennich pour qu'il traduisît encore :
Il te dit qu'il est lui musulman aussi, qu'il s'est converti à l'Islam par les corsaires barbaresques d'Alger, qu'il avait un ami turc du nom Mourad, et en guise de lien, il avait pris son nom qu'on prononce à la Casbah, à la manière des Morisques, Morato ou des fois Molato.
En guise de conclusion, Fennich rapportait un fait qui n'était pas anodin ;
Caïd Morato est marié à une morisque.
J'avais un moment regretté d'être venu. L'ambiance me déplut, et la tournure de mes anciens compagnons me déçut. Est-ce une raison pour les abandonner ? Le mérite d'un prédicateur ne se mesure t-il pas à l'ardeur de sa tâche ? C'est pour les pauvres âmes que je devrais consentir le sacrifice. Pour eux, pour leurs enfants, et les enfants de leurs enfants. Il n'y aura pas de retour, et le mieux était que ces pauvres âmes devinssent musulmanes pour de bon. Qu'importe les raisons de Rodriguès, de Fennich ou de Raïs Morato ! Ils avaient besoin de couverture religieuse à leur action. Il y avait certes le sentiment de vengeance qui les muait, mais n'était-ce pas là l'expression de cette malédiction qui nous frappait et nous frappe encore, d'être des mercenaires, et des fois à notre insu ?
Ils s'échangèrent des propos auxquels je n'avais rien compris. Le caïd Morato inspirait de l'assurance et de l'autorité. Au moment où il s'était levé pour quitter les lieux, tout le monde s'est levé. Il me serra la main en m'adressant en guise de salut :
Salam, teshekür efendim.
Mélangeant arabe et turc. C'était une manière de me dire qu'il était du camp des Musulmans.
J'étais fatigué et le manifestais. Rodriguès m'emmena chez lui dans une pièce qui m'était réservée. Je l'abordai :
Frère Rodiès, j'ai encore ma famille à Marrakech.
C'était ainsi qu'on l'appelait à la Casbah, par une altération qui a touché son nom comme d'autres noms morisques.
On s'en occupera, dit-il. Tu t'installeras ici pour de bon.
La petite communauté expatriée faisait montre d'ardeur et d'enthousiasme. La Casbah était pleine d'Hornacheros et de corsaires nantis, quant à la médina qui lui est attenante, elle regroupait les Andalous, démunis, pour la plupart des artisans et qui devaient aussi assécher les marais salants indispensables pour les métiers de tanneries. La glaise fournissait la matière première pour la poterie. Une muraille ceignait la ville de la Bhira, vergers parsemés par quelques habitations de juifs, jusqu'à Bab Had qui délimitait la médina et se terminait par un bosquet, ghouiba. La muraille préservait l'aspect hermétique de la ville. Blanco, dont le nom fut altéré en Branco, était l'artisan infatigable de cette œuvre titanesque. Il retrouva son métier de maçon et s'en donna à cœur joie. Malgré l'exercice physique, il prit du poids. Il devint régulier dans les prières du vendredi et affichait une connaissance assez bonne de l'Islam et de la langue arabe. Il s'efforçait à prononcer les phonèmes gutturaux, non sans excès de zèle. Rodiès avec son autorité morale, limait les aspérités au sein de la communauté andalouse. Les Hornacheros, nantis, se méfiaient de ce jeune chef dynamique, fougueux et intrépide. De l'autre côté du fleuve, se blottissait la petite ville de Sala le vieux, avec son mode de vie différent des nouveaux arrivants, même s'ils étaient eux même originaires de l'Andalousie. Ils étaient terriens et hommes de lettres. Les rapports entre les deux rives étaient variables. A l'engouement spontané et sincère des débuts, succéda une méfiance à l'égard des habitants de la médina surtout, jugés rustres, mauvais musulmans, et qui, de surcroît savaient manier les armes. Rodiès tenait à résorber les dissensions pour mettre en avant une identité commune aux trois communautés, à la fois face aux Espagnols, responsables de l'extraction de leur terre, et face aux autochtones maures, qu'ils soient Arabes ou Amazighs, qui risquaient d'altérer leur spécificité et de la compromettre. Il devait user de ressources diplomatiques, sans rechigner à des méthodes rigoureuses pour imposer l'ordre et la discipline. Couper le lien avec l'autorité du Sultan et son représentant local, était le premier pas pour asseoir une identité distincte et un pouvoir autonome. Les quelques Morisques enrôlés dans une expédition punitive du Sultan dans le Draa, aux confins sahariens, avaient fui, en gardant un arrière goût d'amertume et de déception. Rodiès en profita pour aiguiser le sentiment de différence par rapport aux Maures, en s'affranchissant de l'autorité du Sultan. Il refusait que la communauté morisque fût à la solde de qui que ce fût pour des guerres qui n'étaient pas les siennes. Peut-être caressait-il le rêve d'une réédition de la saga andalouse en Berbérie? Comment une réalité si complexe pouvait-elle se plier à ses desseins ? Il débordait d'énergie et dégageait un ascendant sur les jeunes particulièrement. C'était son atout, mais il avait des handicaps : les Hornacheros nantis le voyaient d'un mauvais œil, et les conservateurs andalous n'appréciaient pas sa véhémence et son non-conformisme.
Je devais être une pièce dans son échiquier. Car pour affermir le sentiment d'appartenance, la religion était nécessaire. Mais là s'arrêtait son adhésion à l'Islam. Cela comportait une contradiction, car comment peut-on prôner un Islam au choix, comment peut-on s'y attacher et tourner le dos à notre environnement représenté à la fois, par le Sultan et ses sujets, les Maures ? Mais Rodiès ne s'embarrassait pas de contradictions. Il était pragmatique.
J'avais à subir ses critiques. Il n'aimait pas que je misse en exergue l'amour en Islam dans mes prêches.
Jésus appelle à l'amour et cela n'a pas empêché les chrétiens d'user de toute sorte de violence contre nous, alors que l'Islam là dessus est conséquent, ponctua t-il.
L'Islam est amour, répliquai-je.
Peut-être, mais ce dont on a besoin pour le moment est une arme de combat. Ne pousse pas notre peuple au défaitisme et au fatalisme.
Il était lié à Fennich dont l'aura commençait à poindre dans la petite communauté de Sala le vieux. Rodiès et Fennich se complétaient. Autant Rodiès était impétueux, autant Fennich était réfléchi. Les deux, incarnaient l'alternative à un ordre établi et l'espoir des déshérités des trois communautés.
J'avais ma petite maison que Rodiès avait mise à ma disposition à la Casbah, non loin de la mosquée qui remonte aux Almohades. J'officiais dans une petite mosquée à la médina que Rodiès avait baptisée du nom de Palamino. Les matinées, j'enseignais le Coran aux jeunes enfants. Ils étaient plus attirés par l'action, malgré leurs jeunes âges, tenant de leurs parents le goût de l'aventure.
La ville vivait par le négoce et la piraterie. Elle était liée au monde par la mer et avait plus de commerce avec Alger, Tunis ou Tripoli qu'elle n'en avait avec Fès ou Marrakech. La composition de la ville était bariolée, et les aventuriers Renégats, autant que les captifs y contribuaient.
Les captifs étaient un commerce rentable, ou selon l'expression de Rodiès, c'était de l'or. Chaque débarquement était précédé de coups de canons qui annonçaient la prise. Les curieux et les badauds s'entassaient au quai pour voir la prise du jour. C'était les scènes les plus marquantes qui exaltaient les habitants de Sala le neuf de voir les captifs, les mains ligotées, la tête basse, marchant vers des sous-sols, matmoura où ils devaient croupir, pour n'en sortir que lorsque un bienfaiteur de quelque ordre religieux chrétien se présentât pour les racheter, ou, pour les hommes, subir les travaux forcés. Il y avait même des fois des enfants qu'on séparait de leurs parents. Les femmes pourraient être vendues comme esclaves sous le regard impuissant de leurs maris. Quand les captifs déambulaient dans la grande artère de la Casbah, les femmes de leurs fenêtres lançaient des youyous. C'était leur revanche des avanies subies en Andalousie.
C'était inhumain. J'en parlai une fois à Rodiès. Il me toisa du regard et lança, impassible :
Ils font pire de l'autre côté.
Mais Rodiès, ces gens là que vous tenez comme captifs n'ont rien fait. Comment peuvent-ils être tenus pour ce qu'ils n'ont pas fait ?
A ce stade on ne s'embarrasse pas de savoir qui est coupable et qui ne l'est pas. Sinon on serait inhibé et on rechignerait à l'action. Il faut qu'ils sentent la douleur qui nous ronge.
C'est inhumain et injuste ?
Est-ce humain et juste ce qu'on a subi ? Ils ont enfumé mes enfants et ma femme, cachés dans une grotte et les ont asphyxiés. Allons, Chihab Eddine, tu veux les éprouver par l'amour et la compassion ? Nous étions avec eux et nous nous pliions à toutes leurs conditions. Nous payions des taxes, nous travaillions pour leurs seigneurs oisifs, nous nous sommes convertis au christianisme comme le voulaient leurs frailès et leurs alguazils, cela nous a-t-il épargnés pour autant ? Nous fûmes persécutés, chassés et livrés à l'inconnu. Non, Chihab Eddine, ce ne fut pas notre choix, mais ils nous y ont acculés. Il faut les tenir responsables pour cette tournure.
C'est sans issue, Rodiès, ils sont les plus forts.
Je le sais Chihab Eddine. Ce que nous faisons, c'est pour l'Histoire. Pour que nos descendants ne rougissent pas de nous, pour qu'ils sachent qu'on a mené un combat héroïque pour ne pas être délogés de notre terre, pour qu'ils sachent qu'on n'a pas baissé les bras devant l'injustice. Ainsi nous pourrons leur transmettre la flamme. Tes amis maures prétendent que nous avons laissé l'Andalousie nous échapper entre les mains par nos mœurs dissolues. Qu'ont-ils fait pour nous ? Au moment où on avait besoin d'eux, ils ont retourné leurs armes entre eux, et quand nous fûmes jetés, ils se sont empressés de nous utiliser dans leurs guerres intestines. C'est pour l'Histoire que nous menons notre combat.
Je baissai la tête, ne pouvant acquiescer à la logique de Rodiès. Il se retourna vers moi et me tint des propos qui me secouèrent :
Tu sais, Chihab Eddine, je t'aime bien, non pas par ce que tu es musulman et alfaquiè. Je n'ai cure de cela. Je t'aime bien par ce que tu portes notre blessure et tu sauras garder la flamme, en témoignant de nos malheurs. Un jour, on ne sera plus de ce monde, et quelqu'un devra témoigner de nous. Qui mieux que toi le fera, puisque tu es des nôtres, même si tu es retiré de l'arène, et peut-être parce que tu es retiré de l'arène.
Un long silence pesa sur nous. Je ne sus quoi dire.
Tu connais Caracso ? improvisai-je
Le menuisier, s'empressa –t-il de répondre.
Il est venu me voir à la mosquée.
A la mosquée ? Un juif à la mosquée !
Il s'est converti à l'Islam.
Rodiès poussa un ricanement et ajouta :
Est-il resté au moins andalou ? C'est cela qui compte. Juif ou musulman, cela ne change pas grand chose. Ou même chrétien, si on nous avait laissé chez nous. Carasco est aussi persécuté que nous.
Il m'a promis de construire une mosquée.
De grâce, Chihab Eddine ! A ce rythme nous finirons par ressembler aux Maures. La religion est comme le sel dans l'aliment, il n'en faut pas trop..
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