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« Le Royaume a intégré la BSG en 2002 » | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 08 - 11 - 2012

L'ONU Femmes et le ministère de l'Economie et des Finances organisent une conférence internationale de haut niveau sur la Budgétisation sensible au genre (BSG) demain et samedi à Marrakech. Le Soir Echos fait le point avec Leila Rhiwi, représentante de l'ONU Femmes en Afrique du Nord.
En dix ans, le Maroc a beaucoup progressé dans l'expérimentation de la BSG. En médaillone Leila Rhiwi, représentante de l'ONU Femmes en Afrique du Nord.
Tout d'abord, pouvez-vous nous expliquer ce qu'est la budgétisation sensible au genre ?
Pour dire les choses simplement, lorsque l'on dit budgétisation sensible au genre (BSG), il s'agit d'un élément parmi d'autres d'un processus complet de programmation, de planification de ressources pour l'atteinte d'un résultat. La BSG est tout simplement la manière avec laquelle nous allons identifier les défis que l'on voudrait en tenant compte des préoccupations de genres. Il s'agit donc d'identifier un problème sur lequel nous voulons agir, définir le résultat final que nous souhaitons atteindre, décider des actions à réaliser pour changer une situation de départ jugée inégalitaire ou insatisfaisante et bien entendu mettre en place un système de suivi et d'évaluation des actions menées.
Lorsque l'on dit budgétisation sensible au genre, on peut avoir l'impression qu'il s'agit d'une question technique ou d'une simple opération financière. Or c'est d'abord une question politique, dont le prérequis de départ est un attachement fort aux droits humains universellement reconnus, qui se manifeste par une volonté de réforme de la gestion des politiques publiques et qui se décline par l'instrument de la BSG. La BSG vient donc matérialiser un engagement politique au respect des droits humains et une volonté de réduction des inégalités, y compris de genre. Il s'agit ainsi d'opérer une programmation, une planification et une budgétisation sensible aux préoccupations de genre et axée sur les résultats. Résultats, qui se veulent des changements dans la vie des hommes et des femmes.
Qu'en est-il de la BSG au Maroc ?
Le Maroc est l'un des pays dont l'expérimentation de la BSG à l'échelle mondiale est parmi les plus avancées. Le Royaume a intégré l'approche genre à partir de 2002, suite à la réforme de la loi de Finances, qui est passée d'une logique de fonctionnement d'investissement à une logique de gestion axée sur les résultats. En dix ans le Maroc, avec le leadership du ministère de l'Economie et des Finances, a beaucoup progressé dans l'expérimentation de la BSG et a formé plus de 25 départements sectoriels aujourd'hui. Le pays est aujourd'hui très en avance, parce qu'il a vraiment franchi le pas institutionnel ultime. En effet, dans son projet de loi organique de Finances qui est soumis à approbation du Parlement cette année, il a intégré le genre comme indicateur pour l'élaboration de la loi de Finances. C'est un pas institutionnel important qui consacre la redevabilité de genre au plus haut niveau de la gestion financière.
L'impact de la BSG peut-il se faire sentir sur le court terme ?
Pour ce qui est du Maroc, nous avons établi la BSG en 2002 et c'est seulement aujourd'hui que nous commençons à voir son impact. Cela prend beaucoup de temps, puisqu'il faut respecter, comme je l'ai dit, de nombreux pré-requis. On ne peut pas le voir à court terme. C'est maintenant que la différence se fait sentir au Maroc. À titre d'exemple, on peut citer le plan gouvernemental pour l'égalité, coordonné par le ministère de la Famille, de la Solidarité et du Développement social impliquant une trentaine de ministères avec huit domaines de priorité pour le Maroc.
Quel rôle joue l'ONU Femmes dans la mise en place de la BSG ?
Nous avons accompagné le ministère de l'Economie et des Finances depuis 2002 dans le processus d'intégration de la BSG. D'abord en impliquant le Maroc dans une expérience mondiale regroupant une dizaine de pays. Nous sommes actuellement à la phase trois avec seulement trois pays qui ont pu aller assez loin dans l'institutionnalisation de la BSG : le Maroc, le Mozambique et l'Equateur. Ensuite, nous avons mis à la disposition du Royaume une expertise internationale pointue en ce sens. L'ONU femmes se considère comme un partenaire historique et accompagnateur technique du ministère de l'Economie et des Finances en termes d'expertise, de renforcement de capacité et d'échange de bonnes pratiques à l'échelle internationale. Nous sommes d'ailleurs très heureux à la perspective du lancement du centre d'excellence sur la BSG qui sera basé au sein du ministère et dans le cadre duquel l'ONU femmes poursuivra son appui technique pour l'élargissement de la pratique de la BSG dans la région, mais aussi dans le monde.
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