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Georges Leekens parle du Derby
Publié dans Lions De l'Atlas le 25 - 10 - 2010

L'entraîneur national de la sélection belge, Georges Leekens et ancien entraîneur de l'EN d'Algérie (de janvier 2003 à juillet 2003) parle de la sélection algérienne et des raisons de son déclin. Il évoque aussi le prochain derby mahghrébin contre le Maroc en évoquant son ami Eric Gerets.
Liberté : M. Leekens, quelles sont vos nouvelles ?
Je vais bien, merci. Vous n'êtes pas sans savoir que la Fédération belge m'a confié la mission d'entraîner l'équipe nationale avec comme objectif de qualifier les Diables rouges à la phase finale de l'Euro-2012.
Les choses se passent plutôt bien pour moi et la Belgique, bien qu'au fond de moi-même, j'estime que nous aurions pu facilement prendre la tête de notre groupe n'était-ce le nul concédé à domicile contre l'Autriche. C'est un match qu'on pouvait remporter sans que personne ne trouve à en redire. Toujours est-il que, jusque-là, le parcours de la sélection belge est satisfaisant, en attendant la suite des éliminatoires, les confrontations s'annoncent difficiles les unes que les autres. J'espère que la Belgique renouera avec la compétition européenne tout comme votre pays auquel je souhaite également de prendre part à la prochaine Coupe d'Afrique des nations.
Justement en tant qu'ancien sélectionneur de l'Algérie, on suppose que vous suiviez de près l'actualité de cette équipe nationale, n'est-ce pas ?
Naturellement ! Vous savez, je n'ai pas coupé les ponts avec l'Algérie dans la mesure où je suis en contact avec des personnes avec lesquelles j'ai tissé d'excellentes relations. C'est pour vous dire que je suis au courant de ce qui se passe. D'ailleurs, j'étais déçu de la défaite des Verts face à la Centrafrique. Certes, c'est un résultat inattendu pour une sélection ayant pris part à la phase finale du Mondial sud-africain, mais le football est ainsi fait et on ne peut rien y changer. Ce n'est pas la fin du monde, comme on dit. L'important est de se ressaisir après un tel échec.
Selon vous, qu'est-ce qui n'a pas marché ce jour-là ?
Pour ne rien vous cacher, je n'ai pas vu le match pour analyser ce qui n'a pas marché, mais je peux vous dire que l'Algérie est en train de traverser une situation difficile que rencontrent les Mondialistes. Sur le papier, il existe une différence de taille entre l'effectif de l'Algérie et celui de la Centrafrique, inconnue du reste du football africain. La motivation n'est plus la même après le Mondial, les joueurs ont connu le haut niveau à la Coupe du monde et sont toujours sur un nuage. Fallait-il gérer psychologiquement le groupe après un tel rendez-vous planétaire ? Oui. À mon sens, il aura fallu axer la préparation sur le plan psychologique pour éviter de telles déconvenues devant la Tanzanie et la Centrafrique. Je ne suis pas en train de pointer un doigt sur l'ancien entraîneur Saâdane qui est un ami, loin de là. Plusieurs pays mondialistes connaissent ce genre de problème de motivation, exception faite de l'Allemagne et la Hollande qui sont sur une courbe ascendante. Maintenant, cela ne sert à rien de remuer le couteau dans la plaie. En plus, il faut savoir que c'est avec un nouvel entraîneur que l'Algérie a défié la Centrafrique. Et ce n'est pas évident pour un nouveau technicien de relancer la machine en si peu de temps.
Certains observateurs reprochent à Benchikha d'avoir renouvelé sa confiance au même groupe de Saâdane face à la Centrafrique. Ne pensez-vous pas qu'il aura fallu injecter du sang neuf dans pareille situation ?
L'équipe nationale algérienne recèle un effectif de qualité. C'est avec ces mêmes joueurs qu'elle a réussi à se qualifier au Mondial et a effectué un bon parcours avec ce mémorable match nul face à l'Angleterre. On ne peut pas dire du jour au lendemain que ces joueurs sont devenus médiocres alors que la plupart ont honoré les couleurs nationales durant le Mondial. À mon sens, ce n'est pas un problème d'effectif. Les joueurs doivent prendre leurs responsabilités et savoir garder les pieds sur terre. Ils doivent se mettre en tête que derrière eux, il y a un public exigeant qui ne voudra en aucun cas connaître encore de telles mésaventures. Ziani et les autres joueurs doivent assumer davantage de responsabilité et recommencer à zéro pour se relancer. Je suis sûr que les responsables de la fédération et le nouvel entraîneur Benchikha, que je ne connais pas personnellement, ont pris ce paramètre en considération.
Avec un seul point dans l'escarcelle, les Verts sont obligés de gagner leur prochain match face au Maroc, leader du groupe, afin de rester en course pour la qualification. Une mission difficile, n'est-ce pas ?
Tout à fait. Fini les années de vache maigre pour le Maroc qui aspire à revenir dans le gotha africain, voire même mondial. C'est avec un autre état d'esprit et une autre dynamique que les Marocains ont entamé ces éliminatoires. Ils sont plus que jamais motivés pour redorer le blason terni suite à leur double élimination du Mondial et de la CAN-2010. Ils pourront dorénavant compter sur l'expérience d'Eric Gerets, un technicien compétent. Ce n'est pas parce c'est un ami que je dis ça, mais Gerets est un entraîneur expérimenté et qui est en mesure de rendre le Maroc plus fort. Donc, les Algériens doivent faire très attention, le moindre faux-pas est interdit. En tout cas, ils auront quatre voire cinq mois pour être au point le jour J. Je suis persuadé que les Fennecs vont revenir en force durant la deuxième phase des éliminatoires.
Vous avez évoqué une amitié avec Gerets. Avez-vous abordé le match de l'Algérie avec lui ?
Nous avons joué ensemble en équipe nationale. Gerets est un coach chevronné. Ancien joueur du Milan AC, il détient une carte de visite éloquente sur le plan européen. Son passage au Golf lui a permis de connaître un peu le football arabe. Et le choix d'entraîner le Maroc n'est pas fortuit.
Il veut débuter sa carrière de sélectionneur en force et croyez-moi c'est un coach qui est fort tactiquement. Il a entraîné en Allemagne, en Hollande et en Belgique. C'est dire qu'il va mettre toute son expérience et son savoir-faire au service du football marocain. D'ailleurs, il a réussi avec la Fédération marocaine de bénéficier des joueurs qui ont la double nationalité et qui sont en train de faire le bonheur de certains clubs hollandais et belges. Donc, l'Algérie doit redoubler de vigilance et d'effort en vue de récolter le gain du match le mois de mars prochain. Cependant, je suis optimiste quand aux chances des Verts à terminer les éliminatoires en beauté.
Comment avez-vous trouvé l'équipe algérienne lors de la Coupe du Monde ?
J'étais supporter de l'Algérie et je ne ratais aucune de ses rencontres. Des petits détails ont fait la différence. C'était le haut niveau et j'estime qu'on doit être fier de ce que les Algériens ont fait. L'appétit vient en mangeant comme on dit et les Verts doivent maintenir ce cap et cette dynamique pour demeurer dans le haut niveau. La compétence existe et la patte aussi. Avec un homme comme Raouraoua à la tête de la fédération, des joueurs talentueux comme Ziani, je peux vous dire que l'avenir de l'EN sera radieux.
Ne pensez-vous qu'il y avait place à un meilleur parcours ?
Saâdane est un ami avec lequel j'ai travaillé lors de ma présence en Algérie, il était à l'époque DTN. Il a fait ce qu'il pouvait pour qualifier les Verts au second tour. Comme je vous l'ai affirmé, c'est déjà un exploit de voir l'Algérie au Mondial, et son résultat obtenu devant l'Angleterre prouve que le niveau de jeu des Algériens est en nette progression. Cela n'exclut guère leur capacité de faire mieux à l'avenir tant qu'il existe des éléments de valeur évoluant dans les quatre coins de l'Europe. Toujours est-il qu'il faut travailler de façon continuelle, un point c'est tout. Force est de reconnaître que Saâdane, sans oublier la FAF, a fait du bon boulot car au moment où certaines nations régressaient, l'Algérie a su remonter la pente et retrouver le haut niveau.
Est-ce que Saâdane aurait dû poursuivre l'aventure au lieu de jeter l'éponge au lendemain du nul face à la Tanzanie ?
Partir, c'est la solution la plus facile. Saâdane avait ses raisons de démissionner de son poste. Je ne vous apprends rien : lorsque les résultats ne suivent pas, un entraîneur éprouve forcément de la frustration et je pense que Saâdane a voulu céder sa place à quelqu'un pour provoquer le déclic tant attendu.
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