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France : L'affaire des quotas
Publié dans Lions De l'Atlas le 30 - 04 - 2011

Mediapart maintient ses accusations. "Nous avons des preuves irréfutables, on n'invente pas." Fabrice Arfi, l'un des trois journalistes qui a réalisé l'enquête de Mediapart intitulée "Foot français : les dirigeants veulent moins de Noirs et d'Arabes", a réitéré vendredi les accusations portées contre les dirigeants du foot français. "M.Blaquart (DTN), M.Mombaerts (entraîneur des Espoirs) et M. Blanc (sélectionneur des A) ont pris part à (une) réunion officielle le 8 novembre 2010", explique le journaliste dans un entretien à L'Equipe TV. Au cours de cette "réunion officielle", Mediapart explique que "le principe de quotas discriminatoires officieux dans les centres de formation et les écoles de foot du pays" a été adopté. Pour le moment, aucune preuve n'a été apportée. Mais Mediapart, par la voix de Fabrice Arfi, assure qu'il "fera état de ces preuves dans les prochains jours".
Blanc nie avoir participé à une réunion. Le sélectionneur, qui avait invité la presse, vendredi, à Bordeaux, a tenu à mettre les choses au point. "On ne peut pas faire des quotas dans le football", a-t-il insisté. "Le football, justement, est fait de diversité." En répétant plusieurs fois "à ma connaissance", le coach des Bleus a tenu à insister sur son cas personnel. "A ma connaissance, il n'y a pas de projet officiel préparé, à ma connaissance hein, auquel j'ai participé, qui prévoit des quotas de joueurs, par rapport à une certaine nationalité, une certaine couleur. Je le dis haut et fort, à ma connaissance." Pourtant, Mediapart et Fabrice Arfi affirment : "il était plus que présent, il était particulièrement bavard".
Les entraîneurs de L1 soutiennent Blanc. Les entraîneurs de Ligue 1 interrogés sur l'affaire tiennent peu ou prou le même discours : il est inconcevable qu'une telle politique de quotas ait pu être mise en place et, surtout, qu'elle ait pu être validée par le sélectionneur national. Didier Deschamps : "cela me paraît impossible de tenir de tels propos. Je connais bien Laurent Blanc aussi, et je ne peux pas croire à de telles réunions et décisions." Claude Puel : "connaissant les personnes, je n'imagine même pas Laurent Blanc ou la Fédération pouvoir dire ou penser à ce genre de choses." Antoine Kombouaré : "pour moi, ça paraît inconcevable, Laurent est un ami, quelqu'un que je connais très bien, c'est pour ça que je ne commente pas, parce que ça ne peut pas être vrai, tout simplement." C'est ce qui s'appelle un soutien franc et massif.
La fédération n'est pas au courant. "Je suis tombé des nues, j'ai cru que c'était une plaisanterie de mauvais goût", a déclaré vendredi le président de la fédération, Fernand Duchaussoy. "C'est une diatribe terrible qui m'a complètement indigné et meurtri." Le vice-président de la FFF, Noël Le Graët, a abondé. "La philosophie de notre projet n'a en aucun cas été conçue comme ça", a-t-il affirmé. "S'ils (Mediapart) ont des preuves, c'est à eux de les montrer. La FFF va confirmer son intransigeance sur des propos qui ne peuvent pas être tenus." Dans cette affaire, la direction de la FFF se place clairement en position de victime et a annoncé vendredi l'ouverture d'une "enquête interne".
La ministre des Sports calme le jeu. Chantal Jouanno, qui avait publié un communiqué sur cette affaire dès jeudi soir, a réagi au micro d'Europe 1. "Il peut y avoir des discussions de comptoir où ce genre de propos soient tenus, mais c'est complètement surréaliste et inimaginable que ça puisse être cautionné ou validé à quelque niveau que ce soit." Pour appuyer ses propos, la ministre des Sports a d'ores et déjà décidé de mettre à la disposition de la fédération une mission de l'inspection générale de la Jeunesse et des Sports.
L'affaire prend une tournure politique. Cette affaire des quotas, "une bombe pour la République" selon Mediapart, a dépassé le simple cadre du monde du foot. Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, s'est déclaré vendredi "viscéralement opposé à toutes les formes de quotas, a fortiori les quotas ethniques." Vendredi soir, le parti socialiste a publié un communiqué : "nous attendons du gouvernement et en particulier de la ministre des Sports qu'ils fassent la lumière sur cette affaire et qu'ils en tirent le cas échéant toutes les conséquences nécessaires pour faire respecter nos principes et nos lois républicains."
La politique de formation a bien été repensée. Qu'il y ait eu une réflexion sur la politique de formation en France, aucun des acteurs du football français ne le nie. A commencer par le sélectionneur des Bleus lui-même. "Depuis une quinzaine d'années, le projet de jeu a été discriminatoire pour un certain nombre de joueurs, les critères athlétiques et physiques ayant été retenus essentiellement", a expliqué Laurent Blanc vendredi. D'où l'amalgame moins de joueurs physiques = moins de joueurs noirs ? Pour couper court à la polémique, Rémi Garde, le patron du centre de formation de l'OL, a cette réflexion dans L'Equipe de vendredi : "parmi les dix jeunes joueurs auxquels nous venons de proposer un contrat d'aspirant, il y en a un qui mesure tout juste 1,50 m mais qui nous paraît en revanche être d'assez loin le garçon possédant la meilleure intelligence de jeu. Et il se trouve qu'il est noir !"
Le problème de la fuite des talents se pose. Le DTN, François Blaquart, a sans doute livré vendredi l'une des clés de l'affaire. "Notre seul problème, c'est celui des double nationalités (joueurs formés en France mais qui jouent ensuite pour une autre sélection)", a-t-il insisté. "Ça intègre des joueurs de toutes les origines. Rien à voir avec la couleur de peau. Il y a aussi des gens originaires des pays de l'Est ou des Latins qui se trouvent dans les mêmes conditions." Ce "problème" s'est posé récemment avec le joueur de Montpellier Karim Aït-Fana. Après avoir été formé en France et être passé par toutes les équipes de jeunes, il a choisi à l'automne dernier de jouer pour la sélection marocaine. Ce qui coûte à la fédération à la fois de l'argent et du talent...(Source : Europe1,fr)


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