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Le cirque
Publié dans L'observateur du Maroc le 13 - 12 - 2012


Les élections du 25 avril ont donné au PJD la première place avec moins du quart des voix. Le mode de scrutin, par liste à un tour, l'a favorisé en nombre de sièges, vu le nombre très élevé de listes. Il faut aussi se souvenir que 51% des inscrits n'ont pas voté et que près de trois millions d'électeurs potentiels ne figurent pas sur les listes électorales. Si la victoire du PJD est une réalité, ce n'est pas non plus un raz-de-marée, ce qui devrait l'inciter à un peu d'humilité. Le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, multiplie les sorties malheureuses où il se comporte comme s'il était le représentant du peuple, l'unique, contre tous les autres. Il s'attaque régulièrement à la presse, aux médias, qui ont pourtant été fort complaisants avec son parti, qui relayent toutes ses sorties. Il refuse à l'opposition le droit même de...« s'opposer ». Alors que la nouvelle constitution renforce le rôle de l'opposition parlementaire dans sa recherche d'un plus grand équilibre dans la représentation nationale. Lors de la séance mensuelle des questions orales adressées au chef du gouvernement à la chambre des conseillers, nous avons eu la confirmation de cette attitude anti-démocratique. Le Chef du gouvernement a préféré s'attaquer au PAM au lieu de répondre aux questions concernant la sécurité alimentaire. Pire, il a fait des comparaisons hasardeuses avec l'Egypte ; assimilant le PAM au Parti National de Moubarak. Il a même attaqué un élu de l'Union Constitutionnelle en lui disant « avant, tu n'osais même pas parler ». Cette démonstration dangereuse est faite devant des millions de téléspectateurs. Cette fois, la responsabilité est unilatérale. Elle incombe au chef du gouvernement qui ne respecte pas la hauteur et la réserve que lui impose sa fonction. Les Marocains ont opté pour le changement. Ils réclament la lutte contre la corruption de manière pérenne, mais pas la justice spectacle. Ils demandent aussi la réduction des inégalités sociales, le sauvetage du service public et une vie politique saine. Malheureusement, le constat est désastreux. Un an après la constitution de l'actuel gouvernement, les déceptions sont multiples. Les attentes sociales, les réformes essentielles sont au point mort. Cela on peut le discuter car la crise économique est indépendante de la volonté de l'exécutif, les comptes de l'Etat sont en mauvaise posture et les réformes ne sont pas aussi faciles à mettre en oeuvre que le promettait le programme électoral du PJD. La déception démocratique est la plus dangereuse. Les Marocains ont cru qu'avec l'adoption de la nouvelle constitution, des élections libres, un gouvernement légitime, le retour de l'USFP à l'opposition, ils allaient avoir une vie politique à la hauteur de leurs espérances. Sauf que par leur incurie, nos politiques en ont décidé autrement. Ils sont en train de mettre la stabilité du pays en question. Leur attitude désespère les masses. Les commentateurs parlent de « cirque ». Dans six mois, les électeurs seront appelés aux urnes pour le renouvellement des conseils communaux. C'est une élection qui draine plus d'électeurs que les législatives, parce qu'il y a plus de proximité avec les candidats. Mais si le taux d'abstention se renforce, ce sera le plus grand échec, de Abdelilah Benkirane d'abord et de toute la classe politique ensuite. En renforçant la défiance vis-à-vis de la classe politique, le chef du gouvernement met en péril les avancées démocratiques. La seule voie de sortie, pour lui en particulier et pour notre classe politique en générale, est de rendre à la politique sa noblesse, c'est-à-dire la concentrer sur l'intérêt général et sur la vie des gens. Autrement, ils appellent à un suicide collectif qu'un démocrate ne peut accepter.

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