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Le Phénomène Rachida Dati
Publié dans L'observateur du Maroc le 20 - 03 - 2009


Ma vie n'est pas un compte de fée
La scène se passe à l'assemblée nationale française, mardi 10 mars. Rachida Dati montre une photo de sa fille Zohra à ses collègues. Moment fort d'émotion bien sûr, mais qui n'allait pas échapper à un photographe à l'affut des moindres faits et gestes de la ministre de la Justice. Avec son zoom, il a chipé l'image et est allé la vendre à Gala, qui n'attendait pas une aussi grosse prise. Le magazine people a mis la photo sur son site Internet et aussitôt Rachida Dati a fait appel à son avocat qui a obligé Gala à retirer l'image. Tous les autres magazines people sont ainsi prévenus, aucune image de Zohra ne peut être publiée sans le consentement express de sa maman, qui n'y pense d'ailleurs pas, parce qu'elle protège la vie de sa fille. Cette histoire est significative de la tentation médiatique autour de Rachida Dati, la française d'origine marocaine qui a joué un grand rôle dans l'élection du président de la république. Femme de grands dossiers et de réformes, Rachida Dati n'a pas manqué d'ennemis non plus. On lui en veut, on la critique pour des faits qui ne sont pas reprochés à ses collègues femmes ministres, elle doit tout subir. Lorsqu'elle a révélé sa grossesse, alors que le père est resté inconnu, la toile a pris de la voilure. Tout le monde veut sa part de Rachida Dati. Femme passionnante. Cette passion pousse même des journalistes à écrire un livre, une sorte de biographie non autorisée sur la ministre. Elle se défend à peine, préférant répéter que pour elle ce qui compte c'est le travail. Elle quittera dans quelques mois son ministère après avoir mené près de 30 réformes en 24 mois précise-t-elle. Elle ira se battre encore sur un autre front, celui des élections européennes.
La femme qui passionne
Mais que s'est-il donc passé pour que ce petit bout de femme d'origine marocaine se retrouve à la tête d'un important ministère régalien français? L'évolution de la politique. La société française est de plus en plus diversifiée. Toutes les nationalités ou presque s'y retrouvent. Les droits de l'homme n'étant pas un simple slogan, tous les Français, de souche ou d'autres origines ont les mêmes droits. Bien sûr, de temps en temps, il arrive que ces droits soient bafoués mais la loi ne reconnaît pas de différences selon les origines. Le reste, à l'intérieur de la société, est question de débrouillardise personnelle. Le président Nicolas Sarkozy est lui-même un fils d'immigré qui a fui la Hongrie pour s'installer en France. Avec le président, la famille Sarkozy en est juste à sa deuxième génération et pourtant il a pu atteindre le sommet. Son arrivée au pouvoir n'a certes pas fait autant de bruit que celle de Barack Obama aux Etats-Unis mais c'était effectivement un changement de grande importance. La France de la diversité avait parlé. Il fallait aussi une grosse dose de combativité politique, ce dont ne manquent ni Nicolas Sarkozy ni Rachida Dati. S'il est vrai que le président a été vite admis dans la conscience collective en tant que «bon» immigrant, les choses sont tout autres pour Rachida. Malgré sa compétence, malgré son investissement à fond dans les affaires de son pays, elle n'est pas tranquille. Est-ce parce que N. Sarkozy est européen et elle maghrébine ? Il doit y avoir un soupçon de ce mauvais ingrédient. Qu'importe, la fille de M'Barek, l'ouvrier marocain du bâtiment, va loin. Elle sera porte-parole du candidat Sarkozy aux présidentielles. Parcours sans faute. «J'ai travaillé dur pour réussir», dira-t-elle à Anne-Laure Barret, Marie-Laure Delorme et Marie-Christine Tabet, les journalistes du Journal du Dimanche qui ont réalisé avec elle un entretien. Elle a voulu faire redescendre son image sur terre après qu'elle a été projetée dans le ciel par ceux qui projettent sur elle leurs fantasmes : «Ma vie n'est pas un conte de fée». Juste mise au point à un moment où les médias ont tendance à faire de la ministre Dati une sorte d'exception alors qu'elle veut plutôt montrer le contraire aux enfants des cités.
C'est son travail inlassable qui lui a valu le ministère de la Justice. Belle récompense pour une bosseuse acharnée qui en a oublié sa vie privée et son désir de maternité pour quelque temps. C'était aussi le début d'une période chargée de dossiers chauds et passionnés. La réforme de la justice ne s'est pas déroulée dans le calme, mais elle a eu lieu pour l'essentiel. Elle a pu passer 30 réformes en 24 mois. Mais pourquoi Rachida Dati a-t-elle autant passionné les Français, ceux qui l'approuvent comme ceux qui la critiquent souvent de manière très dure voire même blessante (voir extraits du dernier livre qui lui a été consacré) ? Est-ce parce que c'est une Maghrébine ? En fait, on lui a tout reproché, même la manière de s'habiller, jugée trop luxueuse et trop people. Ce qu'on trouve normal chez l'épouse du président et les autres femmes du gouvernement est une incongruité chez Rachida. La fille du maçon n'a peut-être pas le droit de se fringuer comme les gens bien ? Peut-être. Sur Internet, les forums s'enflamment à chaque actualité de la ministre ou de la femme Dati. Le jour où elle a dévoilé sa grossesse, elle qui n'est pas mariée et à qui personne ne connaît de compagnon, la toile a réagi. Mais qui est le père ? Jamais Rachida Dati n'a été aussi médiatisée. C'était le coup médiatique le plus retentissant. Malgré cela, la concernée est restée calme. Elle a respecté le désir d'anonymat du père, liberté que lui offre une société libre. Quand elle a donné naissance à sa petite Zohra, elle a eu sa revanche sur le monde politique qui lui avait tout pris : «L'événement qui a été le plus marquant pour moi, c'est la naissance de ma fille» dira-t-elle au JDD. Aujourd'hui, la ministre se prépare à un autre mandat, européen celui-là. En juin, elle quittera la Justice pour se consacrer aux élections européennes. En tout cas pas avant de finaliser la réforme pénitentiaire, actuellement en débat.
Rachida Dati
Jusqu'où n'ira-t-elle pas ?
Maîtrise en droit public, maîtrise en sciences économiques, ancienne élève de l'Institut supérieur des affaires et de l'Ecole nationale de la magistrature.
Rachida Dati débute sa carrière professionnelle en 1987 au sein du groupe Elf Aquitaine avant de rejoindre la direction de l'audit de Matra communication en 1990, puis la Banque européenne pour la reconstruction et le développement à Londres en 1993. De 1994 à 1995 elle occupe les fonctions de contrôleur de gestion et secrétaire générale du bureau d'études sur le développement urbain à la Lyonnaise des eaux. Elle est également, de 1994 à 1997, conseillère technique à la direction juridique du ministère de l'?ducation nationale.
Rachida Dati entre à l'Ecole nationale de la magistrature en 1997 et devient auditeur de Justice au tribunal de grande instance de Bobigny en 1999. Juge commissaire aux procédures collectives au tribunal de grande instance de Péronne de 1999 à 2001, elle occupe le poste de substitut du procureur de la République au tribunal de grande instance d'Evry de 2001 à 2002.
En 2002, elle devient conseillère technique au cabinet du ministre l'intérieur et des libertés locales, puis conseillère au cabinet du ministre de l'économie, des finances et de l'industrie en 2004 et directeur général adjoint au Conseil général des Hauts-de-Seine de 2004 à 2005.
Elle rejoint à nouveau, de 2005 à début 2007, le cabinet du ministre de l'intérieur et de l'aménagement du territoire en qualité de conseillère chargée du projet de loi sur la délinquance.
Depuis le 29 mars 2008, Rachida Dati est maire du VIIe arrondissement de Paris.
Rachida Dati est membre de l'Institut Montaigne, du club Le Siècle et fondatrice du Club XXIe Siècle. Elle est nommée garde des sceaux, ministre de la Justice, le 18 mai 2007.
Belle-Amie
La biographie non autorisée
Belle-Amie de Michaël Darmon et Yves Derai est une biographie non autorisée, une publication pamphlétaire qui dresse un portrait fort peu flatteur de Rachida Dati. La garde des Sceaux d'origine marocaine aurait usé, selon ce brûlot, de toutes les armes pour gravir les échelons qui conduisent au pouvoir. Ce livre s'appuie sur des déclarations d'anciens proches de Rachida Dati, notamment de Cécilia Attia, ex-épouse de Nicolas Sarkozy, qui la présente comme une femme avide de reconnaissance et de pouvoir, voire une intrigante, qui n'aurait qu'une obsession : garnir copieusement son carnet d'adresses de numéros de téléphone des «puissants», de droite comme de gauche. Le livre se montre donc peu complaisant à l'égard de Rachida Dati. Il rapporte des anecdotes plus ou moins connues du public et donne un éclairage sur les dérapages de la ministre ainsi que sur la raison de sa nomination au gouvernement. Extraits.
Pourquoi belle-amie ?
Rachida Dati ressemblerait à ces personnages que Balzac ou plus encore que Maupassant auraient décrits dans leurs romans qui dénoncent l'arrivisme de jeunes premiers prêts à toutes les compromis pour réussir dans la société. Ainsi, Rachida Dati serait une sorte de Georges Duroy, personnage donnant le titre du célèbre roman de Maupassant Bel-Ami, audacieuse, séductrice et dévorée par l'ambition. Elle aurait les qualités indispensables à toute personne issue des milieux défavorisés pour réussir dans la société parisienne. Elle aurait su séduire les bonnes personnes pour se faire introduire dans des lieux réservés aux happy few, comme Albin Chalandon ou Simone Veil, et se faire ainsi remarquer. Elle n'aurait pas hésité à envoyer des lettres d'admiration aux intellectuels ainsi qu'aux artistes et chanteurs les plus en vue afin d'attirer leur sympathie.
Elle aurait un certain goût pour la manigance et l'intrigue. C'est ainsi qu'elle aurait joué un rôle certain entre Cécilia et Nicolas Sarkozy du temps de leur séparation. Elle aurait échangé avec la femme du candidat à la présidentielle de précieux textos sur le comportement à adopter. C'est grâce à son jeu d'entremetteuse qu'elle aurait ainsi obtenu un ministère régalien.
Bref, Rachida Dati tente tout ce qu'elle peut pour être présente aux occasions opportunes et ne pas être oubliée. Quand elle est nommée porte-parole du candidat Sarkozy avec Xavier Bertrand, Brice Hortefeux fulmine : «On sait très bien comment elle a progressé, de piston en piston. De ce point de vue, c'est une grande pro. Mais pour le reste, c'est le vide absolu». Belle-Amie ne serait donc pas «la beurette apeurée et travailleuse, une posture savamment étudiée», «tout a été calculé, organisé, arraché ou dérobé».
Séductrice née
Pour arriver à ses fins, Rachida Dati est prête à tous les compromis, en particulier à flatter et à séduire hommes et femmes du monde, de droite comme de gauche. Elle écrit de longues lettres aux artistes pour leur témoigner son admiration, s'invite à des soirées privées où elle raconte son parcours de fille d'immigrés. Peu à peu, elle tisse un vaste réseau de personnes influentes. Le 5 novembre 1987, elle fait ainsi la connaissance de celui qui sera son mentor pendant près de 20 ans : Albin Chalandon, alors garde des Sceaux. Suite à cette rencontre, il lui propose un déjeuner en tête-à-tête et lui ouvre les pages de son carnet d'adresses. Rachida Dati en profite pour étoffer son réseau. D'autre part, Albin Chalandon l'a fait entrer au service de comptabilité chez Elf Aquitaine. C'est grâce au directeur de communication, Pierre Bousquet de Florian, proche d'Albin Chalandon, que Rachida Dati entre au cabinet de Nicolas Sarkozy en 2002. Mais ce n'est pas tout : Chalandon va également la présenter à l'ancien secrétaire général de l'Elysée du temps de Valéry Giscard d'Estaing, Marceau Long ainsi qu'à Simone Veil.
D'autre part, Rachida Dati fréquente les différents cercles du pouvoir et n'hésite pas à solliciter l'aide ou l'appui de certains de ses protecteurs. Au cours des années 1990, elle s'en remet au propriétaire de l'hebdomadaire Stratégies, Henri Nijdam, à qui elle demande sans ambages «de devenir [son] mentor». Elle aurait appliqué cette même méthode à de nombreux patrons et anciens ministres qui se seraient sentis flattés. Elle aurait séduit Cécilia Sarkozy, serait devenue son amie, l'aurait conseillée dans ses problèmes conjugaux. Mais, lorsque le président se marie avec Carla Bruni, la méthode échoue : la nouvelle dame de France n'est guère sensible au charme de la ministre de la Justice…
Le style Rachida Dati
Rachida Dati bouscule les habitudes. Ainsi c'est elle qui anime les réunions avec ses collaborateurs et non son directeur de cabinet. Ne lui faisant pas confiance, elle demande à son équipe de s'adresser à elle directement et non à Michel Dobkine, qui de son côté reçoit leurs doléances… Pour motiver son équipe, la ministre fait référence à Nicolas Sarkozy qui pourrait se montrer «reconnaissant» de leur investissement. Plusieurs conseillers ont tenté d'expliquer à la garde des Sceaux combien il est nécessaire que la Justice reste indépendante, mais en vain. On lui propose notamment de ne plus passer ses vacances avec les Sarkozy, mais dès l'été, on la voit en maillot, à bord d'un bateau aux Etats-Unis en leur compagnie.
De même, pour créer une certaine proximité, la ministre instaure le tutoiement et le langage familier ce qui a tendance à surprendre, voire à agacer, son cabinet peu habitué à ce genre de pratiques, pratiques qui discréditent plus encore Rachida Dati. Enfin, pour expliquer sa réforme de la carte judiciaire, la garde des Sceaux souhaite faire le tour de la France. Mais «la méthode Dati se cantonne à une rencontre avec les acteurs locaux du monde judiciaire, suivie d'une seconde avec les élus avant une conférence de presse. Cette manière de procéder est vivement dénoncée» car on annoncerait publiquement ce qui a déjà été décidé à Paris. Les magistrats n'acceptent pas cette façon de rayer des tribunaux aussi facilement de la carte de France sans leur demander leur avis. C'est surtout le caractère très autoritaire de Rachida Dati qui les révolte : pour faire accepter la réforme, elle recourrait à la menace et non au dialogue : «C'est un désastre, juge un ministre important du gouvernement. Son seul discours est de dire : je n'en réfère qu'à Nicolas Sarkozy, le reste, les élus et le parti, je m'en moque».


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