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ONDH. Les jeunes marocains tardent à "grandir"
Publié dans L'observateur du Maroc le 08 - 12 - 2021

A quoi aspirent nos jeunes ? Comment leur situation au Maroc a-t-elle évolué ces dernières années ? Comment la crise sanitaire a-t-elle impacté leur situation socio-économique déjà fragilisée ? Autant de questions auxquelles répond le dernier rapport de l'ONDH. Intitulé « Être jeune au Maroc de nos jours », cette étude a été réalisée avec l'appui du PNUD Maroc.
Développement ralenti
« Le Maroc a connu une dynamique de développement humain importante depuis le début des années 1990. Cette dernière a connu un ralentissement, affectée par les déperditions scolaires et par la modestie des niveaux de revenu et d'insertion sociale des jeunes », énonce d'emblée le rapport en annonçant la couleur. L'un des groupes sociaux les plus confrontés aux défis politiques et socio- économiques, la jeunesse marocaine est loin d'être satisfaite de sa situation, comme le confirment les résultats de ce rapport. Ce dernier livre d'ailleurs dans sa première partie, une analyse des dynamiques de développement humain qu'a connues le Maroc entre 2012 et 2020.
Décrivant un certain ralentissement depuis 2016, le document de l'ONDH met l'accent sur l'impact de la crise sanitaire de 2020 sur la croissance économique et par extension sur l'emploi et les revenus des ménages. « Les inégalités entre les sexes aggravent la situation et viennent accentuer ce ralentissement. Le Maroc aurait pu figurer parmi les pays à développement humain élevé si l'IDH des femmes était comparable à celui des hommes (0,623 contre 0,717 en 2019 », explique Abdelfattah Hamadi, chef du pôle systèmes d'information à l'ONDH, lors de la présentation du Rapport. Ce dernier note également qu'en 2019 la valeur de l'indice de développement humain (IDH) en milieu urbain ressort à 0,732 contre 0,583 en milieu rural.
L'enquête de l'ONDH nous apprend également que la précarité sociale touche 32,3% de la population active soit près d'un actif occupé sur trois. Un état des lieux qui est du essentiellement à la précarité de l'emploi ( à hauteur de 88,5%,). « Pour améliorer l'IDH, nous en appelons à privilégier un ciblage efficace des investissements dans le développement humain. Ceci en facilitant l'accès aux sources de revenu, à la santé, à l'éducation pour les populations en situation de pauvreté absolue et d'exclusion sociale », explique Hamadi. Le responsable note l'importance du désenclavement des communes rurales défavorisées, comme outil de développement humain territorialement équilibré et équitable. « C'est une option efficace pour étendre la lutte contre la pauvreté et réduire les disparités et les inégalités territoriales », ajoute-t-il.
Jeunesse : Le mal-être
Situant la jeunesse dans ce contexte marqué par la précarité socio-économique, le rapport établit dans sa deuxième partie un diagnostic multidimensionnel. Les auteurs du rapport décortiquent ainsi la situation des jeunes marocains sur les plans économique, social et politique. On apprend ainsi que les jeunes âgés de 15 à 29 ans représentent 25,3% de la population totale et 38, 3% de la population en âge de travailler. Premier constat : A cause de la durée des études qui est devenue plus longue, la période de recherche d'emploi qui se prolonge et le chômage qui guette, les jeunes dépendent plus longtemps de leurs parents. « Le Maroc compte 33,6% de jeunes qui suivent leurs études entre éducation et formation professionnelle, 25,1% de jeunes actifs occupés et 15% de femmes au foyer. Les jeunes NEET (ni en éducation, ni en emploi ni en formation) purs représentent 26,3% des jeunes. Il s'agit d'un capital humain précieux à valoriser, sur le plan de l'éducation et de la formation, de la santé, de la protection sociale et de l'entrepreneuriat», explique le chef du pôle systèmes d'information à l'ONDH.
Côté instruction, le nombre moyen d'années de scolarité des 15-29 ans s'élève à 9,1 années. Un chiffre supérieur à la moyenne des pays à développement humain élevé qui est de l'ordre de 8,3 années. Au bout de toutes ces années de scolarité, 26% des jeunes diplômés sont confrontés au chômage de longue durée. « Le renforcement des investissements est primordial pour faciliter la transition du système scolaire vers un emploi productif », préconise-t-on auprès de l'ONDH. S'intéressant à la perception de la jeunesse marocaine de leur propre vécu, le rapport note que 83,3% des jeunes se disent peu satisfaits de leur vie, 71, 3% n'apprécient pas leurs conditions de logement et 81,% leur travail. Un mal être qui ne les empêche pourtant pas de rester confiant par rapport au futur. En 2019, 90% ont d'ailleurs confirmé avoir une perception plutôt positive de l'avenir malgré les difficultés qu'ils ont pour s'y projeter.
Pour échapper à la vulnérabilité économique, une grande majorité voit dans l'immigration une honorable issue ( 70% des jeunes). Cependant 67% d'entre eux avouent ne pas pouvoir tout à fait heureux loin de leurs familles. Toujours dans le sens de l'attachement, 93% considèrent la religion comme une dimension importante de leur identité tandis que peu d'entre eux considèrent le rôle de l'école dans la transmission des valeurs ( seulement 33,4% ). En tête des aspirations de nos jeunes vient l'autonomie économique, un meilleur niveau d'éducation et une amélioration des systèmes de santé et de protection sociale. « Agir pour une meilleure intégration des jeunes appelle donc à fonder les interventions en ne laissant aucun jeune à l'abandon et en l'accompagnant dans son processus de qualification et dans sa trajectoire de vie. Ces principes devraient être déployés dans les espaces de valorisation de leurs ressources et couvrir tous les domaines d'action qui concernent les jeunes, à savoir l'éducation, l'orientation professionnelle, la santé, la culture et plus généralement l'ensemble des autres services publics», conclut le rapport.


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