Lors d'une rencontre tenue avec les principaux acteurs de la chaîne de production et de distribution, le ministre de l'Environnement, de l'Ecologie et du Climat, Mays Mouissi, a annoncé l'interdiction formelle de ces emballages jetables, notamment en sortie de caisse dans les grandes surfaces. Cette interdiction, qui entre en vigueur le 23 septembre 2025, marque l'ultime phase du retrait progressif de ces produits polluants, amorcé depuis plusieurs années. D'ici là, les opérateurs économiques disposent d'un délai d'adaptation pour se conformer à la nouvelle réglementation. Dans cette perspective, le ministère a invité les professionnels du secteur à organiser, du 3 au 6 juillet, des journées nationales de sensibilisation autour de la consommation sans plastique. Objectif : informer les consommateurs sur les alternatives disponibles — sacs réutilisables, emballages biodégradables, solutions en tissu ou en papier — et encourager les entreprises à adopter des pratiques plus durables. Des missions de contrôle débuteront à partir du 27 septembre, avec la mise en place d'un comité de suivi chargé d'accompagner la transition et de veiller au respect effectif de la mesure sur l'ensemble du territoire. Cette interdiction fait suite à un constat préoccupant. Selon les données de l'entreprise Clean Africa, près de 36 tonnes de sachets plastiques sont collectées chaque jour dans la zone du Grand Libreville. Une situation jugée intenable pour un pays qui affiche de fortes ambitions en matière de protection de l'environnement. Avec 88 % de couverture forestière et une déforestation limitée à 0,1 % par an sur les trois dernières décennies, le Gabon s'est construit une image de champion de la conservation en Afrique. Ce positionnement repose en partie sur l'utilisation des revenus pétroliers pour soutenir une gestion durable des ressources naturelles.