Une réponse très peu libanaise à la décision du gouvernement libanais qui avait annoncé, le 5 août, le désarmement du Hezbollah selon un plan, confié à l'armée qui va jusqu'à fin 2025. Pas question donc pour le Hezbollah et les déclaration du SG adjoint n'étonnent guère. Il les a faites juste après sa rencontre avec le chef du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien Ali Larijani qui était en visite au Liban, mercredi dernier. Comme l'Iran est en guerre contre Israël, le Hezbollah accuse l'exécutif de son pays de « livrer le pays à Israël » en exécutant, un « ordre américano-israélien » visant à mettre fin à la « résistance » libanaise, dit-il. La problématique du « parti de Dieu » n'est donc pas libanaise mais iranienne. La question est donc légitime, le Hezbollah est-il libanais? Ce qui ne va pas dans l'explication du chef c'est lorsqu'il dit que le gouvernement doit avoir pour mission « d'assurer la stabilité et de reconstruire le Liban, et non de le livrer à un tyran israélien insatiable ou à un tyran américain ». Justement, c'est pour garantir cette stabilité que le gouvernement a décidé de désarmer le parti, rétorquent les Libanais. Le parti pro-iranien insiste, « la résistance ne rendra pas les armes tant que l'agression et l'occupation israéliennes se poursuivront », promet le secrétaire général adjoint qui assure que « nous sommes prêts à payer le prix qu'il faudra pour contrer ce projet ». Avec l'aide de l'Iran sans doute puisqu'il n'omet pas de remercier son parrain pour « le soutien constant au Liban et à sa résistance contre l'ennemi israélien ».