À Dakar, le ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Ahmed El Bouari, a livré un message clair : le Plan Maroc Vert a changé le visage de l'agriculture marocaine et s'impose aujourd'hui comme un modèle continental. Invité du journal sénégalais Le Soleil en marge du 19e Forum africain sur les systèmes alimentaires, il a rappelé que cette stratégie, déployée entre 2008 et 2020, a permis d'augmenter les revenus des agriculteurs, de dynamiser les exportations et d'accroître l'autosuffisance sur plusieurs produits de base. « Ce plan a profondément transformé notre agriculture », a-t-il assuré, en évoquant aussi ses effets sur la gestion de l'eau et la diffusion de pratiques durables. Mais pour le ministre, l'histoire ne s'arrête pas là. Avec la stratégie Génération Green (2020-2030), le Maroc place désormais l'innovation et la résilience climatique au cœur de son action : irrigation de précision, dessalement, énergies renouvelables et nouvelles cultures mieux adaptées aux stress climatiques. Une vision tournée vers l'avenir, dans un contexte où la sécurité alimentaire est devenue une question de souveraineté. Au-delà des réformes nationales, El Bouari a insisté sur la coopération Sud-Sud, en citant l'exemple du partenariat maroco-sénégalais. Santé animale, modernisation des filières, formation, transfert de technologies... depuis 2015, les deux pays avancent main dans la main. « En mutualisant nos expertises, nous pouvons bâtir une souveraineté alimentaire africaine », a-t-il affirmé. Le Forum de Dakar, qui réunit responsables politiques, investisseurs et acteurs du développement, sert de caisse de résonance à ce discours. Le ministre y voit une plateforme stratégique pour renforcer la résilience climatique, stimuler l'investissement agricole et transformer les engagements en projets concrets. Avec MAP