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Femmes marocaines : plus diplômées, mais toujours en marge de l'économie
Publié dans L'observateur du Maroc le 20 - 10 - 2025

Elles étudient davantage, décrochent plus de diplômes, sont mieux qualifiées et s'imposent dans les universités. Pourtant, leur présence sur le marché du travail reste marginale. Le nouveau rapport du Haut-commissariat au Plan (HCP), « La femme marocaine en chiffres 2025 », dresse un constat mitigé : Les Marocaines, bien que plus instruites et en meilleure santé qu'il y a vingt ans, continuent de travailler moins et pour des salaires inférieurs à ceux des hommes.
Education et santé : de belles avancées
Le progrès le plus spectaculaire vient du champ éducatif. Le taux d'alphabétisation des femmes a bondi de 27 % en 1994 à 65,4 % en 2024, avec des avancées bien marquées en milieu rural. Les jeunes filles sont désormais majoritaires dans les lycées (51 %) et dominent les universités (56 % des étudiants). Mieux encore, 36 % des diplômés de l'enseignement supérieur sont des femmes, signe d'une montée en qualification sans précédent.
La santé féminine, une belle avancée
Sur le plan sanitaire, les indicateurs suivent la même dynamique. La mortalité maternelle a été divisée par plus de deux, passant à 45 décès pour 100.000 naissances vivantes, contre 112 au début des années 2000. L'accès aux soins prénataux et aux accouchements assistés s'est généralisé, porté par l'extension de la couverture médicale et les campagnes de sensibilisation.
Emploi, le maillon faible
Mais ces progrès n'ont pas produit les effets espérés sur le plan économique comme le constate le HCP dans son rapport 2025. Le taux d'activité féminine reste ainsi faible et nettement inférieur à celui des hommes. En termes chiffrés, seules 22,2 % des Marocaines âgées de 15 ans et plus exercent une activité économique, contre 92,1 % des hommes. Même constat chez les diplômées dont la participation au marché du travail plafonne à 33,9 %, loin derrière les 90 % enregistrés chez leurs homologues masculins.
Ce décalage n'est pas uniquement quantitatif, il est également qualitatif comme l'indique le même rapport. Selon ce dernier, la plupart des femmes actives restent confinées à des secteurs à faible rendement. Près de 46 % de cette catégorie exerce dans l'agriculture, souvent sans déclaration, tandis que 40 % évoluent dans les services domestiques ou le commerce informel. En moyenne, leurs revenus sont inférieurs de 21 % à ceux des hommes, et seulement 13 % des postes de responsabilité leur sont confiés. Le mariage et la maternité accentuent encore cette inégalité : ils entraînent une chute significative du taux d'emploi féminin, un phénomène quasi inexistant chez les hommes.
Violence et précarité
Les écarts se creusent aussi dans la gestion du temps. Les Marocaines consacrent près de 5 heures par jour aux tâches domestiques et aux soins des enfants, contre 1 heure seulement pour les hommes. Ce « travail invisible », ni reconnu ni rémunéré, limite leur accès à l'emploi et freine leur autonomie financière. Même actives, elles continuent d'assumer la quasi-totalité des charges du foyer.
Femme au foyer, un travail plein temps invisible et non reconnu
Le rapport du HCP met également en lumière la persistance de la violence à l'égard des femmes. Plus d'une sur deux (57 %) déclare en avoir subi au moins une forme au cours de sa vie, la majorité dans le cadre conjugal. Les violences psychologiques (49 %) et économiques (26 %) sont les plus répandues. La violence économique aggrave davantage la situation en accentuant la vulnérabilité féminine. En chiffres, près d'un tiers des Marocaines vivent sans revenu propre. La pauvreté et l'isolement pour les femmes du monde rural approfondissent leur dépendance économique.
Publié à l'occasion de la Journée nationale de la femme, ce rapport est le reflet d'une réalité contrastée. Les Marocaines ont certes gagné en savoir et en santé, mais elles restent à la marge du développement économique. Le vrai défi, désormais, est de transformer ces avancées en une égalité concrète, visible dans les revenus, les responsabilités et la reconnaissance sociale.


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