Le majestueux Palais Mechouar de Casablanca s'est transformé, vendredi 31 octobre, en une véritable « cité de l'éveil culturel ». Inaugurée par le Groupe Le Matin, en partenariat avec le Ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), la première édition de la Rentrée littéraire 2025 2026 place la jeunesse au cœur de ses préoccupations et vise à célébrer le livre et la création nationale. Pour Mohammed Haitami, PDG du Groupe Le Matin, cette manifestation «vise à promouvoir le livre, encourager la lecture et rapprocher les lecteurs des auteurs et acteurs du monde littéraire». «C'est une ouverture vers le savoir, poursuit-il. Cette première édition s'inscrit dans la volonté d'accompagner le renouveau culturel que connaît le Maroc, la vitalité de la scène éditoriale nationale, marquée par la multiplication des publications et des initiatives en faveur du livre. Il était donc nécessaire de créer un rendez-vous annuel fédérateur pour valoriser cette effervescence grandissante». Encourager les jeunes marocains à libérer leur plein potentiel La culture, explique le Groupe Le Matin, figure parmi ses pierres angulaires : depuis trois ans, il anime son « Book Club » et fédère autour de la lecture des aficionados, des curieux et des nouveaux lecteurs. Cette initiative s'inscrit dans une volonté affichée de rapprocher les auteurs, les lecteurs et les acteurs du livre. La Rentrée littéraire s'affiche comme un moment fort sur le calendrier culturel marocain : les participants pourront assister à des ateliers d'écriture, prendre part à des débats, participer à des tables rondes et rencontrer directement écrivains et lecteurs. L'événement entend créer un espace de dialogue intergénérationnel, où le livre se fait vecteur de partage. Lors de son allocution lue en son nom par Ghizlane Drous, directrice du Livre, des Bibliothèques et des Archives, le ministre Mohamed Mehdi Bensaïd a rappelé que : « la jeunesse constitue à la fois l'avenir et le public de la littérature marocaine ». Il a insisté sur l'importance d'intégrer « les jeunes lecteurs, les étudiants et les auteurs émergents », afin de cultiver leur amour de la lecture, de leur offrir des modèles et des espaces d'expression. Le ministre a également souligné la dimension symbolique de l'initiative, qu'il qualifie d'« acte essentiel » pour la valorisation de la mémoire collective et la promotion de la création littéraire. Il a en outre appelé à mettre en lumière la richesse linguistique du pays - arabe, amazigh, français - et à renforcer les passerelles avec les Marocains du monde. Hommage à Abdelkader Retnani La soirée inaugurale, rythmée par des lectures, des mots et un large hommage rendu à Abdelkader Retnani, figure emblématique de l'édition comptant 45 ans d'engagement au service du livre, ouvre un week-end intense. Le programme, qui se poursuit jusqu'au dimanche 2 novembre, prévoit notamment un volet pédagogique où des collégiens seront associés à des séances de lecture à voix haute. Une programmation de qualité avec une approche participative L'événement qui dure trois jours, réunira auteurs, éditeurs, enseignants et lecteurs autour du livre, des nouveautés littéraires et de la création marocaine, dans une approche participative, ouverte et intergénérationnelle. Le public pourra découvrir des stands d'éditeurs, assister à des conférences, et participer à divers ateliers. Le samedi 1er novembre s'ouvre par une rencontre intitulée «La lecture à l'école», modérée par Fedwa Misk. L'écrivaine Lamia Berrada-Berca, l'enseignant Seddik Rabbaj et le professeur Nouamane Jadoual y partageront leurs expériences sur les leviers d'apprentissage et de motivation à la lecture. L'après-midi sera consacré à la pratique à travers deux ateliers complémentaires. Majda Brabije, championne d'Afrique en lecture et en mindmapping, expliquera les mécanismes cognitifs liés à l'apprentissage de la lecture. Salma Bakkali, écrivaine et consultante, animera un atelier d'écriture créative pour aider les participants à structurer un récit et stimuler leur imagination. Réflexions sur la critique, les métiers du livre et l'expression orale Le dimanche 2 novembre, la réflexion se poursuivra autour du thème «La critique littéraire, un chaînon manquant», sous la modération de l'enseignant universitaire Abdelilah Krim. Mounir Serhani, écrivain et professeur d'université, et Abdallah Bensmain, journaliste, y discuteront du rôle de la critique dans la valorisation des œuvres et la construction d'un véritable écosystème culturel marocain. Deux ateliers viendront clore cette édition: une session de lecture à voix haute, dirigée par l'acteur Malek Akhmisse, pour apprendre à transmettre un texte avec justesse et une initiation au journalisme littéraire, conduite par Kenza Sefrioui, journaliste et critique littéraire, qui dévoilera sa méthode pour préparer une rencontre avec un auteur et en restituer l'essence. Cet événement invite chacun à repenser le livre non seulement comme un objet, mais comme un vecteur de culture, d'échange et d'avenir. Pour consulter le programme complet et suivre les activités, rendez-vous sur rentreelitteraire.eventslematin.ma.