Dans le cadre des initiatives visant à renforcer le développement des provinces du Sud du Maroc, Neila Tazi, présidente de la commission des affaires étrangères, de la défense nationale et MRE à la 2ème chambre et vice présidente du réseau parlementaire sur la banque mondiale et le FMI a insisté sur l'importance stratégique de la culture et du patrimoine dans cette région. Selon elle, « les provinces du Sud représentent un véritable creuset culturel et patrimonial, un carrefour civilisationnel façonné au fil de l'histoire ». Le Maroc, a-t-elle rappelé, a toujours travaillé à préserver et à valoriser l'identité culturelle de ses régions, et les provinces du Sud ne font pas exception. « Aujourd'hui, face aux défis du développement pour les décennies à venir, la culture joue un rôle central. Elle constitue déjà un levier essentiel et nous avons tout intérêt à capitaliser davantage sur ce potentiel », a-t-elle insisté. Pour Neila Tazi, cette nouvelle dynamique offre au Royaume des perspectives prometteuses, tant sur le plan africain que continental : « La nouvelle dynamique qui s'ouvre pour le Maroc et nos provinces du Sud offre un ancrage africain renforcé, un rayonnement continental accru, davantage de coopération et de nouvelles opportunités ». L'experte a également souligné l'importance de la formation professionnelle pour tirer pleinement parti de ces opportunités et créer des emplois pour les jeunes talents. « Nous avons multiplié les infrastructures culturelles et sportives, et le Maroc rayonne par sa capacité à préserver son patrimoine et à promouvoir ses talents, qu'ils évoluent dans le domaine culturel ou sportif », a-t-elle précisé. Neila Tazi a mis en avant la nécessité de relier ces initiatives à la création d'emplois : « Nous devons concentrer nos efforts sur la formation professionnelle et la création de postes d'emploi dans les métiers de la culture, des industries créatives et du sport, en intégrant ces priorités dans nos lois de finances. Le développement économique et social du Maroc passe par ces secteurs, et c'est pourquoi il est crucial d'encourager nos talents et compétences, particulièrement dans les provinces du Sud ». Enfin, elle a appelé à un rééquilibrage des priorités pour les années à venir : « Il sera sans doute nécessaire de rééquilibrer les priorités : moins d'infrastructures, davantage de formation, plus de soutien et d'incitations pour nos talents, afin de construire un avenir durable et inclusif pour toutes les régions du Maroc, et tout particulièrement pour les provinces du Sud ».