La résolution du Conseil de sécurité du 31 octobre 2025 n'est pas une décision technique : c'est une bascule historique. Pour Patrick Rajoelina, ancien ministre des Affaires étrangères de Madagascar, elle marque « l'aboutissement de cinquante ans de combat diplomatique », initié par feu Hassan II et poursuivi avec constance par Sa Majesté le Roi Mohammed VI. « C'est une étape majeure qui clarifie une bonne fois pour toutes une question qui a trop longtemps pesé sur l'Afrique et sur la communauté internationale », explique-t-il en marge du Forum MEDays. Plus de 120 pays reconnaissent désormais la marocanité du Sahara, un alignement diplomatique qui, selon lui, « change la donne pour le continent tout entier ». Patrick Rajoelina rappelle que depuis 2007, la diplomatie marocaine n'a jamais relâché ses efforts. Pour lui, cette reconnaissance n'est pas seulement symbolique : « Elle ouvre la voie à un développement accéléré des provinces du Sud. Ce qui a été réalisé dans la région est remarquable. Et ce n'est qu'un début, car cette résolution va permettre une accélération encore plus forte du développement. » L'Union africaine doit s'aligner Membre actif de l'Appel de Tanger, lancé en 2023, Patrick Rajoelina affirme que l'étape suivante est claire : « Nous demandons à l'Union africaine de s'aligner sur la résolution du 31 octobre. » Selon lui, l'heure est venue pour l'organisation continentale de « corriger l'erreur historique de 1982 » et d'adopter une position cohérente avec les décisions des Nations unies. « Ce combat, nous le mènerons entre Africains, dans l'unité, mais avec la conscience que le Maroc est le premier concerné et le moteur indispensable. » À ses yeux, le leadership du Royaume dépasse largement la question du Sahara. La coopération Maroc–Afrique constitue, dit-il, « l'une des plus fécondes » du continent, notamment à Madagascar. « L'Afrique, c'est l'avenir. Et le Maroc est en train d'en devenir l'un des moteurs les plus stratégiques. »