Le bilan du drame qui a frappé le quartier Al-Moustakbal, à Fès, s'alourdit. L'effondrement de deux immeubles, dans la nuit de mardi à mercredi, a fait 22 morts et 16 blessés, dont plusieurs dans un état grave. Selon des sources locales, le non-respect du permis de construire serait, à ce stade, l'élément le plus probant pour expliquer la catastrophe. Infraction d'autorisations de construire ? Les premières estimations techniques pointent vers une surcharge illégale des bâtiments. Les lots du quartier ont été attribués en 2007, dans le cadre de la restructuration d'un ancien quartier insalubre. Les bénéficiaires avaient obtenu alors l'autorisation de bâtir deux étages maximum, conformément aux permis délivrés. Mais, selon la même source, certains propriétaires ont ajouté deux niveaux supplémentaires en violation des autorisations accordées. Résultat : des immeubles qui auraient dû compter deux étages en affichaient quatre au moment du drame. Une surcharge structurelle qui pourrait être directement liée à l'effondrement. Dans l'attente d'une annonce officielle sur les causes directes de l'effondrement avec les données techniques précises, la piste du non-respect des permis de construire s'impose comme la cause la plus plausible. Pour rappel, les deux immeubles effondrés abritaient huit familles. Les autorités locales déplorent 22 morts et 16 blessés à l'heure actuelle. Les rescapés ont été évacués vers le Centre hospitalier universitaire de Fès, où ils reçoivent toujours les soins nécessaires. Dès l'alerte donnée dans la soirée du mardi, les autorités locales, les services de sûreté et les unités de la Protection civile se sont déployés sur place. Le périmètre a été sécurisé, les habitations voisines évacuées par précaution, et des opérations de recherche ont été lancées pour retrouver d'éventuelles personnes coincées sous les décombres. Les équipes de secours poursuivent leurs interventions, tandis que les investigations techniques cherchent à établir, avec certitude, les responsabilités dans cette tragédie.