Pour l'ancien ministre portugais des Affaires étrangères, il n'y a aucun doute : la résolution 2797 du Conseil de sécurité, adoptée le 31 octobre 2025, consacre l'Initiative marocaine d'autonomie comme unique cadre politique viable pour résoudre le différend autour du Sahara. « C'est un remarquable succès pour le Maroc. »,note-t-il ajoutant que « la résolution affirme clairement que la solution ne peut intervenir que dans le cadre du plan d'autonomie sous souveraineté marocaine. » Paulo Portas a rappelé lors des Atlantic Dialogues 2025, l'évolution significative des positions internationales comme c'est la cas pour l'Espagne, la France, le Royaume-Uni ou encore le Portugal. Ils ont tous consolidé ou clarifié leur soutien au plan marocain. Dans un Conseil de sécurité souvent paralysé par les vétos, Portas insiste sur la portée symbolique et juridique d'une résolution adoptée sans obstruction. Le Maroc, puissance africaine stable Paulo Portas replace ce succès diplomatique dans une trajectoire plus large initiée par le Roi Mohammed VI depuis deux décennies : une stratégie africaine assumée, cohérente et durable. « Sa Majesté le Roi Mohammed VI a voulu un Maroc très orienté vers l'Afrique. » Il rappelle plusieurs jalons structurants notamment le retour du Maroc au sein de l'Union africaine, approuvé à une très large majorité, le rayonnement croissant du Maroc dans de nombreux pays africains, où il exerce une influence positive, avec l'internationalisation rapide des entreprises marocaines, désormais très présentes sur les marchés africains. À l'inverse d'un continent traversé par des crises politiques récurrentes, le Maroc représente pour Portas un îlot de stabilité institutionnelle, un facteur essentiel pour attirer les investissements internationaux.,« Le Maroc est un pays stable, avec des institutions très fortes. » Portas alerte sur la multiplication des coups d'Etat en Afrique, 10 ou 11 en quelques années, selon lui, qui affaiblissent les institutions, freinent le développement et refroidissent les investisseurs. « Lorsque survient un coup d'Etat, cela signifie que les institutions ne fonctionnaient pas ou vont être détruites. » Dans ce contexte, la stabilité juridique et politique devient la clé de voûte de tout projet d'investissement. « Pour investir en Afrique, il faut être sûr que les lois ne changeront pas brutalement. Le Maroc est un très bon exemple de stabilité politique et juridique. » Paulo Portas reste convaincu que l'avenir économique du continent passe par des institutions solides, la prévisibilité politique, la sécurité juridique et une diplomatie active. Et dans ces domaines, affirme-t-il, le Maroc constitue aujourd'hui l'un des modèles les plus crédibles du continent. Images et Vidéo: Khalid Chouri