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Le pari d’El Baradeï
Publié dans L'observateur du Maroc le 23 - 04 - 2010

Mohammed el-Baradeï n’est pas le candidat des Occidentaux auxquels certains veulent le réduire, il suscite au Caire un véritable enthousiasme et des officiers voient en lui un candidat civil de transition crédible» déclarait récemment à son retour d’Egypte un universitaire libanais. La récente irruption de l’ancien patron de l’Agence internationale de l’énergie atomique dans le jeu politique égyptien bouleverse la donne. A 67 ans, Mohammed el-Baradeï tente d’imposer sa candidature à l’élection présidentielle de l’an prochain. Une candidature indépendante qui, si elle allait jusqu’au bout, serait une première en Egypte.
Jusqu’à ces derniers mois, l’élection présidentielle de 2011 ne semblait pas devoir révolutionner le pays. La fatigue du président Hosni Moubarak depuis son intervention chirurgicale de février semble rendre de moins en moins probable sa candidature à un sixième mandat. Son départ ouvrirait donc la voie à son fils, Gamal, très proche des milieux d’affaires. Voilà dix ans que celui-ci se prépare en catimini à prendre la relève. Une idée qui déplait à nombre d’Egyptiens qui ne veulent pas que leur pays se transforme en république héréditaire à la syrienne ou à la togolaise. En outre, certains n’excluent pas que, en cas de troubles sérieux dans la région, l’armée sans laquelle aucun président ne peut être élu ne demande au général Omar Soleimane, 75 ans, puissant patron des services de renseignements, de se porter candidat. L’arrivée d’el-Baradeï a bousculé ce scénario bien huilé. Juriste de renommée internationale, homme d’une grande probité, prix Nobel de la paix 2005, El-Baradeï, l’enfant du pays, la fierté du pouvoir, prend le risque de se présenter en alternative à Moubarak. Il veut faire bouger les lignes et amener son pays sur la voie de la démocratie et d’une meilleure gouvernance.
Utopie ? Peut-être. Son succès est incontestable. Lui-même s’en dit surpris. Fin février, lors de son retour au Caire, une foule nombreuse et enthousiaste l’attendait à l’aéroport. Depuis, les réunions se multiplient à son domicile où se retrouvent intellectuels, membres de partis d’opposition, artistes … El-Baradeï est devenu une alternative crédible à Moubarak, le symbole du changement face à un pouvoir vieux de trente ans. Les opposants qui l’ont plébiscité pour les représenter ont créé un mouvement : le Front national pour le changement. Comme El Baradeï n’a pas le droit de lever des fonds ou d’ouvrir un QG, c’est via Facebook que l’engouement pour El Baradeï se propage. Fin mars, sa page rassemblait 250.000 personnes.
Mohammed el Baradeï, l’homme tranquille devenu un rebelle, peut-il réussir ? Il a des atouts : sa réputation d’intégrité, la compétence, l’aura internationale de celui qui a tenu tête aux Etats-Unis avant la guerre contre l’Irak. Il embarrasse le pouvoir : il est pris au sérieux mais il est trop connu pour qu’on le jette en prison. Les autorités ont donc commencé à interpeller des membres de son entourage…
El Baradeï affirme qu’il ne se présentera pas si la constitution n’est pas modifiée pour que des candidats indépendants aient des chances de l’emporter. Ce serait une révolution dans le pays. Hosni Moubarak peut-il s’y résoudre ? El Baradeï n’y croit guère. Il sait aussi que la bataille qu’il mène au Caire est suivie comme un exemple par tout le Proche-Orient.


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